du poil de la bête
enfant je ne me souviens pas d'avoir craint le loup je marchais sans y prendre garde entre les troncs dressés j'inventais des contes sans chaperon déshabillant forêts imaginaires jouissant des taillis à l'écoute de la parole nue des saisons à chercher encore où se cache la bête j'en découvre parfois quelques poils égarés gages du passé