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Affichage des articles du juin, 2023

l'enfance dansée

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de la collision des lumières et des gestes naissent de petits morceaux de vie des instants à encadrer pour demeurer une pause un souffle un sourire  l'image virevolte se fixe au bon endroit quelque chose d'essentiel

vie des escargots

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la vie des escargots se joue  au plus profond des plates-bandes   les années passent sur la coquille la pluie a lessivé les traces du passage le soleil entre deux averses orageuses peine à réchauffer la carapace du coeur le soir les escargots sortent leurs cornes tâtent l'acidité du terrain avant de choisir leur route - tu pensais connaître le terrain tu ne cherchais pas l'aventure juste te terrer en coin de tourbe  trouver un carré d'herbe où te restaurer - un matin sous la paroi fragile résonne d'abandon où vont les escargots quand ils quittent leur coquille beaucoup pensent qu'il faut avoir de la hauteur que traîner dans son carré de terre appauvrit le sol tous oublient combien le temps est friable comment tout disparaît de l'inattention du regard les escargots aussi meurent de solitude du silence qu'on leur a imposé

à la recherche de

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les deux pieds dans l'eau le vacarme des vagues tait celui du monde  Il paraît que G. veut supprimer les albums photo, je ne comprends pas vraiment ce que cela veut dire et implique, mais j'imagine qu'un jour les textes de ce blog pourraient se retrouver orphelins et ne dialoguer qu'avec eux-mêmes. J'imagine aussi, que plus tard, par fantaisie ou obscure décision économique G. pourrait décider de supprimer certaines lettres, pourquoi pas le "e" qui a vraiment trop d'importance ! Une perrecquisation forcée et subie ? Une uniformisation involontairement poétique du monde, amusant non ? l'ironie a-t-elle des limites ? Ainsi va notre monde où certaines forces se décidant plus "intelligentes" , artificiellement ou pas, tentent de nous obliger ou de nous contraindre. Jusqu'au jour où....

Totem

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  Je fais des traits sur le bas-côté du paysage fantasmé de petits traits discrets pour ne pas le déranger  des traits comme des notes de rappel - ne pas oublier - le temps nous oublie si facilement Fixer ce paysage cadrer l'émotion qu'il engage déploiera toujours la nappe joyeuse qui couvre l'enfance de son festin de coquillages et de vagues Tant désiré et attendu que je serais prête à tous les artifices érigés en totems pour ne pas me perdre  mon plaisir est dans cette extravagance du déni de la désillusion 

épineuse sensation

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en tout ou détail d'une forme étrangère  l'esprit se hérisse un rien nous sort parfois de l'encombrement du réel   

dans la robe froissée le coeur bat encore

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dans la robe froissée le coeur bat encore combien de temps dépouiller la peau n'est pas toujours muer hors le temps accroche ici et là des humeurs ou des troubles de temps en temps dans la robe lissée le coeur en fait autant pas pour longtemps

immersion

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  Il sera dit quand et pourquoi le paysage s'est noyé en toi la nécessité de lumière vraie l'hydratation du coeur une invitation à battre encore Ce n'est pas grand chose ça tait les mots ronflants les grandes idées qui t'oublient en des territoires qui ne sont pas les tiens  Il faut te voir dans le paysage lui ouvrir l'espace indécis de l'être broder l'oubli en fugaces points lumineux  il faut te noyer dans le paysage

sous la pierre

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  Dans ce mois où  les fleurs se noient en lenteur des jours je ressoude le coeur sous la pierre tombale Un chant lent et simple soulève la morsure  lave les yeux cela pourrait heurter ça ne fait que glisser cela pourrait s'évaporer j'y retranche la peine froide

meule

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  La pierre fait socle dans l'eau du temps qui sait demain plantera peut-être sur la meule rugueuse le goût d'un jour nouveau