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Affichage des articles du mars, 2021

effilochage

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 petites prières de quelques oiseaux insouciants confiées au fleuves Tout signe de présence est lutte contre l'oubli

sur le vent

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On ne bâtit rien de solide sur le vent rien qu'un mur ne puisse arrêter mais par la fenêtre ouverte  passe un souffle - liberté  liberté chérie - porté par le courant des joies intérieures du ciment du coeur la caresse du vent souligne chaque désir (et illusions ?)

sur les murs épuisés de lumière

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  sur les murs las au soleil écrits bien longtemps après des signes comme un pacte vide la maison silencieuse  vide la fumée de la cheminée dans la verticalité des pluies mon pas n'apprendra rien de plus du frottement contre les cicatrices épuisées de murs liés au secret

une poire pour la soif

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sur le poirier demain dit à aujourd'hui l'envers du décor l'inutile et le futile dans une volée de pétales  balayée par le vent et ces désirs d'ailleurs sortis de nos mondes rétrécis en fruits amers

rapace

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perçant la pierre d'un coup de bec l'oiseau hors de ce monde heurte ma solitude pour renaître blotti en moi  étrange le creusement le poids de la plume sur la toile dans l'espace sans limite du temps il semble m'inviter dans ses cercles paisibles en grandes boucles dans le ciel détail  tapisserie château de Pau

nid printanier

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du pied gauche ?

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le temps se faufile  entre deux rayons sans ralentir quelques instants stagnent ça et là l’attente reste en rade au matin le soleil se lève parfois  sans moi [Il paraît que les augures romains observaient le vol des oiseaux, s'ils venaient de la gauche c'était signe d'un mauvais présage...]  

mise en chantier

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Sur les vieux murs est écrit que je dormais dans leurs pierres pourtant je suis partie depuis  longtemps Aujourd'hui je les regarde bras ballants peuplés de mots racines qui ne sont peut-être qu'un vieux chant à traverser l'oubli Mots qui me préparaient à vivre comme si mon identité était déjà connue comme une certitude désormais perdue  

avec préméditation

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Banc buissonnant bouche creuse bardée de fer demain rien ne paraîtra plus de ce qui fut On efface on corrige les souvenirs on les assoit sur un banc factice Désossé traverse après traverse le chemin ne peut que se  taire Assise  sur le banc à même le quai je regarde une dernière fois les vestiges rouillés   je détaille j'en fais une nature morte je n'avais pas compris ce qui se tramait ici On croit garder pour conserver on ne fait que se mentir  

déambulation

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la marée basse dans l'anse découverte nie vague et courant chaque jour oublie un peu celui qui l'a précédé  

se retenir de vivre

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Dans la bouche le goût du temps  fruit sec du silence Ce soir il y aura du monde sur le mur des présences à la transparence libre traits abandonnés au bonheur tendu ricochet sur mon chemins Attentive aux bruits des ombres juste se taire

changer le libellé

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 La vie pèse de tout son poids dans les yeux un goût de passé  dans la bouche des mots vieux lait acre de la jeunesse tarie Tu peines à vivre - plutôt à survivre - retranchée dans l'épuisement de la chair comme si le temps ne pouvait pas te planter là au milieu de nulle part

de l'autre côté des murs

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Les murs se lézardent et jaunissent dans les recoins de la maison derrière de vieux bouquets fanés La cendre fait son œuvre de poussière  couvre les rêves et les rires Personne ne saura lire l'âme  des traces cachées retranchée dans le secret du temps mémoire des raisons d'habiter mémoire des raisons de résister très loin d'ici Très loin d'ici

couleurs serrées

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  Couleurs serrées dans les bras du ciel menaçant le pâle soleil d'hiver ne peut rien contre la poussière qui plombe les nuages Trop petites les âmes trop vieilles sous les fumées  pour prétendre au bonheur Qui pleure là sous le ciel morose ? Centrale de Golfech, ombres sur la ville.

si vaste le regard

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 Espaces si vastes où toutes les voies sont libres où rien ne fait obstacle à la mémoire. Voguant sur le vent elle défit l'oiseau dans sa course cueille  l'écume et le blanc coquillage Rien ne peut arrêter le regard qui s'étonne et se souvient

secret de lumière

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Avec leur voile et leurs ombres les vagabonds paysages passés conservent le charme des heures inaccomplies. Du soleil éblouissant sur les peaux mes yeux ne retiennent que le gris rien ne résiste aux ruses du temps déterminé. Sur les figures de terre je ne vois que le désir de veiller la lumière tant aimée au point de devenir immortelle.  

