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9 juillet

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circonstances non atténuantes

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Le lieu oblige le souvenir dans la courbe de la dune et l'agonie de la lumière du soir une déraison contrôlée définitivement assumée. Aux plaisirs simples répond la violence du silence imposé tant de manières de disparaître une seule d'accepter l'oubli Mais tout ici appelle la caresse le noroît apaisant la brûlure la vague vivifiante dans son chahut le bourdonnement du chemin dans le marais tous ces petits phénomènes naturels  autour de moi isolés du chaos du monde dans l'espace réduit mon regard Mimizan sud, juillet 2019

fuir la tentation

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Faut-il choisir entre refuser le fruit tendu ou tourner la tête pour ne plus le voir ? Viendra le jour où la tentation s'oubliera n'aie crainte! Pourtant... ce léger titillement, cette soif qui résiste, ou la peur de l'agnosie tracent une ligne droite chargée d'amour entre ton regard et le fruit défendu. Mimizan, juillet 2019, nature pas si morte à la pomme

mise à mort

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De petits cris à mon arrivée m'ont fait tourner la tête dans un coin de ma mémoire piégé dans la toile je n'ai pu t'ignorer. Tu te débattais aurais voulu te faire oublier je ne t'ai même pas accordé grâce de tes fausses excuses. Mimizan, 6 juillet 2019
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[Seferis évoque dans un de ses poèmes "la nostalgie du poids d'un être vivant",  n'est-elle pas concentrée dans ses pensées ?] Où demeurer ? présent et passé au bord du ciel mots éparpillés sur la page blanche le poème n'est qu'un long monologue dans l'ombre d'une fenêtre vide

sous surveillance

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immobilité nulle crainte visible dans l’œil aux aguets l'art du camouflage tient souvent en maquillage Juillet,  lézard vert  sous les pins  Le Porge (Je savais que je regretterais de ne pas avoir amener mes appareils photos !)

Ombre de vie

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La vie tressaille sur les murs d'ombre, une vie sortie du noir de la nuit, venue de nulle part renvoyée à elle-même, une vie sans poids dans le regard qui l'effleure une veille à garder un goût de ténèbres sur les lèvres.

il faudra patienter jusqu'aux prochaines neiges

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Un soleil fatigué glisse entre les branches.      Dubitative, je lis les mots      d'une artiste en résidence      aussi pâles que les rayons      qui les éclairent. L'été frissonne soudain, l'amour de la nuit ne l'aura pas réchauffé... Lunettes noires, jupe au vent il coule entre passants et herbes folles du trottoir.      Je ramasse quelques vers      comme autant de silences      toujours les mêmes mots      répétés à l'infini. Haut dans le ciel gris les hirondelles chassent de minuscules insectes interminablement, l'espace se vide attend l'heure fraîche.      Je dresse l'inventaire de tout      ce qui ne me manquera pas. dédicace fragile dans le ciel un avion dessine sa ligne ciel Arcachon 2014

voltiges

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en équilibre entre chaque volte face butiner tout bêtement ***  une pie posée dans le reflet de la vitre hardie me toise *** bouton ou pétale la fleur cannibale est une aguicheuse *** elle descendra   ce soir la dame noire au bout de son fil *** nul bruit ce matin seul le chant de la noire tissant sa toile

assèchement

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Faut-il partir pour oublier ? La question fut encore posée. Fuir le désespoir les murs aux mots déformés ? L'heure n'a jamais été au deuil il est une évidence. Toute fuite est un échec rester l'est tout autant Des paroles profuses d'un soir garder la lassitude et remettre le couvert jusqu'au haut-le-cœur et refermer le piège sur l'être étrange qui nous habite non pour l'assassiner mais pour encore un peu le câliner La vie n'aura jamais meilleure source que celle de notre tourment Victime de la rosée du matin, qui s'en plaindra ?

étang

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Sur la berge de l'étang l'aube glissera son regard ravi l'oiseau lancera longuement son chant aux quatre vents. L'océan  assourdit la dune gémissante le bruissement dans les cimes je sais que tout renaît au regard que dans l'eau trouble de l'étang se tient ma vie. Je ne peux parler que de ce que je sais ou de ce que je sens. Il y a loin entre ce qui se passe dans la tête, le corps et la réalité. CHOSE DUE Me baissant j'ai ramassé les cendres précieuses Les ai jetées galets brûlants dans une eau innocente Et donc sacrée, Annulation des vents. Le bruit sur le corps de l'eau A décrit de beaux cercles parfaits Tels que tout cercle doit être. Yànnis Evthymiàdis