Les jours pluvieux ne nous épargnent pas les ombres matinales porte ouverte au ciel d'eau. A l'heure où jardin et corps s'accueillent dans l'intempérie naît la première fragmentation dans un scintillant réseau d'eau et de larmes tardives mêlées. Deux mains tendues tu t'appliques à recevoir chaque grain silencieux tandis que le jour t'attire sous les jupes bouffantes de l'aube qui monte.
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Affichage des articles du janvier, 2019
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lacis secret le marécage absorbe le pas de l'homme La photo ne cache rien des démêlés de la lumière avec le chemin. L’œil de l'appareil n'est pas le trait de l'artiste qui veut atténuer, calmer ou exacerber les pudeurs et les fantaisies de la nature. Touchée et non retouchée par la photo, je conserve intacte l'émotion du lieu et du moment. (Mimizan 2017)
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Peut-être faudrait-il marcher moins vite pour que faiblissent les claires intentions de la mémoire là le chemin qui réclame toujours et le bruissement dans les branches pour attiser l'envie de revenir Dans l'album du temps le bleu domine l'arbre et le paysage l'étang et le pas du chevreuil ici chaque trace chaque empreinte chaque piste est lié au verbe aimer Lorsque quelqu'un n'a pas de points de repère extérieurs à quoi se référer, le tracé même de sa propre vie perd de sa netteté. George Orwell ( 1984)
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Viennent l'heure et le jour où l'on revient au chemin où l'on cède à l'appel de la terre Dans l'enchevêtrement des émotions l'enlisement des sens celui qui sait emprunte la piste fait taire un à un les bruits de la forêt Toujours plus profonde à jamais unique il se laisse absorber par l'histoire comme on se perd dans la forêt juillet 2018, sur l'éternelle piste du Sud
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Tu t'appliques à oublier tu poses des règles tu te poses des règles tu crois que et fais comme si Vois il y a deux façons de regarder la vague l'eau enveloppante débordante et hydratante portée par la force du soleil ou l'eau mémoire sur le sable tache vide de tes anciennes embarcations trace asile dans la nostalgie du présent Pourtant il existe ce lieu où se croisent les eaux dans l'immensité des flots ce vent ce désir qui ne te quittent pas applique-toi à ne pas oublier
en chemin (2017)
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Sur le Ciron j'ai aperçu les feuilles de l'été enfui une touche de vert effrayée le tourbillon de la pagaie et ton reflet dans l'eau Sur le Ciron j'ai entendu le pas du marcheur solitaire des soupçons d'oiseaux dans les branches le bruissement de la pagaie et ta voix sur l'eau Gardienne du sanctuaire je les ai reçus dérive de la saison morte c'est dans le reflet du présent que je les ai adorés (photos, début d'automne sur le Ciron entre les ponts d'Atonion et de Peyrebernede) Epiphyte Si sur le chemin à l’abri des regards se cache l’amour si jouir de l’autre n'est jamais sans le dominer sans renoncer à sa folie sans orgueil si choisir un chemin prive du plaisir d’en découvrir de nouveaux je préfère librement la saine absence d’espérance sans scrupules ni remords Serres du jardin botanique de Bordeaux, support de Platycerium bifurcatum (corne d'élan ou corne de cerf) Ce ciel copie de ciel sort le rêve de ton propre c
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La vie recommence au creux du tronc tous les jardins du monde retiennent dans la mousse les voix anciennes en composent de nouvelles Nous regardons la vie nous la soupesons mais qu'en faisons-nous ? " ... Changeant nous aussi, tandis que nous regardions La forme de notre désir et celle de notre cœur ..." Seferis Un vieillard sur le bord du fleuve
face blanche vers le haut, lecture poème d'Hervé Gouault
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Dans sa densité la lumière parle de l'illusion de la nuit Elle nomme les débordements du feu l'éclat terne de la cendre l'eau de l'image Sobre elle accompagne le silence s'accroche aux plus hautes branches J'ai appris qu'elle lisse les rides revêt la poitrine nue et les hanches d'un corset de sagesse dans les hautes branches, avril 2017
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restent les songes agrippés à nos rides nos vies fantasmées nous marchons parlons partageons nous bâtissons autant que nous démolissons revenus de loin dans notre lutte nous avons usé la métaphore du côté sombre de nos ruines seuls ou ensemble jusqu'à l'ultime mur toujours captifs et fascinés par notre ombre sur le mur, la nature, matin d'envol, photo H Toulouse
