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Affichage des articles du août, 2019

ombre de rentrée

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Temps de rentrée,  temps à remettre la tête à l'endroit,  mais la tête ne veut pas,  elle renâcle elle préfère rêver rester à flotter entre deux eaux. reprogrammation  programmée ? Mise en sommeil ?

la trace de l'ombre

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Il faut se taire ressentir la clôture réserver la voie d'accès sans se défier de l'autre savoir garder place à son ombre. C'est un jeu d'enfant d'imaginer les ombres et les reliefs de la vie désirables, c'est un jeu d'adulte de leur donner des dimensions et des formes regrettables.

fond d'étang

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A y regarder de plus près, on trouve la beauté partout. Pourtant celle qui nous touche au plus profond, la vraie, non intellectualisée, celle qui nous prend à la fois par les tripes et par le cœur, trouve racine dans ce qui fait nos fondements, dans notre terreau et nos résurgences intimes. Tu regardes ailleurs, des ciels, des pierres, des paysages. Ils t'émeuvent, désaltèrent l’œil, apaisent parfois le cœur...il t'arrive d'y croire...mais te comblent-ils ? Rien n'est plus beau et ne parle mieux aux yeux que la langue natale. (photo, fond d'étang de la Mailloueyre)

Une traversée de l'oubli

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Au bout du sable toujours le sable et la mer en regard. L'homme approche aveugle en vain parcours levant des nuées d'oiseaux à remonter le temps à contre courant. Une traversée de l'oubli.

Paradoxe du soir

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Dans la lumière du soir l'illusion d'une non fin d'un ondoiement sans limite le feu de la vie comme une force un refus au renoncement. Bientôt le cri des oiseaux envahira l'horizon, sans que nous nous en apercevions nos rêves de vie glisseront dans les brumes de l'automne, une offrande à l'instant qui n'en finit pas, au roulement intarissable. ( Mimizan 24/8/19) [Il existe une heure de la  soir ée où la prairie va dire quelque chose. Elle ne le dit jamais. Peut-être le dit-elle in fin iment et nous ne l'entendons plus, ou nous l'entendons, mais ce quelque chose est intraduisible comme une musique...   Jorge Luis Borges ,  L'auteur]

histoires d'eau

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Amarré aux brisants un parfum de fin de saison visite l'âme, quelques silhouettes accrochées au plomb du ciel s'obstinent au-delà de l'embrun. Le jour file rattrapé par l'obscur... Ceux qui savent marchent dos au vent dans le souffle de la lumière. (2019) Il y a des fantômes dans les ombres estivales. D'après les histoires qui courent aussi vite que le courant,  quelqu'un a rangé dans une valisette bleue en carton  de vieilles photos aux visages maintenant inconnus. Le regret n'est pas feint et ne cache qu'à demi  l'envie de pleurer la perte... ...tant va la cruche à l'eau qu'à la fin tu t'y noies... (2015) 

sur le sable abandonnée

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Aujourd'hui les pieds suivent le reflux regard ou mouvement qui devance l'autre ? Aujourd'hui s'évite en marchant en crabe Où trouver la vérité dans le reflet ou l'image ? l'été sacrifie au sable ses carcasses s'en va à vau-l'eau Crabes de plage et du Courant, au gré des vagues et des courants.

envahie

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L'océan a des lumières farouches qui envahissent jusqu'au au cœur de nos nuits. Des milliers d'années sans sommeil.

trace

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Dans l'espace pas plus grand que la trace d'un pied l'indispensable équilibre du monde. Petite île repliée sur ses formes sibyllines incarnation du mythe humain aussi secrète qu'un rêve. (Toute trace est signe de la pensée de celui qui la livre)

Notes estivales (4)

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 Les jours raccourcissent et je songe avec délice au plaisir proche d'errer au mois de septembre. J'aime les soirées courtes et fraîches de fin d'été, elles ont le grain et la nostalgie des vieilles photos. Bouricos, déjeuner sous le vieux chêne. La table posée sur des tréteaux est recouverte d'une toile cirée rayée sur laquelle les pèlerins de passage s'accoudent dans le respect et la paix du lieu, instant simple et pur comme j'aime. L'éloignement volontaire est le meilleur atout de l'oubli. Rien ne filtre dans les combes des Causses, dans les pierriers. Les bories restaurées ne gardent pas trace du vignoble ancestral ; la forêt a avalé jusqu'à la raison de leur architecture. Les jours, les semaines, les mois, loin de l'évocation donnent aux souvenirs et aux sentiments la fadeur qui appelle le désintérêt. Pourtant, toi qui lis, as-tu remarqué combien la proximité quotidienne peut jouer de l'oubli ? " C'est qu'on

dans la courbe, couic !

