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Affichage des articles du février, 2019

absence

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Un jour nous nous sommes arrêtés dans un chemin il pleuvait au corps et au cœur. j'avais ce furieux désir de te voir vivant comme toutes choses comme l'oiseau blessé dans mon jardin résiste je n'avais pas encore compris que tu n'étais pas là je mets du jaune où je veux un bout de bois dans la main je garde la trace du chemin j'ai la tranquillité de ceux qui ne rêvent plus. (derrière la dune, le premier jaune) Sur la nappe à carreaux, le couteau et le pain posés. Je m'assoie sur la chaise où tu mangeais tes nuits. Je me concentre, pose ma main sur ton épaule, encore. La rumeur du dehors ne m'appartient pas tout ce qui m'importe est dedans et se tait. En suspens, le doigt clos la bouche, verrouille les mots. Sur la table se prépare un matin que je veux délicieux. Où mûrir l'espoir ? Je mets de l'ordre en guettant la lumière du jour. Je m'applique. J'écris ma tristesse et ma solitude. Je sais et n'attends pas de r
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la douceur souvent cache à nos yeux impatients l'écueil et l'ennui février 2019

Lieux

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Il est important d'avoir chaque matin un arbre à contempler. C’est au début de l’après-midi quand le lieu pèse du poids du soleil qu’il faut trouver les arguments. La volonté déverrouille l’intérieur le corps répond le vent frais sur le visage fait à la décision. Le chemin a fait resurgir un moi d’autrefois l’indifférence et les rires suspendus au trait de quelques oiseaux en vol. Aimer n ‘a jamais été un mot facile les yeux le touchent doucement aident à gravir dans la lumière crue le sable brûlant des plaies cachées. Certains lieux pèsent en nous au soir du poids des souvenirs sans heurs dans la nudité de la vie. C'est là l'ombre que l'on voit arbres à foison dans le silence du soir. On profite de la lueur qui dessine pour nous d'un timide doigt lampadaire trompe sur le mur l'espace noir. Toiles et filets discrets sur les façades obscures bat le cœur de la nuit qui comble doucement le vide

Papaver nudicaule

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dans l'air un frisson une fantaisie à venir éphémère éclat argus safrané une vibration hivernale pour seule échappée http://www.photospapillons.com/papillons-de-france-photos.php?num=30
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étamines au vent le pavot a tiré sa révérence au vent St Emilion 26 février 2019

mon cinéma

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C'est un intervalle de bonheur porté par le son nostalgique un instant suspendu une fenêtre délicieuse par laquelle se glisse l'appel bouleversant C'est toi qui écoutes et cèdes soudain prompte à offrir tu donnes aux murs secs la soif, les yeux, la beauté la force de surmonter la crainte portes ouvertes dans les fortifications l’œil s'y engouffre nos consciences cloisonnées cherchent l'illumination (base sous marine Bordeaux) Je n'ai jamais vraiment aimé le cinéma. Je n'aime pas lire de romans. Je n'aime pas que l'on me raconte des histoires, sûrement parce que déjà, toute petite, ma tête était envahie par un monde qui n'appartenait qu'à moi. Pire, il m'arrive souvent, lors de représentations à l'Opéra, de fermer les yeux pour ne garder que l'atmosphère du théâtre, la musicalité du lieu, pour mieux goûter l'accord des voix avec la musique, sans avoir à "subir" la dictature visuelle imposée par le
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Le vrai voyage suit rarement le fil qui lui est tracé embardées sauvages et digressions tissent un réseau dans la courbure du regard S'ouvre une autre voie où la pensée ne suffit pas où se débusquent et se sentent le frisson sur l'herbe l'odeur sucrée du mimosa un regard sans lendemain Quai février 2019
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baignés de rouge les désirs rallient le port voiles rabattues une nouvelle lune au soir éteint l'ancienne soir sur le port, février 2019

Qui es-tu ?

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Dans les yeux deux gouttes azur et toutes les vagues de l'océan Paupières ouvertes tout t'habite tu n'es personne peut-être n'es-tu ce que tu veux être qu'en fermant les yeux février 2019, Sainte Barbe

Ecouter le voyage

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Un bruit un sifflement au-dessus du brouhaha le voyage commence dans la tête dans le sens de la marche Par la fenêtre pins et vies instantanés muets une excuse à l'absence du cahot sur la ballast l'errance subit la modernité plus qu'elle ne la désire. Un bruit de vague dans le vent partir trouve son sens en tête-à-tête avec soi. 21 février 2019 Ciboure pêche dans le bruit de la vague au couchant

Dédicaces

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[ Reprise de quelques dédicaces et apostilles semées sur ma page G+ au fil du temps, parce que le commentaire est souvent plus intéressant que le sujet] Aux yeux maculés de cendres passées jetés en pâture aux vagues Aux images de flambées de désir fauves éteintes faute d'être assouvies Aux doigts plantés dans le sable qui jamais ne retiendront plus qu'une poignée de battements A la vie cousue de sel blanc, maillée et démaillée au gré des courants A l'abondance d'ombre, de lumière et au miracle de leur rencontre qui ravit encore et toujours A l'opiniâtre entêtement qui jamais ne fera défaut, qui toujours fera silence Au suffoquement de deux regards qui se croisent et se perdent, à la main toujours tendue ... Dédicace à celui qui pratique l'art de la fugue revivant son passé dans la clarté du rêve. Il ne craint ni le vide, ni le faux pas, entre vérité et mensonge, son pas a la légèreté de l'enfance, la beauté du contrepoint (légèreté sautillante du bé
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l'odeur dans le vent vers la discrète jaune tourne le regard la discrétion me convient quand elle est élégance février au jardin, mimosa en fleur 20/2/2019

Gros coefficient

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La marée impose son temps boussole, sextant ou télescope n'ont jamais su que mesurer les choses rien ne détourne le courant de son chemin Face au rivage l'élément s'estime comme si on le voyait pour la première fois dans la durée et le souffle un défi à la dérive 18  février, coefficient 100, l'océan baigne les pieds de la dune. L'océan jamais n'impose sa présence ne donne les raisons de ses tourments quand au soir soupirent ses vagues sous la cendre plombée des nuages Les flots ravissent à la plage qui lui ouvre ses bras blancs un peu de son âme poussière d'or qu'ils mènent caresser l'horizon [ Un soir de décembre l'ombre me surprend je reprends haleine dans la mémoire du vent ] (Le Porge, décembre 2017) A la dérive entre les bras du courant et des nuages qui te portent tu te sais sortie de cette eau tu t'inventes des "il était une fois" qui te saisissent Aux hésitations de la boussole