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Affichage des articles du mars, 2019

Jaune !

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le jaune vibre sous les pattes fragiles pinceaux safranés 30 mars 2019 en forê t le jaune vibre éclat doré sur la peau l'ouverture enfin ! 31 mars 2019 réouverture du Muséum de Bordeaux après dix ans de rénovation bracelet inaugural Arthus- Bertrand

relâchement des paupières

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L'image s'abîme dans le paysage confondue dans son immobilité dans effondrement de la vue  qui ne peut que se perdre l'équilibre se joue  dans l'éclat soudain du reflet. - une joie, une légèreté- Il y avait la dune une grande dune blonde comme un pain chaud la rumeur des vagues qui me tournait le dos ... il me semblait  qu'il suffisait de fermer les yeux que tout resterait immobile  éternellement mars 2019, 22° le dos aux vagues

l'ombre des choses

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La nuit ménage les ombres en glisse sous les draps silencieusement les choses s'excusent d'être encore là avant de s'effacer. Les ombres ne pensent plus  aux choses, elles les rendent  inexistantes. L'obscurité invite un autre monde ombres anciennes et leur destin elle ouvre des taches au mur des béances au sommeil dans une langue mythique une élévation immatérielle en soi. mars 2019, ombres domestiquées

instantanés

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Dans nos placards bien rangés dans des boites les photos jaunies d'enfants de mains et de visages  des lettres  entre des fleurs séchées instantanés de destin pris par surprise dans leur pose appliquée. Petits bouts de papier petites consolations au doute sur le chemin j'ai toujours aimé les toucher ces fleurs tranquilles légères et friables, elles ne disent rien de plus que l'absolue nécessité de la perte. mars 2019, dans mes boites.

confusion

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Ces paroles dans la nuit le miroir les entend peut-être est-ce un cri ou la rumeur des corps qui regardent par la fenêtre. Ton ombre sur le mur le miroir la tait tous tes mots épuisés par la rigueur de la vie se cherchent à la fenêtre. Comment savoir si ce sont les frissons de nos corps ou nos ombres confuses que le miroir passe sous silence... mars 2019

étang

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Je songe à l'étang qui prépare l'été à sa surface impénétrable ridée du cri des oiseaux. Les pas m'y ramènent toujours mes yeux sur ses berges déplient la lumière doucement. Je songe à l'étang au lieu protecteur de notre enfance bleue et de nos mémoires de cendres. Ce peu de nos regards qui jamais ne vieillira j'en guette l'histoire en chaque insecte à venir. mars au bord de l'étang, 2019
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la vague se perd dans le martèlement sourd canter sur sable le galop se perd dans l'empreinte des vagues marée d'équinoxe mars sur la plage, réveil de la dune dans la brume de saison
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Tout bien pesé

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L'araignée déjà tisse sa toile de petits insectes juste nés s'y laissent prendre, il y a aujourd'hui quelque chose d'étrange qui donne au soleil printanier la conscience d'un bout de nuit. J'entends les oiseaux qui étourdissent les arbres ils me réveillent si loin de toi que le chagrin découvre mes épaules qu'il serait si triste un printemps où je ne pourrais dire tout ce que j'ai à te dire. Me voilà parée de toutes mes chaînes il y a mes yeux il y a mes lèvres et l'attente du jour où nous serons vieux échappés à la toile que nous avons nous-même tissée, libres de tout nous dire. mars 2019, la pesée du temps mimizanais, balance à fléau de mon arrière-grand-père.

autre frisson

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Revient cet autre frisson que tu attends en secret né d'un mouvement de la main d'un presque rien. Tu bois un café le matin sans te poser de question ton corps s'installe dans la lumière ce qu'il faut pour traverser le jour du jour tu as peu à dire du bruit, des lieux, des figures, fatiguées ou indifférentes parfois un sourire. Tout cela pour n'arriver qu'au soir tranquille régurgiter les mêmes mots toujours les mêmes pensées jetées au mur qui ne t'offre que son silence au dernier cri d'oiseau dans l'ombre qui s'allonge sur le fil sensible l'attente du prochain frisson... attente station Pyrénées, 2014

frisson au soleil

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J'aime l'aigrette dans l'attente du vent qui la portera L'éclat de la lumière de mars suffit à sa beauté il souligne chaque détail la légèreté du souffle qui la caresse son insouciance du vide. J'aime l'aigrette si banale et pourtant si fière dressée tranquille face à moi qui l'observe assise sur la terre du jardin.
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l'astre immobile installe sur la vitre l'onde nocturne le regard rit de la pensée ouvre et ferme la fenêtre 20 mars 2019 6h30

