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Avis de fouilles

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Archéologue de ma vie j'inventorie chaque vestige fouille chaque state observe  grain à grain tout ce qui m'a faite  présente Tous ces échos  ces issues de secours  de la mémoire ont formé et distordu  ma silhouette Je porte en moi  ma terre elle ne me quitte pas Le temps en est témoin qui ne détruit  ni n'altère rien chaque jour éclaire  un peu plus le chemin de l'enfance seule vérité  entre la source insondable et un présent contrefait seul témoin de ce qui a été et sera toujours là (février 2019) 14/18 Dans le terrain miné de nos vies, les couches mémo-illogiques s'amalgament, richesse ou pauvreté ? De tous les mémoriaux que nous y dressons, peu résistent au coup de grisou du temps, certains vont même jusqu'à nous péter à la gueule. Mais, NON ! Il ne sera jamais trop tard pour tenter de panser nos meurtrissures et d'entreprendre des fouilles minutieuses à la recherche de notre paradis perdu. (2017) Je suis la corde

matin

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(Rien ne m'attache plus à un lieu que ses rumeurs présentes, passées et futures .) Ce sont d'abord des sons un répertoire inimitable bien avant la lumière Ils glissent dans l'eau du demi sommeil l'esprit flottant hésite merle ? mésange ? pinson ? Cinq heures trente précises tous les matins juste là le plus beau des réveils le concert de tous ceux qui parlent au jardin se glisse par la fenêtre ouverte entre le ronron du chat et la pendule métronomes des heures nocturnes Là donc chaque matin le jour prend corps musical invite à quitter la chambre avant que la ville n'éveille son brouhaha et que l'oiseau ne devienne illusion matinale (février 2019) Amarré à l'appui de la fenêtre le jour oscille un parfum de nuit hante la tête le regard s'arrête un instant sur le chat sur la pomme de pin qui l'emportent au-delà de l'obscur l'aube avance à grandes enjambées secoue les mots endormis Que dire de plus ? à
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La dune est grise dans le brouillard le pas perd la trace des anciens passages Devant l'eau farouche le monde a flétri dans ton silence le temps s'est dilaté tu es parti un été (2019) Arrivée à l'aube j'étais côté soleil couchant C'était un matin de marée basse l'océan s'était retiré loin aucun bateau aucune vague La légère brise venue du large portait la lumière diaphane du petit jour Il y eut ce phénomène étrange cet emportement du cœur l'évidence d'une naissance (2018) Je me souviens parfaitement de certains instants... Je me souviens des odeurs de l'ombre lissée des pins de la main dans ma main des pas sur le chemin. J'ai la certitude qu'au-delà ça et là quelques îlots clairs amas de souvenirs flottant dans le vide subsistent et entre ses ruines battues par le vent de l'oubli des tronçons étroits creusés avec les mots de ma terre. Mais au moment de les emprunter je me demande si je ne suis pas
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Je ne peux parler que de ce que je crois savoir ou de ce que je sens. Je ne peux expliquer la joie que me procurent certains instants saisis hors toutes pensées . CHOSE DUE Me baissant j'ai ramassé les cendres précieuses Les ai jetées galets brûlants dans une eau innocente Et donc sacrée, Annulation des vents. Le bruit sur le corps de l'eau A décrit de beaux cercles parfaits Tels que tout cercle doit être. Yànnis Evthymiàdis Nous accueillons facilement la réalité, peut-être parce que nous soupçonnons que rien n'est réel. José Luis Borges L'Alep, l'Immortel
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        Et pourtant les herbes se penchent et partagent  un même désir de vent feuille à feuille         légères elles font oublier  la lourdeur de la rive la pesanteur du corps qui les longe      Et dans leur doux balancement s'éveille le souvenir de bras de baisers au goût oublié Berge de Garonne, vers Macau Garder trace du passage ? Faut-il donc que les nouvelles heures  cherchent dans les anciennes la justification d’être ?  Même la trace du sillage abandonne la barque échouée. Berge de Garonne, Bouillac M
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à trop attendre la harpiste amoureuse s'accorda au banc photo H, bord ducanal avant Ramonville
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Ce fut un été de pluie gris et sans horizon des jours à oublier de vivre à court de consolation Il y eut très peu de mots quelques murmures, des regards ce qui compte c’est ce qu’il y avait à y voir juste de quoi ficeler le cœur La voix de la pluie persiste lovée dans la mémoire asile d’un peu de silence des désirs, d’une paix née du vide Là nous demeurons et nous nous retrouverons (2017) Mots en attente de ce que nous ne parvenons pas à dire mots qui nomment ce que nous avons cru être avec quel froid les envoies-tu longer le crépuscule Ange à la bouche close le possible vit au cœur dans les images sorties de la nuit aube claire de rosée à fleur de peau dans le nuage à passer dans le cri de l'oiseau à ta recherche que tu guetteras le matin sur le porche (2017) La beauté du déséquilibre surgit du calme qu'il exige une prise de risque exacerbation de la sérénité Toi qui fait le choix de la tranquillité de vie qui avance à pas compté de quelle énergie et de quelle curi
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J'ai trouvé un bout de poème ce matin ses mots se sont plantés dans mes yeux ils sont devenus           arbre j'ai longé le tronc suivi la courbe des branches pris la mesure des feuilles j'ai élagué veillé à la croissance fait fructifier ... dans le doute j'ai recherché les mots mon ombre les dissimulait leur présence était devenue           floue je ne les ai pas reconnus pourtant je discerne encore la trace grise de leur tracé leur murmure dans mon feuillage          libre au jardin, dans l'attente du mimosa 1er février 2019
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J'ai trouvé au lever du jour des signes évidents de rêves     rien                      j'ai attendu Sur d'autres rives de sombres branches gardaient l'eau de ma fatigue Un peu de nuit encore quelques pas dans la brume cela suffira pour aujourd'hui Rosnay, été 2018
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Les jours pluvieux ne nous épargnent pas les ombres matinales porte ouverte au ciel d'eau. A l'heure où jardin et corps s'accueillent dans l'intempérie naît la première fragmentation dans un scintillant réseau d'eau et de larmes tardives mêlées. Deux mains tendues tu t'appliques à recevoir chaque grain silencieux tandis que le jour t'attire sous les jupes bouffantes de l'aube qui monte.
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le ciel se vide le pittosporum s'emplit du chant du merle l'aube est un chardonneret au tititi obsédant