Articles

Affichage des articles associés au libellé Bancs

crachin

Image
Un petit crachin têtu s'obstine à coller au jour qui peine à s'installer Dans la bouche un goût de varech relent saumâtre de la dernière marée  Jusqu'au tamaris qui n'ose disposer de l'espace en équilibre coincé sous sa peau trop dure  Le silence de l'eau accuse le vide d'oiseaux rien ne surprend les yeux sur le gris lisse  

en passant

Image
(à toutes les présences croisées et ignorées) Il est loin celui  qui s'est assis le premier sur ce banc qui a flairé l'odeur du sous-bois naissant. C'est un secret, une présence qui interpelle, une invitation au corps dans l'ombre fraîche des arbres. Le pas l'ignore et ce qui reste en arrière somnolant est bien vite oublié, il doit en être ainsi.  

pris sur le fait

Image
   un banc ne retient ni désirs ni nostalgies il les partage  

à la recherche de l'ombre perdue

Image
au gris de la pierre le repos du branchage fait ombre assois ta marche toi qui sans fin t'égares dans ton ombre à peine éclairé oublié dans un recoin ce peu de chaleur  

jour de pluie les yeux dans l'eau

Image
L'image de ma présence sur ce banc a persisté le temps de ton regard un nuage sur l'onde je ne saurais dire s'il y avait alors dans l'air plus de feuilles ou de larmes l'image et son rêve demeureront question sans réponse   

chute

Image
 Dans le jardin j'écoute le bruit sec des feuilles qui tombent Chaque chute s'entoure d'un silence immobile à la porte de la maison. J'écris chaque moment qui parle du jardin en présents successifs suite de maintenants qui m'enchaînent au lendemain. Je tends l'oreille vers le jardin un jour je ressemblerai à ce tas de feuilles sèches.

tête à tête

Image
Le soleil doucement certains jours un peu trop clair posait sur leurs blanches chevelures ce soupçon de gravité que leur folie se refusait à asseoir Tout leur art consistait à refuser tous signes de l'automne qui les rattrapait Au jardin d’hélys-oeuvre (2019)

rester sous le charme

Image
assis dans l'ombre ce besoin de réconfort sied au coeur sombre la fronde du temps dans les failles de la pierre joue du silence en barque de feuilles dans le moindre remuement la voix succombe

un si étrange entre-temps

Image
On se souviendra d'une étrange saison où le vent ne pouvait dégager le ciel une lumière terne éteignait le paysage on aurait pu se croire en automne.      Des tréfonds du coeur remontait      le pincement d'une voix      du ventre le goût amer du fruit partagé Les yeux se lovèrent sur les planches épaisses mais l'odeur du bois s'était perdue  dans les plis fripés de la mémoire les mâchoires serrèrent les mots  sans trop savoir s'ils avaient raison d'être (pourvu qu'ils ne s'envolent pas au vent...)     Un homme au loin ralentit le pas     un soupçon de soleil sur l'épaule

regarder vivre de loin

Image
Le voyageur s'en remet à ses pieds pour trouver le chemin pourtant  il est n'est pas rare que le hasard d'un regard  ayant croisé un charmant petit banc de pierre adossé à la verdure la rencontre calme l'ardeur vagabonde. Si la place est discrète elle ouvrira sur un autre beau voyage : ne rien faire si ce n'est regarder vivre les autres...                                                                                                                                                                                             ... de loin. Sur un banc de St Macaire pour écouter  la performance du Kronos Quartet confiné

deux petits bancs rouges

Image
Ces jolis petits bancs rouges posés sur leur piédestal face à la baie et au ciel qu'attendent-ils ? Une aventure, une rencontre ? Eux qui les regardent sous le soleil chétif ont-ils oublié la mer ? Bientôt il fera nuit autour des maisons et du port, de légères bourrasques boiront le regard de toutes choses et je regretterai de ne pas avoir, moi-aussi, entendu le souffle du vent s'élargir jusqu'aux algues vertes (photocado, Le Havre en décembre, merci JB)

refuge

Image
Là, sous le soleil, revenant à leurs racines, puisant dans la vie, les heures vraies s'assoient entre dunes et marais.

regard perdu

Image
Tout se tait dans l'attente aimable du wagon et de la passante du trottoir à la voie la nature résiste oeuvre assise sur un banc sans mot dire le vent et quelques feuilles battent la mesure du cœur de la voie au trottoir du banc à l'arbre un regard se perd

Continue ta route, ne t'arrête pas.

Image
Au matin, tu sais où t'entraîne l'herbe folle qui te souhaite la bienvenue, tu suis les mots qui viennent et la musique des feuilles ( atteint-on jamais la lumière ? ). Aucun insecte, aucun oiseau sur le banc capté qui écrit son nom, copie d'un autre banc telle la réponse à une déception, l'inachevé dans la lueur naissante... ... dans le déclin du jour, je t'imagine avançant vers l'herbes folle, guettant l'appel des heures, je rentre de plain-pied dans la photographie pendant que tu converses avec une autre histoire. Avec quelle image toucher ta nuit derrière ce banc qui se refuse au repos, sur quel sentier hypothétique croiser tes pas ? Banc toulousain, photo H. août 2019
Image
à trop attendre la harpiste amoureuse s'accorda au banc photo H, bord ducanal avant Ramonville
Image
Qu'est-ce qui est assez important pour lui consacrer une journée ou tout au moins une bonne part de celle-ci ? Un être, un livre, la contemplation d'un paysage ou d'une oeuvre d'art, une promenade près de l'eau ? Chaque jour est précieux, chaque minute est essentielle ; le luxe, le seul vrai luxe est de se permettre de les perdre, de nous perdre. Évadés de l'instant, c'est au retour à la réalité (l'avions-nous quittée ?) que s'apprécie le délice de la perte. Le banc, pour celui qui sait apprécier cette perte, la délicatesse du rêve éveillé et la subtilité d'un emplacement, a le pouvoir de décoller le temps de sa substance, d'être une porte ouverte au merveilleux. (Je ne m'assoie jamais sur les bancs que je photographie, les bancs sur lesquels je rêve restent mes secrets) Malagar 3/1/2019
Image
[Cet article reprend depuis sa création l'ensemble de la collection "Banc" de ma page Google + ] Le château dort derrière ses hauts murs que réveillent le pas des curieux il ne replonge dans un grand sommeil que pour conserver ses âmes en peine Le banc a fait siège aux milliers de vies et de ces multiples vies qu'il y a accueilli dans l'ombre de son apparente immobilité je sens chaque frisson sous les frondaisons http://www.cahiers-entre-deux-mers.fr/2012/09/le-chateau-de-cadillac/ [...]Les conditions de détention particulièrement dures feront que la Maison de force et de correction des femmes de Cadillac aura le triste privilège de compter l’un des plus importants nombres de décès de l’ensemble des maisons de femmes. En 1864 il s’élèvera, pour cette seule année, à trente quatre ; à vingt trois pour 1865 et vingt neuf en1866, alors que les effectifs sont compris entre trois cent cinquante et quatre cents. La Maison de force et de correctio