Qu'est-ce qui est assez important pour lui consacrer une journée ou tout au moins une bonne part de celle-ci ? Un être, un livre, la contemplation d'un paysage ou d'une oeuvre d'art, une promenade près de l'eau ? Chaque jour est précieux, chaque minute est essentielle ; le luxe, le seul vrai luxe est de se permettre de les perdre, de nous perdre. Évadés de l'instant, c'est au retour à la réalité (l'avions-nous quittée ?) que s'apprécie le délice de la perte. Le banc, pour celui qui sait apprécier cette perte, la délicatesse du rêve éveillé et la subtilité d'un emplacement, a le pouvoir de décoller le temps de sa substance, d'être une porte ouverte au merveilleux. (Je ne m'assoie jamais sur les bancs que je photographie, les bancs sur lesquels je rêve restent mes secrets) Malagar 3/1/2019
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[Cet article reprend depuis sa création l'ensemble de la collection "Banc" de ma page Google + ] Le château dort derrière ses hauts murs que réveillent le pas des curieux il ne replonge dans un grand sommeil que pour conserver ses âmes en peine Le banc a fait siège aux milliers de vies et de ces multiples vies qu'il y a accueilli dans l'ombre de son apparente immobilité je sens chaque frisson sous les frondaisons http://www.cahiers-entre-deux-mers.fr/2012/09/le-chateau-de-cadillac/ [...]Les conditions de détention particulièrement dures feront que la Maison de force et de correction des femmes de Cadillac aura le triste privilège de compter l’un des plus importants nombres de décès de l’ensemble des maisons de femmes. En 1864 il s’élèvera, pour cette seule année, à trente quatre ; à vingt trois pour 1865 et vingt neuf en1866, alors que les effectifs sont compris entre trois cent cinquante et quatre cents. La Maison de force et de correctio