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passages

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Entre l'un et l'autre le passage suspendu d'une séparation histoire de lueurs à remettre le temps  en furieux désordre là tout paraît passager qu'importe ce qui prolonge ou tue le passé on s'en remet naïvement aux souvenirs petites loupiotes brillantes de nos heures

Notes estivales : changer d'air

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 L'air de rien quelques kilomètres plus loin le ciel respire différemment  * Peut-on créer une story si l'on n'a pas d'histoire ? Avoir "l'air de", le grand jeu de la contrefaçon ou l'auto persuasion que l'on existe au moins sur les réseaux sociaux. Mes arrières grands parents bien avant les réseaux sociaux En ce temps-là on ne vivait pas de l'air du temps. * Tôt dans la chambre elle sent l'air frais de la nuit caresser son corps Elle songe que bientôt  il faudra fermer la fenêtre  aux souvenirs qui grattent les murs Peut-être les repeindre. Après elle personne ne saura les lire Des brassées d'air perdues à jamais *  

entracte

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Dans les heures gagnées  aux dépens des nuits sans rêve  la musique tapisse les murs de sa lumière de porcelaine À la réflexion je ne suis plus sûre des limites du non rêve  ni du bruit des pas sur les marches ou de l'ombre imprécise de la silhouette  ni de la photo où affleure la présence (le mot photo lui convient-il aujourd'hui ?) l'évanouissement des notes suit son cours dans l'enchevêtrement de la mémoire 

de temps en temps

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un recoin de temps égaré dans le jardin s'est fait la malle je t'ai longtemps attendu  le café a  refroidi

jour 4 (un jour, un an)

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  Matin en ce lundi matin de juin café à la main il se précise que les cris de cour ont bien bu la tasse un caillou autour du cou Midi messages répétitifs où il est question de fatigue et d'école en voie d'extinction Soir (déjà !) l'horloge rythme le temps libéré de la cadence infernale de la cloche –  entre les deux rives du jour, je m'étire  –

sentiment du temps

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aux multiples avidités des aubes coulées par la fenêtre aux feuilles qui jonchent l'allée brisées dans l'élan le temps est un désert égaré dans les ciels de jeunesse une mélancolie oublieuse des distances chaque nuit

ce désir infini de retenir la lumière

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air criblé de blanc au toucher ténu du vent le subtil parfum en mémoire préserver chaque larme du printemps sur la photo la lumière incertaine d'un jour de printemps retenir l'évidence avant qu'elle ne s'égare  

bouquets secs

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De légères couleurs ont illuminé les jours calmes d'un été souriant tant de tendresses soupiraient entre les frêles pétales. Mais déjà les bouquets se fanent tremblent aux furtifs regards  déjà l'heure de l'été est passée et désormais fatigués les yeux se taisent au murmures de mélancolie qui peuplent les branches.  

entre les pages

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J'avais marqué la page du jour de ce premier livre que  tu m'avais donné  d'une fleur délicate  cueillie sur la dune Elle a séché entre les fibres fixé le temps sur le fil tendu en migration entre hier et demain Témoin aux couleurs passées au parfum éventé à l'amour à la vie à jamais

Micocoulier

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L'ombre se recroqueville sous le micocoulier bientôt l'été tannera les pierres de l'allée la vie au ralenti pour l'instant s'accroche aux jeunes pousses de l'arbre au lierre qui court impassible aux premières floraisons timides la vie au ralenti fouille la patience  des grands chênes dans le parc  elle se cherche dans le pas lent qui traîne derrière la haie Le soir s'étire sous le micocoulier l'obscurité pèse doucement sur mes épaules

paysage avec ruines

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Parfois on rêve de rester  à l'ombre des grands arbres un jour de chaleur on voudrait être racine habiter là sous les branches Pourtant quelque chose d'étouffé remonte on sait que demain il fera froid  que les feuilles tomberont alors on marche jusqu'aux ruines coiffées de soleil on court les rues pour achever ce que l'on a débuté un jour d'insouciance on lèche les vieilles pierres des murs pour se rassurer et on se tait (Palais Gallien, Bordeaux 2014)

(sans motifs apparents)

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Les heures glissent sur le jour pâlissent indolentes avant de sombrer dans la nuit L'aube prend la relève dans le bleu lisse et vide aucune variation  aucun reflet Arrivent d'autres jours d'autres nuits sans bruits sans heurts reflet sans tain  sur un monde éteint Ouf aujourd'hui il pleut Kayhan Kalhor