mnémotechnie

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signes engloutis en zones affranchies des souvenirs impressions virtuelles d'instants insoumis dans les contrées sombres des souvenirs des totems défi au vent le message éphémère de l'acte créateur Il ne devrait pas exister  un jour sans signe de soi à soi de soi à l'autre

auto focus

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la terre a parlé toutes les langues du corps entre soi et soif toujours reviennent les mots résurgences du passé  

paupières sportives

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 Dans un bel effort chaque jour ouvre le désir petits pas chassés côté lumière           (la nuit n'abandonnera            rien d'autre au jour           que le parfum diffus           de songes oubliés) Le soulevé de paupière matinal mon entraînement quotidien à l' envie de voir plus loin

il fauX

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 Il fauX être comme on te dit d'être et faire ce que tu dois faire il fauX rire des comiques à la mode et éviter de pleurer en public il fauX faire des courbettes même si elle te cassent le dos il fauX laisser des blancs entre les vers pour être un "vrai" poète manger et digérer en silence tronquer démembrer être impératif plutôt qu'infinitif  le fauX-t-il ? espace de liberté

faute de mieux

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faut-il décrire à quoi ressemble la mer pour goûter son sel on se contente de peu la mer fait tellement mieux Bord de mer  Agnès Varda 2009 Collection Institut Magrez  

pas si négatif

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quand l'envers du décor joue de l'envers de soi l'ultime trait infidèle  se dit authentique avec ce que l'on ignore  on s'interdit à soi-même on farfouille ses petits secrets on se promet des remèdes  quelque chose de sacré et on se surprend à être si délicieusement imparfait  

s'il faut partir

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 S'il faut partir prenons le chemin qui fut celui des premiers émois où affleuraient nos sourires complices s'aventuraient nos pensées entre les  aiguilles de pin. Puisqu'il faut se quitter n'oublions ni le vent qui nous ébouriffait  ni la joie qui aurait pu être nôtre ni l'espoir qui sombre avec le soleil sous les pins. Qu'il est lourd le silence de celui qui fuit.

caresser les chatons

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Comme une première fois à chaque renouveau l'image ricoche   mémoire la belle façon de taire et demeurer dans l'ultime et authentique sentiment d'être vivant Saule marsault  ( S. caprea ) mâle marais de Bruges 7/3/21  

paysage instantané avec reflet

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Plein soleil sur la rive debout face au reflet deux pieds ancrés dans l'herbe la tête perchée dans les branches derrière les champs frissonnants devant un chatoiement dans les yeux tout un bazar chante un air à repasser les jours avec des mots qui font  ce qu'ils peuvent  mais jamais ne lassent

lente absorption

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Sur le sable l'astre dilue les vies aux ombres flottantes. Personne ne m'accompagne ici. Je ne veux entendre dans le souffle paisible de l'univers que les flots briser leur chant en vagues animales dans le ciel. Dans le lait du jour quelque chose s'écrit une chute qui m'entraîne m'absorbe et me noie dans mon coin.

vieux restes

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  venir ici parle à l'effort être ici  caresse le coeur partir d'ici reflets muets d'adieux  

respiration

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Dans chaque respiration  un oubli  Dans chaque oubli  une respiration

petits paradis

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certains jours légers éviter tous poèmes en garder l'idée pour ceux plus nombreux qui le voudraient mais ne le sont écrire pour se taire la voix légère est instant authentique presque un silence elle donne sens  s'applique à évoquer de petits mondes  

dans le vent

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C'était une de ces belles journées ciel clair tête insouciante rien n'arrêtait le regard le moindre chant d'oiseau faisait bondir le coeur C'était ou n'était-ce qu'une illusion le désir de croire qu'hier  portait dans ses bras innocents encore tous les possibles que le temps était léger comme un souffle dans les voiles  On pense entendre sa vie la tenir dans ses mains hier et demain se confondent dans les mêmes illusions rien de plus qu'un souffle  ténu au bord du toit que l'idée à peine ébauchée de soi fondue dans l'image d'un geste maladroit au dos du vent

dans les branches

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La lune surprend les branches sensation merveilleuse le regard s'émeut facilement Chaque jour demande sa part de petits vertiges à l'abri de toutes passions L'idée de la magie nocturne  invite la pensée s'acharne à la troubler vie et anéantissement contenus  en une seule émotion