reprise des travaux de couture

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Parce que je n'ai jamais cessé d'en découdre avec moi-même, parce que le temps a usé la trame de mes robes enfantines et que la vie s'est chargée d'effilocher tout ce qui palpite, je reprends l'aiguille, faufile, taille, reprise la métaphore lui trouve quelques nuances philosophiques avant d'aller m'asseoir bien sagement sur le perron de ma naïveté définitivement déshabillée. mars 2019 Quand le jardin est en ordre, que l'hortensia est arrosé il est agréable de s’asseoir à mi-ombre chercher le bouton manquant au costume mal endossé repriser un ou deux trous de sa vie broder quelques rêves au revers des draps de fil en aiguille le cœur se ficelle, ligote l'amertum e. 2014 [avec bonheur, la petite annotation de BernartZé B. Tiens, tiens... Hasard, coïncidence, transmission de pensée(s), air du temps ? Ici aussi un bouton semble manquer à l'appel. Va-t-il bientôt falloir lancer un vaste avis de recherches dans les me
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Lui ai-je demandé ce qu'il espérait de la vie, lui qui arborait son meilleur sourire dans les affaires. Sa fuite, de solitude en solitude, il la comblait dans les fractures du temps en quémandant ma main Je lui répétais que les traces laissées n'ont aucune importance que je l'ai vu mourir très souvent et renaître tout autant aussi lourd de son désespoir que léger de ses désirs visage figé au creux de la vague. Encore aujourd'hui quand la lumière abandonne le jardin cette histoire qui ne sera jamais ancienne ombre ma mémoire rien ne bouge ni la peur, ni le cœur blanche pincée de plumes rien ne se perd jamais. mars 2019

Ithaque

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le printemps guette suspendu à la branche l'adieu de l'hiver on ferme les yeux aux maux aux premiers mots doux écrits

Rêvoir

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Jour après jour capturer quelques grains de lumière à la surface de son cloaque avaler sa dose pour oublier que tout a perdu importance ou signification pour oublier que tout a perdu importance ou signification (succédané de rêves enfuis ?) Regarde comme est belle cette lumière sur l'eau tranquille. Elle vaut toutes les peines et toutes les consolations, elle donne sens au jour et à l'attente encore. mars 2019, derrière la dune

toujours avec moi

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C'est une question de distance une connivence ou un compromis entre soi et le mur comme pour contourner le problème éviter l'inéluctable question. Au monde qui joue son agitation par la fenêtre pas de réponse. Le constat fait, on se soucie peu de savoir si la planche sur laquelle on marche est pourrie, si le sommeil serait plus léger ailleurs si l'on doit se vêtir ou rester nue accepter ou lutter ? Le mur sera toujours là de face ou de dos rien ne change sauf la fenêtre. mars 2019, sur le mur intérieur

bruit muet

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Quelque chose bat qui fait tendre l'oreille vers la porte de la chambre. La maison cache de sourdes palpitations entre ses murs de silence, exhale des parfums grinçants entre les lames du parquet. Toi et moi n'entendions pas les mêmes craquements il gonflait en nous une chose profonde et lourde, un noir inexprimable silence épais un son avant le son. Quelque chose bat dans l'absence l'oreille se tend au bruit qui manque. mars 2019 Dans la pièce à côté le son d’une flûte fouillant ce qui n’est plus. L’oreille veut croire ce qu’elle entend, sourde au cœur transpirant dans l’air étouffant de la chambre. Une main, une épaule, une cuisse autant de rives peau vivante de caresses sur des ombres d'amers frémissements. Il n’est plus temps. décembre 2013

en perdition

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Galerie des Beaux Arts Bordeaux Ces petites traces abandonnées vagues bouées lumineuses ne sauveront personne du désastre certain. (Au soir sur la branche rompue par la charge du jour l'oiseau n'échafaude qu'un piètre refuge) Je regarde mes lieux clos j'y enferme des mots. Dehors le temps fuit, nous fuit, toi et moi. Inutile de nous raconter des histoires nous ne sommes rien de plus que des naufragés.
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le matin glisse les traces de ton ombre cendre sous les fleurs

