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Affichage des articles du juin, 2020

portrait avec vagues

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De l'océan venaient des vagues teintes de la lumière du matin libres Le vent qui portait la beauté de l'écume avec une tranquille et pure joie berçait mon chant intérieur frais et odorant Certains jours mon odeur sent l'océan

hôte des lieux

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Etre l'hôte d'un lieu et se fondre dans ses murs habiter ses ombres autant qu'elles vous habitent Certains endroits vous repoussent  se refusent à vous d'autres vous absorbent instantanément la symbiose se fait  naturelle  L'échange s'inverse présent  le lieu vient à vous il vous cherche il vous trouve il vous aime jusque dans son ultime recoin

le pas allonge le souvenir

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Tout est clair et silencieux l'amour, l'amitié au loin se tiennent tranquilles Serein et distant le coeur vaque paisible dans ses frôlements si ce n'était ce peu de nostalgie qui lui fait traîner  le pied

prise et fin de rôle

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vie de composition avant  que se fasse la parole  tout dans la pose Étrange vie entre instincts et commotions les fuites éperdues  image de vie les racines invisibles figées sous le vert reste de vie ailes brisées  - de qui ? - folie du non chant

mauvaise herbe

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La situation se dégradait de jour en jour personne n'y pouvait rien les murs des nuits s'effritaient dispersant des lambeaux de vieilles histoires au jardin les mauvaises herbes avaient depuis longtemps dévoré la rosée de l'aurore Je courais aveugle et à l'instant où mon âme me dit libre le monde fut larmes Le plantain  cette fausse mauvaise herbe vit paisible dans mon carré d'herbes

juste en rêve

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Dans le regard que l'on croise se bâtit une légende aucune confidence dans la dureté de pierre ou l’évanescence de la fleur la parenthèse du regard cultive sa lumineuse solitude installe une langue bleue tendre qui invente le rêve habité

rouages

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Dans les recoins du passé sont restés coincées quelques douces pensées et d'autres plus tranchantes (pour mémoire) Pensées rongées, travaillées à la bouche dans sa pénombre l'esprit range dans de petites boites quelques leurres pour les dissuader de me quitter (est-il est tard ?) Restent ces signes  grincements et dépôts de limaille erreurs dans les rouages et sous la peau ces autres peaux mues abandonnées étranges formes des limites à ne pas franchir (aujourd'hui je suis là)

en correspondance avec la nuit

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Solstice d'été la nuit joue et perd face au jour la lumière gagne sur les ténèbres l'ombre caresse l'épaule si léger fardeau si tendre souvenir sur le mur des nuits   Il faut remonter à 1796 pour voir un été survenir un 20 juin . En 2020, ce passage s'est produit  à 23h43 et 40s en France. Le Ballet Royal de la Nuit a été créé en 1653 et n'avait jamais été rejouée depuis sa création. Féérique version de l'ensemble Correspondance, Sébastien Daucé à la direction en 2017.  (Regret de ne pas avoir pu y assister, mais, bon, Caen ...)

vogue la galère

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Il était un petit bateau qui n'avait jamais navigué il est resté au port sans quitter ma poche En bon petit bateau il a vaincu bien des tempêtes survécu à des échouages sans jamais épargner sa peine. Enfant femme bientôt plus de traces des rivières traversées sous le vaste ciel ennuagé accroupie à l'intérieur la barque amarrée à la barre des jours en dérive j'entends le temps clapoter contre la coque du petit bateau en cale sèche

Suivre la ligne

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instant présent le soleil gît sur le corps vide l'ombre enfin paisible rien à dire ou si peu autant ne rien dire

juin au jardin

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marée de printemps le vent soufflait en houle   l'insecte voguait géographie du jardin les yeux inventent des reliefs un nom à chaque chose le soleil est là à l'endroit de la mémoire au fond du bleu des relents de nuit confient leurs pas fatigués au murmure des fleurs immobile le regard interroge devient jardin

dans l'intervalle des branches

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à M. Qu'y avait-il à regretter dans l'intervalle des branches ? Le vent soufflait du côté du champ de course là-bas dans la lumière rasante le jour long faisait soupirer la terre il y avait une lenteur dans l'air et il était doux de renverser la tête. Qu'y avait-il à espérer dans l'intervalle des branches ? Il y avait du bonheur à regarder le  bleu pur du ciel  dans le soleil qui riait en cascade il y avait cette fièvre qui prenait à la gorge là où jaillissait le tanin rouge profusion sauvage ouverte sur le vide l'immense l'incandescente l'irrésistible traversée entre deux sommeils qui n'avaient plus leur place Le Bouscat, champ de course où il courut plus vite que le vent

dans le regard

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[ Une fois débarrassé  tout ce fatras qui gêne et oppresse. derrière les lunettes noires les verres fumés auront du mal à masquer le regard pétillant ] Le temps de t'attendre les ombres s'étireront et la dune embrassera le désir nonchalant 1. Avrilla Mia Avrilla mia, quando m’accese quel vivo raggio di tua beltà,  quando un tuo sguardo al cor mi scese, io restai privo de libertà. Ohimè, ch’i lampi de tuoi bei lumi a questi miei già piacquero sì, che ben che versin funtane e fi umi aman lo strale che li ferì. Mà quando viddi di bella mano la pura neve che m’infi ammò, ahì, ch’usar forza pensier fù vano, che de me l’alma se ne volò. E quando scorsi mover il passo e starsi immoto quel vago piè per farsi un aura, per farsi un sasso lo spirto e’l core partir’ da me. Bocca de rose, porta del riso, chiome, catene di servitù, così m’havete da me diviso che tornar mio non spero più. 1. Mon Avrilla  Mon Avrilla, lorsque me réchauffa le vif rayon de ta beauté, lorsque ton regard me descen

sans en prendre ombrage

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Je promène mon ombre  un peu partout avec moi je traîne sa peau  d'odeurs ramassées au bord des chemins pleine de mes rencontres     Parfois je la défie     ou pense la reconnaître      mais elle est autre     que moi. Je la sais aimable avec mes songes disparaissant chaque soir en emportant une à une les peurs inavouables  blotties dans mon sommeil elle se glisse dans l'amour de la nuit au point du jour pour m'accompagner  .

