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Affichage des articles du novembre, 2022

cartographie

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Le 30 novembre 1960 la carte de l'univers proche  présentait des aspérités ignorées  le voûte céleste des étoiles inconnues Le dernier jour de novembre 1960 était rempli d'histoires à inventer de bêtes et d'objets à découvrir - j'aurais dû me méfier des nuages -   Hiroshi Yokoyama - Agrandissement de la pellicule vierge (détails) CAPC

en repérage

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 au jeu de mémoire  la pensée se cartographie en analogies   mon tissu mental parfait cabinet de curiosités   

sans voie

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 traverser la voie ou choisir de la suivre une conquête  l'idée et le mouvement la même insatisfaction

sans mots

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berge bord côte grève rivage marge limite seuil sans cartes ni mots  l'univers de l'oiseau est sans limites. Pipit farlouse 11h30 Ychoux  

avec ou sans lumière

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Demain d'autres nuages glisseront dans l'espace de la fenêtre  mais ce soir sous les doigts ne sonne que le vide  tout est noir sur la vitre

altération

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Je pensais toucher l'eau ma main ne s'offrait qu'à la palpable inexistence  du fer rouillé Tout fluctue tout varie toujours  tant l'onde déconstruit l'image rongée du paysage Je ne sais plus qui du chemin ou du marcheur a détruit la trace  les arcades branlantes de la mémoire n'offrent pas plus d'abri qu'un pauvre pin

une île

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Il aurait fait beau on aurait échoué quelque part on aurait imaginé une île ses mystères et sa solitude nos pas auraient foulé des chemins ouverts par des bêtes peu farouches vierges de toutes présences humaines Sans doute aurions-nous vécu un délicieux vertige entre deux infinis bleus mangeant les fruits des arbres buvant aux sources claires les constellations auraient guidé nos rêves en douces eaux chaque nuit  Ce qui flotte au loin immobile comme une île  c'est l'espace d'un regard accroché aux cordages où l'on sait que l'on ne peut aborder le paradis où l'on ne peut s'échouer la parfaite distance entre deux points sur la carte du désir  

remue la cendre

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Certains ciels en douloureux étonnements entrechoquent réalité du jour finissant et rivages lointains oubliés plus tard  quand l'obscur n'obligera plus le regard les vieilles cendres libérées de la tourbe s'envoleront le feu reprendra  

ranger l'automne

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Par petits paquets sur la terre assoiffée les feuilles tissent leur tombe dans la poussière des pupilles vides de l'homme un temps souffle ce petit vent  qui ne les soulève plus un vol de grues souligne un nuage la neige cette année encore sera sourde au bruit des pas

repères

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 lumière à la chaux l'infiniment bleu du ciel couvre le sable *** entre eau et ciel frontière rectiligne deuil de la couleur *** ligne du destin dans de vieilles épaves  l'écrit mémoire 

Signes d'abandon

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Quelques feuilles mortes  ramassées par le vent  voudraient dire l'abandon des heures à me remémorer le temps où j'entendais ta voix à m'incliner sur les souvenirs alignés jusqu'à sentir leur odeur entêtante jeux de lumières et d'ombres la ligne de partage reproduit docile l'œuvre de patience

l'allure du voyage

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Le voyage imagine des vies cachées dans le replis du paysage vitesse du regard qui peine à s'accrocher entre dedans et dehors vitesse qui floute les barrières sans s'y attarder Derrière chaque mur aperçu entre les arbres au creux des vallons un souffle une émotion contenue la couleur de la terre effleurée pigment du souvenir furtif Le voyage dure le temps d'un regard qui n'en croisera aucun seuls deux nuages persisteront dans la douceur automnale des pointillés de vie à deux cent à l'heure  

sur la piste

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en flux permanents l'automne balaie ses feuilles sur les mêmes trottoirs au loin indifférent à l'agitation le troupeau de lions laconiques attend l'heure nocturne de la chasse en crachant une eau inutile ridicules cataractes loin des pistes nubiennes en tourbillons le vent agglutine les pas pressés  sur les mêmes pavés personne autour de la fontaine l'Afrique est là pourtant offerte le voyage se fera hors des sentiers fréquentés hors des idées préconçues  les lions sont figés pour l'éternité  tu le sais dejà  Fontaine aux lions  

parfum et silence

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  Le silence en teintes laconiques remplit jours et nuits d'une odeur de vide-greniers parfums subtils petites touches en couches géologiques telles ces vieilles tapisseries fanées couvertes de roses incertaines toujours le même motif et pourtant à y regarder de plus près pas un seul qui ne comporte la trace du passage des heures lentes le silence glisse entre les fleurs sèches de tendresses oubliées  l'odeur agaçante de n'avoir su les conserver