Banal

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Je vois le soir par la fenêtre de vieilles ombres aux cheveux gris. Je ne veux savoir qui elles sont. Elles me sourient, ça me suffit. A voix basse, j'entretiens avec elles de muettes et banales conversations. Chacune avec son caractère brode l'ombre au jardin de reflets assourdis, des tressaillements au cœur. Je les regarde, parfois difficiles à captiver parfois bienveillantes, toujours présentes. mars  2019
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L'oubli menace le souvenir. J'entretiens le jardin, caresse la peau des arbres, une à une. J'ai choisi être seule pourtant je cultive ta présence, une attente dans le terreau d'un pays qui n'est plus nôtre, une distraction de l'âme en silence. Chaque pierre déplacée, chaque ombre, chaque creux donnés aux yeux et aux mains protègent nos êtres chers comme l'océan veille ses abysses, et la forêt ses mousses rares. mars 2019

eau

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L'ordre aquatique s'installe autour de minuscules particules d'air, d'un ronflement sourd. Imperturbable le corps s'organise dans la régularité du mouvement : chuintement de l'eau des voix intérieures, un brouhaha diffus. La tête se fait aquatique rythme les immersions. Au parfum d'exotisme qui flotte en surface répond le silence assourdissant de la respiration du grand bleu : l'apnée est un reflux vital en soi.
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toute couleur naît d'un désir au fond de l’œil -d'un bourgeonnement- mars 2019

Le nid du rêve

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L'aube vient, rencontre cette ombre ange ou oiseau, égarée,  livrée aux intempéries de la vie. Une seconde égarée  et le saisissement de  ta présence      -bleu de mes illusions-   dans les nuages les ailes d'un ange blanc le temps d'un regard   mars 2019  

dans le bruit du pas

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impénétrable le bois cache tous ses chants au pas aveugle Souvent le chemin se penche heurte le désir. Le pas sonne faux, devient lourd, jette toute sa pesanteur humaine sur les margelles de fer. Dans les allées closes comme de chauds repaires tu sais les années néfastes. Rien ne gardera le pas. Déjà tu n'en perçois presque plus le son. Pourtant, là, tout verdoie, tout bruisse. Tu frôles chaque murmure du bout des doigts, tête tournée vers un ailleurs . mars 2019

térébenthine

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  Je me suis perdue -jeune- dans les grands arbres. ma forêt est immense dressée et paternelle Je n'ai cessé de suivre le sentier obscur de sonder les essences et récolter les graines mes pas me mènent toujours vers l'odeur âcre qui transpire des troncs là où se dessèche tristesse et force dans ce lieu plein                 je noie mon destin.  

éperdument

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dans le plaisir des vagues sur le sable dans la fraîcheur du matin ou le calme du soir la chair naît à la solitude dans la touffeur d'un soir d'été la tête se perd dans les étoiles le sommeil nous a pris le temps de baisser les paupières nos sourires se sont figés sur d'autres nuques dans d'autres souffles le printemps revenu me voici les yeux fermés et le désir d 'une halte plus fort que celui de la fuite C'était une belle fin de journée, nous bavardions assis en haut de la dune. Les gens passaient sans nous regarder.  Autour de nous, le bruit des vagues et des oiseaux à l'heure de la pêche. Je me souviens,  j'ai soudain eu un sentiment débordant pour toi, pour les humains, pour les oiseaux, un sentiment si fort que j'étais au seuil de la mort. 2015

La photo et le cadre

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Faut-il que persiste l'existence dans le cadre mat de ta vérité muette que chaque regard tel une guérison me lie à elle je laisse et puis je répète pour ne pas oublier je la contemple sereine certitude et l'image devient une promesse une résistance en blanc je veux croire que c'est toi que j'y vois presque avec bonheur

en rémission

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l'instinct du tueur face à l'instinct de survie moment décisif la fatalité saisit le chat comme la souris

Je me parle de toi

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ombre de février la tête sur l'oreiller - là - dormir enfin Je parle de toi je te dis, j'en ai besoin, encore Je dis aussi le mal que je t'ai laissé faire l'abandon volontaire. Je prononce rarement ton nom je n'ai pas encore porté de l'autre côté tout ce que nous étions la dépouille frémissante qui se cogne aux apparences. Il a dit "si un jour je suis seul je partirai sur les routes sans ancrage" Je suis seule je ne veux ni partir ni rester. Il vient souvent dans mon sommeil il trace des cercles à la surface des songes peut-être est-ce lui qui les a enfermés ou bien suis-je encore sa prisonnière volontaire... L'eau salée n'est pas toujours morte elle sue la nuit sur ma peau donne à mes lèvres le murmure humide de son nom. Tendrement l'oreiller recueille le respiration possédée son corps froid pèse sur moi. goutte obscure dans mon cœur las .