mots de nuit

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Des mots imprononçables crissement dans la tête et sous la langue De petites pierres à affûter  qui évident l'esprit endormi Mots secrets d'oiseaux sur l'épaule pépiement dans l'oreille. Qu’ils soient amour ou d'ombre  étoile filante ou nouvelle lune,  ils s’obstinent à troubler mes nuits

sans assemblage

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Il est temps que je parte, dans ma robe transparente petite peau image incertaine Si je savais quoi dire si je savais que faire, de cette perle à l'âme blottie au fond de moi "Tu verras tout s'oublie" la fatigue caresse le visage le grain de sable s'oublie sous le pied nu la tourterelle ne chantera plus  dans les feuilles de la treille le vin est tiré on a coupé la vigne

A la surface des choses

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rien ne bouge sous le miroitement refuge de l'âme ce quelque part entre dune et horizon tient ma pensée aux confins de soi l'heure transparente lisse et profonde

à prendre sans en laisser

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J'ai pris la mer par les vagues je n'en suis pas revenue J'ai pris le ciel au pied de la lettre il ne m'en a pas voulu Le soleil m'en est témoin je ne me prends pas la tête je lui laisse le choix des rayons mais le jour où je prendrai  comme tout un chacun  mes cliques et mes claques c'est qu'il sera temps et que ni le ciel ni la mer et encore moins le soleil n'en prendront ombrage

coquillages

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la mer entière oubliée sur le sable petite tristesse collection d'enfant dans le gris-bleu de mes yeux vagabonde au creux de la main l'invisible présence de l'enfance

entre les rives

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Sous le dôme de verdure l'eau aux reflets dorés  cache des présences réduites au silence. Visage tendu sur le miroir l'image de l'absence glisse un froid sur les lèvres au loin de soi Sur l'autre rive côté soleil le bruissement des insectes installe la vie en mouvement dans la lumière

l'abandon au ciel

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Le monde n'attend pas à l'heure où la lumière hésite entre clarté et obscurité des bras se lèvent des rames oscillent éblouies pour retrouver le chemin du port le rêve nourrit le regard  le cèle au ciel

marche sur l'eau

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Le reflet hésite il appartient à la lumière au mouvement invisible au-delà de la certitude du corps

roseaux

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dans la courbe des roseaux ou la rondeur en équilibre la route à suivre plutôt puiser le désir dans le vent que vivre rivé au sol

traces sur le sable

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Certains prétendent que le pas sur le sable ne résiste pas à la vague pourtant je connais des traces indélébiles des passages à jamais imprimés Le sable comblera toujours les failles de nos yeux cette tension bouleversante qui demeure dans notre regard

mon coeur

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mon coeur                 sait se taire et poursuivre ses         conversations en silence.      Il est écrit quelque part sur les parois de mon coeur des mots  sauvages gravés à la lueur des rêves  qui s'effaceront à l'instant où  mon coeur cessera de  battre mot à mo t

tout est présent

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Le soir en approchant ouvre la porte aux lanternes  et aux chiens de garde de la mémoire. Ces autrefois vivaces ne sont que l'histoire d'une fille aux présents interminables usant les mots à mi-chemin Son extérieur vu d'ici s'écrit en superpositions d'ombres qui harcèlent une même image une même attente  de retourner en ce lieu où elle était présente

grain

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Avant le grain  tout paraît s'apaiser dans le silence  vivant Marche lente  du ciel vers la nuit les regards se rapporchent taisent les mots Quelques ombres s'inquiètent de la voix lasse des vagues sur le sable Aucun doute demain l'ondulation de vent sur l'océan aura oublié toutes traces du grain nocturne

image intime du monde

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Ce parfum rouge  et subtil du soir floue ta tête noue tes paupières dans une tristesse  à peine devinée Le monde bouge  et tu le figes  le monde s'étire et tu le retiens Ce parfum tiède glisse ses ondes dans le plus petit repli du souvenir et t'accompagne jusqu'à la nuit  

avant l'orage

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Au loin  les nuages taisent leur colère tout l'après-midi  tournent autour du ciel se rencontrent     dérivent      se fondent reviennent de nulle part charbonner  les quatre coins du crépuscule de bourgeons à grands coups de crayon rageur la nuit ne tardera pas à pleuvoir ce soir assourdissante Ciel de retour de Mimizan, occuper l'espace et le temps pour oublier la tristesse.

tout-terrain

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Gaillet des sables, le jaune est mis sur la dune Encouragée par les premières fortes chaleurs l'idée de grandes traversées s'amorce Rien n'est encore bien dessiné dans le bleu intense et écrasant Il faut attendre les bourgeonnements orageux pour comprendre l'urgence du départ Ainsi s'inventent de grands navigateurs en un coup de pagaie d'audacieux explorateurs de chemins balisés aventure bouillonnante en tête audace à la pointe du pied Quelques coups de pagaies plus loin Etang de Ste Eulalie