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la courbe est douce le mystère du chemin ne fait aucun doute

dans la courbe

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la courbe est douce le mystère du chemin ne fait aucun doute la vie comme la forêt laissent choix de la piste On peut reconstituer la vie d'un lecteur d'une infinité de manières : en étudiant l'ordre des livres dans sa bibliothèque, en faisant l'inventaire des ouvrages empilés sur sa table de chevet, en déchiffrant les notes qu'il a griffonnées dans les marges, telles les pistes d'un animal dans la  forêt .  Alberto Manguel  La bibliothèque de Robinson

remplir les yeux

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soir côte basque Au jardin des algues, aucun port d'attache. Échouée  loin des mots, l'histoire s'étire juste ce qu'il faut pour la rendre singulière. Le merle prend des airs, de mouette océane, septembre vient chasse les orages dissipe le voyage. Dans le jardin du vent le regard réinvente l'océan, une invitation que je t'envoie... Te souviens-tu de ces endroits stupéfiants où les yeux se remplissent au couchant ? soir derrière la dune, Mimizan

hors limite (fin)

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Je marchais  l'image précédait le souvenir un appel à perte de soi venu inconsciemment  de l'eau. Je marchais dans la légèreté de l'oiseau portée par tant de ciel et par le petit rire lointain de la vague à fleur d'écume. Une moquerie, une envie. Mimizan août 2019, prélude aux marée d'automne

hors limite (suite)

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Tant de temps sans parler et nous sommes devenus indifférents aphonie et surdité aux sentiments la vie doucement s'éteint. Paroles tues, mots effacés, aurions-nous un jour osé la lumière ? Celle qui décolore les photos nous fait si petits... Quelques rêves épargnés vieillissent seuls,  qu'ils dorment en paix ! L'illusion est parfaite  pour celui qui se complaît dans l'immobilité.

hors limite

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Plein de la lenteur d'un lendemain  d'aventure aléatoire l'horizon dessine sa vacuité Mer et ciel d'épaisse consistance déploient filets pièges à goémons marins et écailles miroitantes. Le rivage fond la lumière coud le clapot au pied, j'attends qu'il y dépose ce je sais quoi que tu as abandonné et que je ne cesse de chercher. D)

Piermic

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( à ma grand-mère et mon grand-père, Denise et André) Il n'est plus cet autre côté de la barrière où défile orpheline la troupe hétéroclite harnachée écarlate le smartphone à la main. C'est qu'il en a vu passer des estivants son chapeau en arrière sourire aux lèvres de bleu et de vent l'été les habillait Avant c'était grande migration menant son lot de familles hexagonales c'était les retrouvailles sur la sable tentes rayées, Orangina et chocolat glacé L'hiver réceptionnait les cartes amicales tampons et flammes identifiables vœux et réservations mêlés en amitié en famille ils étaient accueillis... Carte postale début années 60, Mimizan-Plage, nos buvettes et nos tentes rayées sur la plage, quel boulot !!! A Mimi et Camille et tous les fous de volley et de vagues océanes.

Comment ne pas te dire...

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... qu'avec le temps les herbes folles poussent dans le crâne, que même la plus insistante musique du souvenir se fait la malle par la fenêtre vide. La mémoire se consume dans des temps que les mots ne peuvent retenir, des failles, des colonnes hermétiques dressées pour en imposer au silence.

vivre est une fatigue

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De lentes rafales agitaient les branches un ciel indistinct achevait d'ensevelir toutes perceptions dans la gorge étroite du lit de cailloux qui roulaient sur la pente. Certains paysages évoquent avec tant de puissance des présences tapies dans des bouquets d'arbres ou des troncs solitaires le feu couvant rampant vers l'eau profonde Nous ne sommes pas responsables  du passé des autres, de leur corps brûlé difficile de se libérer de la soif et du vide de ne plus trembler ou se cogner à l'écho, vivre est une fatigue Un organisme parfaitement adapté s'éliminerait à la moindre variation du milieu. Par bonheur, la souffrance et la frayeur lui offrent la survie.  Boris Cyrulnik    (L'Ensorcellement du monde, p.184, Odile Jacob )

Continue ta route, ne t'arrête pas.