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Le silence de la maison est devenu plus dense les bruits franchissent rarement les fenêtres d'hiver Aucun son ne trouble la pendule obstinée le craquement du parquet Je regarde les choses et je sens le sommeil des murs là résiste ton murmure sans mots Dans la maison silencieuse la tête se pose sur l'épaule absente chaque matin j'ouvre la fenêtre aux oiseaux
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fictif ou réel chaque détail fait le point au fond des yeux Il suffit de peu, quelques points de broderie, un linteau sculpté, un tas d'assiettes oublié sur une table d'enchère, pour que surgisse le trouble d'une émotion passée. Que construit-on tout au long de notre vie qui ne s'appuie sur les murs fissurés et les fenêtres en clair obscur de notre passé ? Notre maison ouvre de claires fenêtres dans nos murs sombres. Elles ne peuvent se contenter d'être belles, nous devons les rendre bruyantes et odorantes. Elles doivent nous bousculer, nous provoquer, nous câliner pour veiller sur l'envie de sortir de nos beaux jardins et le désir d'explorer de nouvelles terres en friche. Bel Sito, janvier 2019
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Autrefois les jours plus clairs muaient toute peine en désir le temps dissipait les nuages dépliait un horizon infini les années ont émoussé la langue tendre de l'enfance mots trop vieux œil fatigué pays distant pourtant le pas est toujours dans le lit du sentier les grands arbres respirent l'humus fécond il suffit de les écouter et ce peu dérobé au désastre revit lien paisible inaltérable Mimizan janvier 2019
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Sur le bord de ce qui ouvre et clos l'image parle au reflet Elle dit l'eau rouillée du fantasme qui s'infiltre sauvagement la marée qui lave la bête tapie Fixer l'illusion de la confrontation l'envie d'en découdre avec la mémoire son abandon au vent du large l'image que tu veux garder échouages Lespecier 1/1/2019
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Les plumes sculptent la lumière sous la froide caresse elles s'étonnent sur l'herbe d'entendre le chant des oiseaux semblent dormir mais frémissent aux craquements du gel Il suffirait que gonfle le murmure du vent pour que le temps végétal efface toutes traces du carnage... Janvier 2019, Abbaye Saint Maurice de Blasimon https://www.blasimon.fr/touristique/abbaye-de-blasimon/
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Qu'est-ce qui est assez important pour lui consacrer une journée ou tout au moins une bonne part de celle-ci ? Un être, un livre, la contemplation d'un paysage ou d'une oeuvre d'art, une promenade près de l'eau ? Chaque jour est précieux, chaque minute est essentielle ; le luxe, le seul vrai luxe est de se permettre de les perdre, de nous perdre. Évadés de l'instant, c'est au retour à la réalité (l'avions-nous quittée ?) que s'apprécie le délice de la perte. Le banc, pour celui qui sait apprécier cette perte, la délicatesse du rêve éveillé et la subtilité d'un emplacement, a le pouvoir de décoller le temps de sa substance, d'être une porte ouverte au merveilleux. (Je ne m'assoie jamais sur les bancs que je photographie, les bancs sur lesquels je rêve restent mes secrets) Malagar 3/1/2019
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[Cet article reprend depuis sa création l'ensemble de la collection "Banc" de ma page Google + ] Le château dort derrière ses hauts murs que réveillent le pas des curieux il ne replonge dans un grand sommeil que pour conserver ses âmes en peine Le banc a fait siège aux milliers de vies et de ces multiples vies qu'il y a accueilli dans l'ombre de son apparente immobilité je sens chaque frisson sous les frondaisons http://www.cahiers-entre-deux-mers.fr/2012/09/le-chateau-de-cadillac/ [...]Les conditions de détention particulièrement dures feront que la Maison de force et de correction des femmes de Cadillac aura le triste privilège de compter l’un des plus importants nombres de décès de l’ensemble des maisons de femmes. En 1864 il s’élèvera, pour cette seule année, à trente quatre ; à vingt trois pour 1865 et vingt neuf en1866, alors que les effectifs sont compris entre trois cent cinquante et quatre cents. La Maison de force et de correctio