Articles

Affichage des articles du 2019

En ce lieu mythique

Image
En ce lieu mythique incline toi chaque matin tant que tu le peux sans perdre la musique du pas nu qui arpenta la nuit celle qui chante ta vie rêvée celle de l'enfance. En ce lieu mythique est écrit sur chaque grain dans chaque coquillage ton nom et celui du pays que tu portes l'absence de celui qui se tait et que tu connais la vie qui ne donne  que ce que tu as posé là.

matin de rêve

Image
souvenir vague du chemin quotidien un jour retrouvé un autre perdu ... Certains matins sont comme une tasse que l'on pensait vide et au fond de laquelle on découvre avec contentement un peu de café...

cétoine

Image
Arpentant les carrés de la terrasse étranger à l'affligeant cortège quotidien soudain le visage secret de la tendresse sous un ciel tout entier vide et clair. "Ce vert fait penser au printemps" ( 24 février 2014, 14h53, rue Giacomo Matteoti, Bordeaux) "Pour attirer la Cétoine, la faire venir de la rose à l'amas putride, il y a mieux que la mémoire du ventre : il y a une impulsion aveugle, irrésistible, qui réalise le très logique sous les apparences de l'insensé." Jean-Henri Fabre,  Souvenirs entomologiques 1903, VIIIe série, Chap I Magnifique travail d'édition du  Castor Astral , une sélection de belles pages de Jean-Henri Fabre superbement illustrées par Pierre Zanzucchi , l'oeil curieux de l'entomologiste, le talent de conteur de l'écrivain. Un régal pour les amoureux des "petites bêtes".

Le bien le plus précieux

Image
Pierres baignées d'espoir cachées dans le sable vous n'aurez sens  que dites par moi. Dans ce qui fut aimé une trace obscure parle des jours passés aux failles de ma mémoire. Le poids du vivant serti dans la masse ébloui de lumière touche aux sédiments, à la troublante effigie de l'enfance.  Dans quelle substance  demeurons-nous vivant, quel courant charrie nos vestiges? Je regarde la pierre ce bien le plus précieux offert au monde souterrain,  à la paix du large, une nostalgie  égarée sur la plage. (Photo cadeau JB, plage Le Havre décembre 2019, trace de maison bombardée)

verticalité

Image
La vie debout rebondit et s'accroche à toutes les lumières qui tapissent le jour. Peut-être n'est-ce qu'une illusion que dressée l'aventure  n'est qu'un fol espoir. Aucun mot n'aura de sens s'il est incapable de troubler  l'étang le plus paisible ou de sentir la caresse du vent.

El cant dels ocells

Image
Chanson de Noël catalan Le chant des oiseaux En voyant se lever La plus grande lumière Dans la plus heureuse des nuits Les oiseaux chantent Ils vont le fêter Avec leur voix délicate. L'aigle impérial S'envole haut dans le ciel Chante mélodieusement En disant : "Jésus est né Pour nous libérer du péché Et nous donner la joie". Le moineau lui répond : "Aujourd'hui, nuit de Noël, Est une nuit de grand bonheur". Le verdier et le tarin Disent en chantant aussi : "Quelle joie je sens". La linotte chantait : "Oh, qu'est-ce qu'il est joli L'enfant de Marie !" Et la grive lui répond : "La mort est vaincue, Maintenant commence ma vie." Le rossignol trille : "Il est plus joli que le soleil Plus brillant qu'une étoile !" Le rougequeue et le tarier Fêtent l'enfant Et sa Mère vierge. Le roitelet chantait Pour la gloire du Seigneur, Gonflant avec fanta

éphéméride 3

Image
La fenêtre s'entrouvre sur une autre saison parfaite illusion touchée du coin de l’œil. Le gel de l'hiver creusera la pierre le vent achèvera son chant dans la croisée l'aube se découvrira pâle comme un linceul. Il y a longtemps que nous n'avons plus le choix de partir ou être là. On regarde distraitement l'absence ce vide né d'une soudaine solitude et le rêve enfoui au plus profond du corps envahi l'âme d'une fugace et mystérieuse joie.

Noël, Noël !