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Au matin, tu sais où t'entraîne l'herbe folle qui te souhaite la bienvenue, tu suis les mots qui viennent et la musique des feuilles ( atteint-on jamais la lumière ? ). Aucun insecte, aucun oiseau sur le banc capté qui écrit son nom, copie d'un autre banc telle la réponse à une déception, l'inachevé dans la lueur naissante... ... dans le déclin du jour, je t'imagine avançant vers l'herbes folle, guettant l'appel des heures, je rentre de plain-pied dans la photographie pendant que tu converses avec une autre histoire. Avec quelle image toucher ta nuit derrière ce banc qui se refuse au repos, sur quel sentier hypothétique croiser tes pas ? Banc toulousain, photo H. août 2019

des années à t'attendre

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Nés d'un demi silence les mots s'immiscent dans l'espace réduit du petit souffle. Ils ouvrent de curieuses fenêtres dans le mur entrent dans le mutisme de la chambre. A côté de la porte tu sais que tu trouveras l'autre moitié du silence mots en attente de cette chose qui dort et que tu ne veux nommer. L'histoire s'effraie des mots chauds de l'enfance bien trop doux et vieux pour la page. Les heures s'étirent à t'attendre aujourd'hui plus longues que l'ombre des souvenirs que tu t'obstines à effacer.

de l'autre côté du miroir

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Xavier Rêche "Clôture"  jardin d'Hélys Auvézère dans le miroir la verte risée frémit son reflet complice le soir au jardin d'Hélys Auvézère entre Cherveix-Cubas et Tourtoirac l'image n'a pas d'accent elle parle toutes les langues et ses reflets ont la mouvance des herbes folles sur l'échiquier le long du sentier  ouvrir l'oeil décris ce jardin photographie le chemin les pas accomplis  et ceux de demain pas qui te mènent au départ rien ne bouge dans la friche du soir équilibre  LO-Renzo jardin d'Hélys Rencontrer Alain Piot dit Massimo et Moniqa Ray Bool  au jardin d'Hélys  « En tout cas, je ne veux être la prisonnière de personne.  Je veux être la Reine. »

rêvoir 5

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J’ai dans mon répertoire  des noms imprononçables. qui crissent dans la tête,  des pierres à affûter l’âme Je les chéris en secret. Oiseaux sur mon épaule  ils pépient doucement au creux de mon oreille. Qu’ils soient amour résurrection ou ombre noire,  grand soleil ou nouvelle lune,  ils s’obstinent  incantations nocturnes cadence douce de mon pas.

Rêvoir 4

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Il est temps que je parte, ma robe transparente devient toute petite peau image incertaine Si j'avais su quoi dire,  que faire  de cette perle  âme blottie dans mes ruines J'ai vu la fatigue s'écrire sur mon visage senti le grain de sable s'oublier  sous mon pied nu au chant de la tourterelle dans les feuilles jaunies de la treille

Rêvoir 3

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où que portent les yeux, où que mènent les pas même paupières baissées, certains soirs le ciel est lourd à porter

Rêvoir 2

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Soir après soir capturer des grains de lumière en avaler une dose succédané de rêves évanouis

Rêvoir 1

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Il n'est pas si pesant ce silence ni trop chargé de vie ce moment qui se veut innocent. Il se pose souvent le soir recroquevillé, hors des choses son ombre fait un peu mal, il vaut mieux l'ignorer.

déclin

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D'aucuns (bien pensants ?)  jugent qu'en vieillissant  il est plus convenable  de cacher la force de ses sensations,  de ses sentiments  sous peine de ne pas être respecté. Pourtant, c'est au couchant  que les couleurs  sont les plus touchantes  et les plus remarquables.

au-delà

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Blaye, août 2019 Nuit et jour se disputent le silence ferment sur l'absence une porte lourde. Un bruit soudain -mais est-ce un bruit- tend le visage sur le vide Passer la porte et marcher encore vers ce que l'on ne voit pas