Un jour efface l'autre la raison peine à expliquer où demeure l'élan et jusqu'où Et si encore le saisir n'était qu'inventorier rêves et chimères par-delà le vent Rien de bien important une fragilité abreuvée de fugaces et d'éphémères une incertitude flottante Je ne saurai jamais pourquoi mon histoire efface le brouillon des jours avec la patiente ferveur d'un insecte butineur Pourquoi de tous ces oublis je fais message au temps en quelques mots sertis de parfums morts Qu'est devenu le rire de l'enfance impatiente défiant la pesanteur nu devant l'évidence Peut-être est-ce le secret saisir la limite de l'ombre du jour finissant et aller entre les mots défunts