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Affichage des articles associés au libellé enfance

L'enfance sait compter les rides de l'eau

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L'enfance sait compter les rides de l'eau sans sourciller les poissons frétillants de son émerveillement  ne s'embarrassent d'aucun préjugés la confiance au ciel et à la terre occupe le regard large ouvert L'heure de la méfiance viendra bien assez tôt 

montée au filet

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 Aux détours d'un soir surgissent des parfums d'enfance brusques montées au filet chargées de tamaris collés entre les orteils des grains d'un ailleurs que l'on hésite à reconnaître comme un soi égaré  dans la lumière déclinante les yeux humides clignent prennent la tangente  prétextent un rayon agaçant alors qu'à l'intérieur une convoitise intense dilate le coeur un peu las d'un soupir adolescent c'est l'histoire d'un instant d'une parfaite heure distendue d'un tremblement qui raille et invite à s'assoir maintenant

un leurre ?

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Les sèves anciennes sous la pierre troublées par l'hiver ressurgissant se délivrent à l'arrivée des bourgeons Dégel des friches au bas des murailles dans les pépiements et les piaillements le ciel a la couleur du vent froid d'avril Sur le bord des chemins dans les haies partout les mêmes fleurs complices  du bricolage printanier qui sait séduire C'est temps à aiguiser la vue entre deux averses à combler l'impatience du vide et de l'ennui d'un appel de l'enfance et de ses saveurs  

tatouage

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 J'aimerais garder en moi  l'empreinte des fougères avant qu'elles ne disparaissent l'écorce mémoire du pin  et le chant de la tourterelle J'aimerais que depuis l'enfance s'infusent au plus profond de ma chair leurs traces en sceau magique à l'épreuve du temps...

pélérinage

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Si au détour d'un porche l'enfance revient par bouffées humides sur les joues la contrarier serait se perdre la perdre... elle qui veille dans le noir tout au fond de nos yeux nous prend par la main use la cendre et le feu elle la gardienne des paroles orphelines  de nos rêves perdus

l'haleine du soir

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La plage dort dans sa coquille un drap rougeoyant en écharpe  Il suffira d'un souffle dans les tamaris pour couvrir ses paupières de rêves La plage dort dans l'haleine de l'océan ses lèvres pleines du chant lunaire L'ami te souviens-tu du pas céleste à l'automne de ta vie ?  

août

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  Lumières ramassées entre les branches un vol d'oiseaux au loin interrogeait le ciel une légère brume un soleil nu et la fin d'un jour qui s'oubliait C'était en août la mousse était sèche sous les pins une tourterelle dans le vent de mer volait vers toi

aurore

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L'aurore rappelle ses anges la chapelle noyée dans la brume parle de leurs plumes Peut-être n'est-ce qu'un souvenir égaré entre les branches comment ignorer l'image ancienne des grands troupeaux le vieil arbre  ou le bourdonnement des abeilles Saison après saison la fleur s'obstine sur les ruines entre les fougères de l'aube claire naît l'ombelle  du rayon de miel surgit la bruyère Je voudrais que l'aurore tresse l'herbe qu'elle fasse un nid douillet des entrelacs du jour un ange là viendrait se réfugier   La forêt d'art contemporain

cette histoire dont tu es le héros

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  L'enfance nous nourrit et nous use au pied de l'arbre où nous étions heureux  De chaque héros de nos histoires oubliées dans les branches reste les fruits des émotions qui peuplent notre vie d'adulte

on ne se refait pas

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Ce besoin de voir le jour s'éclaircir de le suspendre à un chant d'oiseau celui de prendre dans la main des mots inconnus, de les laisser vivre, ou ce désir surgi du vent marin où s'expriment marées et promesses. Toute cette innocence revendiquée foule d'un pied léger les aigreurs du temps cachée derrière un surnom enfantin.

en vert la vie se hâte

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en lumière dans les yeux en fringales soudaines le vert s'installe mi sagesse mi exubérance  la monotonie se brise murmures de feuilles frissons d'herbes au détour du chemin la caresse d'une lèvre fougère  ou de la mordante ortie agacent les veines sous la peau le message est là  murmuré à l'espace vêtu de bourgeons neufs

une affaire de famille

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Cachés dans de vieilles armoires le linge de famille sent la terre  qui lui ressemble Parfois il décide de voir le jour se glisse doucement à portée de voix provoque les mots Parfois il cache le legs de ses plis jaunis dans le silence de l'enfant rebelle oublie le verbe oublie le paysage  

l'envers du décor

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Les pieds nus sur le chemin il sera toujours temps demain de retourner vers ce lieu d'où viennent les rêves Dans la proximité du doute retrouver le lieu en suivant  la voie des années sur les pas de celui qui erre Point de départ et point d'arrivée confondus dans le même labyrinthe d'où nous voudrions tous revenir d'où ne voudrions pas partir Nous asseoir, un instant, en ignorant l'envers du décor  

crépuscule

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Au beau soir la voix  des flots aux accents lumineux me trouble Dans mes yeux fermés tremblent l'éclat de doux fantômes  Au beau soir la voix  nocturne de son souffle puissant me captive Dans ma bouche libre vacille le goût amer des souvenirs  

au fond des bois

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C'est une même terre une même source qui alimentent mes rêves un ventre unique habité du silence du ciel et des arbres que je nourris Je ne demande rien d'autre à la vie que ces racines qui m'ont faite complice du sable et de l'eau que ce frémissement d'ombres et de lumières cousu sur mes lèvres que ce peu qui depuis l'enfance guide mes pas  et me pousse dans le dos  

les galaxies de l'enfance

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Mes galaxies de l'enfance ont des étoiles qui se dévoilent l'une après l'autre dans ma vie d'adulte De beaux souvenirs parlent me retiennent un instant dans le bel âge de l'insouciance je me blottis D'autres astres brillants naissent dans la candeur des premiers pas et le tendre rire des jeux ma vie se vide A sept mois, mon petit Gustave est fraîcheur du rire et vérité du regard ; aujourd'hui je lui ai involontairement"emprunté" son petit jouet. J'en suis ravie !  

invocation

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La terre promise n’apparaît que les soirs de peu de vigilance quand l'obscurité surprend le rose l'image première surgit de  l'impalpable. Une faiblesse saisit le coeur où l'enfance patiemment a niché le souffle coupé par l'irruption on s'agrippe à ce mince fil lié  au destin.

étang

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Rive bordée de pure lumière Rien n'atteint la nostalgie de l'étang

Jeux d'enfance

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Ce soir j'ai regardé ses jeux solitaires sur la plage en contrepoint de la tombée du jour Tout était comme avant l'été et ses jours qui n'en finissaient pas mais le temps a laissé sur les vagues la marque de sa nostalgie je ne peux m'éloigner sans craindre que tout disparaisse rien n'a changé et tout est différent le chant du sable doux sous le pied le cri des mouettes le soir les châteaux de sable et la rumeur obsédante Tant de temps passé tant de traces laissées délaissées tout est pareil assurément

vogue la galère

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Il était un petit bateau qui n'avait jamais navigué il est resté au port sans quitter ma poche En bon petit bateau il a vaincu bien des tempêtes survécu à des échouages sans jamais épargner sa peine. Enfant femme bientôt plus de traces des rivières traversées sous le vaste ciel ennuagé accroupie à l'intérieur la barque amarrée à la barre des jours en dérive j'entends le temps clapoter contre la coque du petit bateau en cale sèche