(narcisse barricade)

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Je pose la question des jours rien ne figure dans mes livres à quelle page ? dans quel chapitre ? Je pose la question sur hier et sur demain pour aujourd'hui je sais Je sais les heures qui s'étirent et qui filent le ciel tardif et immobile le chant renaissant des oiseaux le réveil du pommier et le narcisse fané Je sais les faux silences qui donnent de l'ombre à mes mots l'aventure dans la rue Des jours comme un seul battement de paupière Tant de mystérieuses barricades dressées en nous et autour de nous «  A la première écoute, cette musique semble tout à fait innocente, inoffensive. Mais aussi inexplicable. Plutôt régulière, mais insaisissable, facile à écouter, mais sans thème. Infini, sans début ni sans fin. Couperin s’est sans doute amusé à inventer des structures musicales complexes, qui permettent parfois d’apercevoir des abîmes de sens, des profondeurs insondables. C’est comme si de mystérieux dessins étaient couchés sous la surface

(voyage en mon jardin en compagnie des musiciens de Saint-Julien 3)

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Le silence fait une ombre  sur la ville je la vois jusque dans les cris des oiseaux. Le silence perturbe nos sens longtemps endormis marque la page du printemps d'une sombre fleur. Le soleil sème le doute la mélancolie guette et pourtant tout est à sa place. (18/3/2020  17h Bruges) le temps passe, ne laisse rien le silence gagne, n'oublie rien perdu le cri bleu le corps s’endort dans mes yeux un sommeil si fort (3/5/2015   17 h cours Pasteur Bordeaux) Strike the viol, touch the lute, Wake the harp, inspire the flute. Sing your patroness’s praise, In cheerful and harmonious lays Frappez la viole, touchez le luth, Éveillez la harpe, inspirez la flûte, Chantez les louanges de votre protectrice, En lais gais et harmonieux

Faiblesse rétinienne

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En couches successives la lumière donne aux jours une épaisseur variable. Enfant, tu pensais innocemment que jamais elle ne fléchissait que toujours tu verrais clair. Le trouble s'est installé par petites touches, on te laissa entendre une hypermétropie pourtant bien vite tu te rendis compte que le désordre était plus profond caché derrière la mélancolie des yeux. Aujourd'hui, tu te regardes enfant et tu ne sais si c'est toi que tu vois.

la vie par mégarde

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Les yeux fouillent l'agitation cherchent à décrypter le sens des vagues, qu'espérer de ce qui nous dépasse ? On croit fixer la vie  mais l'instant est déjà perdu la mer n'est déjà plus bleue... Tant de temps englouti  dans de vaines attentes ce qui importe est ce que l'on ne verra jamais    ce qui restera caché derrière le désir Mimizan 1/3/20
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ayant soupesé le poids de ton absence l'ombre peine à être j'avance à pas de tortue parmi les mots recueillis si devenu nuit le rêve oublie l'absence l'ombre cesse d'être à petits coups de crayon la page devient blanche

vagabondage

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Image de celui qui se recueille  nourri à la rigueur des bourrasques depuis sa naissance dos tourné  à la mouvance. Image de celui qui avance caché en quête de ciels nouveaux. Dans le labyrinthe des heures le pas balance  cherche la voie en marge du doute. Vagabond du ciel qui ne peut se résoudre  à quitter le lieu des mots  de plus en plus désert.

à la porte

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Le jour où tu parus, fier comme un guerrier la plume en bataille nous plantâmes un décor, nous, les nomades aux plaisantes béances. Il se déplaça au gré de nos conquêtes, à peine entrevu, déjà disparu, minuscules trésors abandonnés dans nos friches tendres et poétiques. Ce qui est parti ne revient plus, un défi à l’œil qui s'éblouit encore et encore au reflet d'une vitre croyant entrevoir un futur terrain d'aventure. Tu crois avoir brûlé le décor, tourné la chaise, détrompe-toi, tu le replanteras  comme moi en ouvrant la porte...

il est encore temps

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Nous traversons cette vie comme des ombres chaque matin un sourire béat au soleil levant chaque soir un soupir à l'obscur pour entendre que nous sommes toujours vivants. Il est encore temps.... comme des ombres