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Affichage des articles du août, 2021

caresse aux ailes

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 Dans ce qui se garde bien caché serré entre nos ailes fragiles dans le repli de nous  que nous n'osons dévoiler se glisse la part secrète de notre être. En quelque instant de paix la chaleur d'un rayon de soleil d'arrière saison caressant de vieilles douleurs il arrive que lentement les ailes donnent à voir le dessin complexe de ce qui fut notre chemin. papillon des Hauts de Mimizan, chemin d'enfance (pas encore sûre de l'identification)

s'oublier

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à l'oubli de soi par petites touches par petits riens répond l'abandon sans rêves d'ailleurs juste  l'envie de voguer dans la vie fort de cet assoupissement à soi en contemplation d'une fleur ou de l'autre un jour peut-être l'image de soi dépassée fera enfin place nette  le piquant de la vie forget me not ?

suivre la course du soleil

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suivre le soleil sans regret du jour passé déclin lumineux  l'angle du regard sur la vie éclaire ou éteint le pas

mort d'un arbre

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Aujourd'hui, un palmier est mort,  assassiné par mon voisin  à force de tronçonneuse. Je n'aime pas vraiment les palmiers je les trouve un peu ridicules leur houppette sur la tête. Je peux vous assurer qu'il a résisté son bois dur comme la pierre a bien  fait fumer la chaîne ! Aujourd'hui, ne reste du palmier que l'image que j'en ai fait dressé contre le ciel et dans ma tête le bruit de ses feuilles chuchotant dans le vent, il accompagnait mes déjeuners au jardin. On devrait photographier tous les arbres qui marquent notre vie de leur paisible présence, on devrait ne jamais oublier leurs racines et leur peau rugueuse la vie douce dans leur ombre. La mort d'un arbre son retour à l'humus sa dernière graine jetée c'est un peu de notre verte innocence livrée au temps végétal.  

rester

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 Je m'enfuis ne désirant que rester la question du lieu n'y comprend rien la réponse de la personne importe peu Je m'enfuis en ne songeant qu'à rester à l'orée d'un pays qui fut mien aux limites de l'esprit chagrin

chemin de ronde

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Décrire ce paysage, le photographier  c'est se souvenir qu'avec la pluie  les mousses reverdiront sous le dépôt  passif des feuilles mortes c'est trouver sur le chemin de ronde  la trace des pas qui retiennent leur souffle pour ne pas s'oublier dans l'humus du passé. (Castelmoron d'Albret, 3/1/15)

aux cailloux des chemins

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 Mi septembre, nous fêterons le premier anniversaire de notre maison d'édition. Cinq livres publiés ! Incroyable ! Les Nuits indormies ont eu le plaisir de décliner la couleur des mots de poètes aux voix bien différentes avec joie et enthousiasme.  Aujourd'hui ce sera florilège https://www.aux-cailloux-des-chemins.fr/ Note interne (2) de Murièle Modély dans le recueil User le bleu   Puis j'ai pris le métro la mort avait duré une heure et demie juste le temps d'atteindre la première plage d'accueil j'avais dans mon sac un sourire pas mal de clients en attente je bougeais à l'intérieur contre le cuir comme un chien fou tout allait très bien dans une poche, j'avais plié ma bouche dans la rame, chacun avait rangé sa langue chacun avait calé son regard dans l'angle mort où personne ne peut voir les grincements de dents, l'aboiement silencieux sous les lèvres étirées, les hurlements, hululements  tout va si bien depuis tellement longtemps ****** FERDI

vieux voyages

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Nos voyages s'épuisent ils ont usé leurs pas jusqu'à la corde jusqu'à désespérer des paysages. Nos voyages ont des images qui se fondent dans le souvenirs de sensations troubles à fleur de pierre ou d'eau dans la confusion des chemins. Je cherche le visage de nos voyages mais leurs traits se confondent peut-être vieillissent-ils plus vite que nous et que leurs rides creusent des sillons où ils s'endorment à poings fermés. Nos voyages ont la couleur fanée des cartes postales envoyées poste restante par des étrangers  que nous ne reconnaissons plus.

dispersion

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Un soudain excès de lumière  a fait fuir le regard rien ne tient au vide du matin la nuit a purgé la vague passée la marée nocturne a effacé jusqu'à la mémoire du geste jusqu'au goût de la route l'aube coule une fraicheur trompeuse corneilles et corbeaux sur les épaules

sans hésitation

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La vie nous balance ses sacs en pleine tête sans aucun scrupule le choix du trottoir ou de la rue la direction du regard une hésitation et tout notre monde se construit ou s'effondre  

si savoir

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 Je ne sais toujours pas si de l'inutile pour dévoiler le ciel peut jaillir l'infini Mais je sais maintenant que veille ce qui fait battre encore le coeur dans la pierre