de temps en temps le monde devenu solide glisse sous la peau Friche 6 (2011) l’amour et l’abandon. le refus de la pitié et l’abri. la peur de la solitude et refus de la mer course jusqu’à épuisement d'une vie désertée silence les yeux baissés, les mains tendues. [Nous t’écrivons chacun les mêmes choses Et chacun reste silencieux devant l’autre A regarder chacun pour soi, le même monde, Ténèbres et clarté sur la ligne des montagnes Et toi. Qui chassera cette tristesse de nos cœurs ? Hier soir, une averse et aujourd’hui Pèse encore une fois le ciel couvert. Nos pensées Comme les aiguilles de pin, amassées, inutiles A la porte de notre maison, sous l’averse d’hier, S’efforcent d’ériger une tour qui s’écroule » G. Séféris – Mythologie VII]