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Affichage des articles associés au libellé haïku

entre les rives

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 spectre de l'oubli palpable dans le brouillard entre deux rives *** à ciel ouvert défi de se traverser autre que soi

Notes estivales : matières à construction

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 Je croise le mot allemand "heimat" signifiant le lieu d'origine englobant les personnes du lieu, le lieu où "on se sent bien" et m'interroge sur ces lieux d'enfance sublimés par la mémoire, éternellement revisités mentalement et physiquement. sans le premier grain sans l'oyat pour le fixer la dune n'est rien *** La tendance à l'accumulation se confirme, principe des vases communicants, parait-il. Autant tu vides, autant tu remplis. J'ai pu le vérifier il y a peu quand on m'a parlé d'un personnage attachant victime du syndrome de Diogene. Lorsqu'il est venu assister à ma dernière lecture, il emmagasinait mots, notes et rien ne sortait.... si ...parfois un léger sourire. bien dissimulé souris sous la montagne unique objet *** Partagé ailleurs* au matin un poème sur l'envie ; en excès ou en manque, ce sentiment déconstruit plus qu'il ne construit. Pire, tel un boomerang, il produit, la plupart du temps, l'effet inver

***trois haïkus rouges***

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 un peu de chaleur du coquelicot surgit au coeur de l'hiver *** éclat de l'amour chanson volée au printemps en robe pourpre *** le soleil survit dans le coeur des fleurs mortes entre deux pierres

de passage

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un chat traverse  l'impression d'une absence pour seule trace dans l'arbre à kakis étourneaux en bataille puisqu'il faut vivre 

bête

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 reflet paisible on pourrait croire à l'Eden en nous la bête

lire

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 grain après grain l'image vient à l'esprit fugace vibration

points de vues

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saisir le monde  d'un angle favorable simplifie la vie sortie du cadre la clarté de l'image un autre monde il est facile de fixer les limites d'un petit monde  je ne sais d'où vient l'immense espace en moi ouvert aux quatre vents figée sur son fil l'araignée patiente insolente de vie  

sur cette peau

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 sur la peau douce les mots pauvres des souvenirs glissent sans voix *** source de rêve un air céleste enchante deux peaux dormeuses *** un goût de sable égaré sur les lèvres me parle d'été *** sur le peau des mains gravées les hardes du temps langue d'écorce

soir (2)

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lumière ambiguë frôlant champs et forêts la vie s'évapore puis l'ombre gagne accroche chaque chose trop tôt trop vite la terre est grise derniers cris d'oiseaux inquiets la nuit s'avance   

effacement

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l'insecte se perd invisible sur le mur un acouphène l'œil se dissout dans le désir de pierre un effritement immobiles et cois face à la porte close un effacement ces villes invisibles qui nous bercent et nous hantent Il vient à l'homme qui chevauche longtemps au travers de terrains vagues le désir d'une ville. Les Villes invisibles  de  Italo Calvino

portail

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ouvrir les notes comme on taille la pierre à coups de burin silence intimé derrière les notes un mot plus dur que pierre  

insoumission

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un peu de respect le seul pass demandé sur le sentier la ronce amoureuse au détour d'une phrase vit son insoumis un rêve court au soleil des vacances comment l'écrire  

taxidermie (suite)

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sous la vitre la grandeur et la beauté agence la mort  

...

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en un dernier effort le soir vide ses poches dans un filet d'or à l'heure du feu l'ombre n'est pas seule dans les mains du soir  

évidence

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jaune périssable dressé sous la patte frêle perdu d'avance gesse sauvage apprivoiser le roncier sans complaisance sans se poser de questions la nature est sincère 

en eau vive

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le chant du ruisseau court de l'œil à l'oreille jaune d'iris d'eau  

bribes de bibliothèque

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oeuvre de l'esprit l'histoire s'écrit en vers et avec tous tourner la page toujours un pied-de-nez à l'insatisfaction ver après ver qu'importe l'étagère seule l'ivresse On a beau dire, la mort est ce que la nature a trouvé de mieux pour contenter tout le monde. Emil Michel Cioran - De l'inconvénient d'être né.

entre deux bleus

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l'azur se permet dans les ronces insoumises un bleu inédit perdue dans le ciel l'image te fait rêver bleu étonné entre les herbes un lézard te regarde le bleu l'efface  

petits paradis

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certains jours légers éviter tous poèmes en garder l'idée pour ceux plus nombreux qui le voudraient mais ne le sont écrire pour se taire la voix légère est instant authentique presque un silence elle donne sens  s'applique à évoquer de petits mondes  

laissez le chat dormir

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dans la lueur du soir   zone d'immobilité sur le lit défait ta main sur ma peau ombre sur le pelage frissonnante dehors l'hiver la fenêtre craque vibrisses aux aguets le chat sur le lit  entre nos jambes endormi ondule avec nous