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Affichage des articles associés au libellé soir

vitre de ville

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Rumeur de la ville contenu dans la largeur d'un regard tant de lumières et de nuit de soupirs obscurs étoilés au service d'une féérie absurde La nuit peut battre encore aux tempes de pierre sous la lueur joyeuse de la grande roue la substance du désir tournera son énigmatique empreinte encore ce soir un ou deux mots collés à la joue  à travers une vitre

des berges

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 là le jour s'oublie aux subtils désirs marins privilège du soir et toujours ce sentiment entre perte et espoir

froid du soir

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 Soir froid comme un clou planté dans ce qui trébuche dans le vol d'un rapace la ligne fuyante d'une eau trop rare ou la crête des nuages au ras des pins Le retour s'obstine à construire  des soirs qu'il abandonne à la limpidité des dernières lueurs et tu en redemandes et tu t'arrêtes ici tâter  le froid petit lait de la peine

en lisière

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la voix de la forêt aux confins de la lumière berce le trouble s'il est dit que l'on doit être soyons où le désir vit  

petite mort d'un soir

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Le soir se visite en état singulier du regard isolé de la pensée et du langage Tour à tour mémoriel ou sibyllin ceux qui savent se laisser prendre par les ombres archaïques du vaste profil de la nuit ceux-là seuls savent ce qui importe dans l'essentiel balancement entre être et mourir

fermeture pour un soir

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 Ce soir la fenêtre restera fermée c'est un soir oublié des anges sans broncher sans rien faire juste à regarder les feux des voitures filer indifférents dans l'obscurité Ce soir la porte restera fermée les averses de l'orage prévisible ne troubleront pas le pouls calme d'un intérieur obstinément muet enclos dans son coeur dissolu Mais quand se dépliera le drap propre et froid ce soir-là s'ouvrira aux plaisirs éphémères et cachera sa douce barbarie dans un soupir ou une larme

histoire d'un soir

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 Ils se retrouvent  graves dans la lumière du soir à ne savoir quoi se dire à ne savoir quoi retenir de ce que fut le jour Ils se retrouvent et ils boivent un coup dos à dos le regard par-dessus l'épaule fatiguée leurs traits tirés Je les regarde se retrouver boire leurs coups en suspension d'eux-mêmes en déserteur d'un soir demain n'aura de cette lumière que l'éclat furtif dans un verre un peu de vase collée aux talons

soir

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Prendre le risque de la montée pour le plaisir de sentir l'effort et savoir le ciel en récompense Temps de l'essor le soir venu au versant figé pierre à pierre chuchote une eau fraîche sobre ivresse d'un désir  

passage nocturne

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Dans l'échancrure du soir toujours la même annonce  d'une fin imminente et le sentiment provoquant  que jamais pourtant la lumière ne me quittera  Effroi et enthousiasme  nés d'un même regard lassitude et défi nés d'une même rébellion rien de l'infime qui ne soit là prêt à surgir avec ferveur Soir ouvert aux chimères réinventées à l'infini monde de contradictions réaccordées en une nécessaire rencontre à soi  

halo 3

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Je voudrais bien plonger dans cette chose brillante posée dans le noir du dehors Ici côté chaud de la fenêtre je regarde la phosphorescence des pierres qui s'écaillent en réconfort du coeur entre être emportée et demeurer  

halo 2

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Muette l'ombre derrière la maison dans l'accablement du soir en longues traces lunaires sur un vide immense quelque chose en ruine abandonné il y a bien cet oiseau indéterminé qui a conquis les cimes en parfait équilibre ce soir j'irais bien me hasarder à ses côtés  

halo 1

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Muet le soir déjà déchu sous la lampe le chat hésite, s'étire lui tourne le dos dehors exténué s'offre un souvenir à la lueur des phares   l'illusion comme un œil rond s'agite dans le halo impassible  

nocturne

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 Le soir écrit un livre de voyages sur le fleuve en reflets silencieux clairs et sobres brûlant doucement les derniers rayons sur la peau de l'eau attirante jusqu'au vertige Quelques lignes égarées en font  paysage émeuvent le passant dans sa fatigue désir céleste que personne ne voit peu de lumière perdue éprise de la rive

par habitude

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Dos à la chambre silencieuse bras pleins de la vibrante présence au soir ne reste du jour que quelques cimes conquises entre des branches hirsutes et quand la rumeur du crépuscule cède au fantasme obscur le regard porte vers le pin espérant deviner en lui une réponse à l'improbable sentiment d'être "Qu'est notre insomnie, sinon l'obstination maniaque de notre intelligence à manufacturer des pensées, des suites de raisonnements, des syllogismes et des définitions bien à elle, son refus d'abdiquer en faveur de la divine stupidité des yeux clos ou de la sage folie des songes ? L'homme qui ne dort pas [...] se refuse plus ou moins consciemment à faire confiance au flot des choses." Marguerite Yourcenar - Mémoires d'Hadrien  

soir aux Lilas

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L'air léger du soir tient debout par miracle  cerné par l'immense tension du halo clair Entre deux superpositions de souvenirs la blanche aspiration du rêve éteindra bientôt la sensation du trop-plein du jour laissant le peuple d'en bas aux ombre des hauts fûts foulant le silence des pas  

soir (3)

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 Cris frôlements ombres furtives pas une parcelle du sous-bois n'échappe à l'agitation. Au déclin de la lumière l'urgence disperse au sol ses dernières flammes avant que le jour ne cède à la nuit

soir (1)

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Déjà loin des cimes le cercle lumineux flotte dans le ciel  arraché à la pesanteur du jour On le devine dans la brume du soir dans son infini et plein abandon  aux desseins de la nuit Tout en bas la forêt en crêtes sombres demeure peuplée de petits êtres farouches Demain le cycle continuera  nouant en lanières de brume les troncs au sable et à la tourbe  

l'épaisseur du silence

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Le silence de la nuit fixe le temps je l'entends depuis mon lit tête bourdonnante dans le champ bleu De tous les silences  c'est le plus dense le plus présent et charnel. D'étranges songes s'y abandonnent queues de comètes des illusions diurnes  flaques molles allongées au flanc du soir