Image
Décembre  s'offre des décorations dépiaute ses cadeaux se donne des airs de fête. Joyeux son et lumière pour sortir un instant à la vie de ses noirs abysses. (Dans le monde une personne sur trois fête  Noël  : " Cette année, le solstice d'hiver a lieu le dimanche 22 décembre 2019 à 5 h 19 (heure de France, ou 4 h 19 GMT). C'est à cette minute que commence l'hiver.") Cabinet de Curiosités 2018, Miguel Chevalier -  Exposition « Digital Abysses », Base sous-marine, Bordeaux

éphéméride 2

Image
Sans surprise le matin  dispose sa pén ombre  au gré du ciel et des lampes vides. Volets cernés fenêtres closes la maison se dérobe sous les gravats de la nuit. Dans le jardin d'en face à l'abri des regards le vent matinal glisse un froid regret  entre les  arbres. Je souris, je sais demain grimpant aux branches fleuries

éphéméride 1

Image
Dans le ciel je dispose quelques flocons qu'importe s'ils ne sont pas de saison. Qui s'étonnera de ce trop-plein floral fantaisiste si ce n'est l'oiseau noir dans la haie ? Dans mon petit jardin à l'abri des regards se lovent à mon gré  pluie et beau temps dans la grâce des fleurs et du chat qui veille.

lichen

Image
Il a neigé sous les pins de pâles lichens et des mousses tendres Dans ce pays sans froid la pluie réveille les flocons souffle de la terre mémoire de ce sol farouche où je perds ma trace.

refuge

Image
Là, sous le soleil, revenant à leurs racines, puisant dans la vie, les heures vraies s'assoient entre dunes et marais.

caresse à la terre et à l'eau

Image
Ombre après ombre la main du ciel en longue caresse flatte les flancs du fleuve. Embarquée par le courant obscur une averse dans un long corps à corps noie son océan de mélancolie. (Gironde vers Blaye)

inachevé 4

Image
L'instant surprend dans la lumière à peine songe-t-on à le conserver qu'il nous fuit, rien ne répond plus. Que les petits miracles de la vie se soupèsent des yeux ou du cœur, qu'en reste-t-il demain ?

inachevé 3

Image
Un monde dans une goutte concentré de vie égaré du réel plus réel que le réel lui-même. L'océan n'est rien de plus qu'une infinie somme de gouttes d'eau.

inachevé 2

Image
Sur le bord des chemins la plus petite herbe ose retenir le regard de celui qui sait la regarder. Dans la mélancolie s'accroche nos tristesses.

inachevé 1

Image
On suit des pistes ballasts vestiges d'anciennes voies désaffectées entrecroisements de tiges de fer qui s'étirent vers l'horizon. Chemin faisant s'invite le souvenir s'imagine l'avenir.

naissance - inachevé 0 -

Image
Vers sept heures du matin dans la fraîcheur des premiers rayons subrepticement apparaissent des bouts de vie sous les frissons des oyats. Dans chaque naissance, un enchaînement au jour. ...le beau rêve des choses  inachevé es où l'on se contente de souhaiter sans oser exiger, de promettre sans donner.     Stefan Zweig  Rêves oubliés (Euphorbe sur la dune, Le Porge)

ainsi en est-il

Image
Sur le sable où je suis née espace mouvant des émotions j'ai capturé assez de souvenirs pour tenir une vie entière. Caillou posé sur le chemin chaque odeur de joie ou de peine a dicté de son trait le vol de l'oiseau vers l'horizon image des bras qui tiennent chaleur de la peau grain baigné aux rêves je crois en vous alphabet ordinaire lait quotidien qui me nourrit fleur de l'océan c'est vers vous que je vais

sans y parvenir

Image
(Acquadolce, Italie 2017) C'était un peu comme dans la vraie vie comme on se laisse aller à une image. L'oiseau chantait, l'accord  des couleurs avec la lumière était parfait, les lèvres fredonnaient un air du matin, impeccable le printemps avait fleuri, l'âme et le corps se confondaient avec le désir. Et pourtant le ventre était traversé par l'appel obsédant les doigts cherchaient la déchirure dans la pierre pour museler le manque.

pensées éparses en forme de haïku

Image
(exposition Muséum Halle des Chartrons , février 2013) déplacer l'ombre le matin sur la route pour ne pas tomber s'il existe un pays sans horizon je ne peux y vivre est-ce une peine ce bruit du vent qui court et la main qui tremble être ou animal à chacun son visage qu'en restera-t-il l'hiver regrette les siestes dans les prés l'été les oublie « La poésie est hermétique quand l’est le monde qu’elle prétend décrire. Ce qui m’intéresse, c’est cette quête de l’énigme qui se cache derrière la réalité. Parfois, tu associes deux mots qui ne l’ont jamais été et, soudain, une porte s’ouvre : tu découvres un monde insoupçonné »  José Manuel Caballero Bonald.

les yeux dans les branches

Image
Ce soir la lune et sa sœur sont venues me rendre visite. Au ciel de grand air mon regard s'est attardé sur les branches hautes offertes à la hulotte. Je voudrais que mes yeux y croient, que la nuit garde l'illusion  de ce double visage. Mais le bleu qui les cerne  est un deuil que jamais n'apaise la fragile lanterne. Tout disparaît dans la nuit,  même la  Simphonie du marais Hugo Reyne   cessera de nous enchanter en  2020, clap de fin (de lutte)

sur la ligne

Image
Tant de fois j'ai parcouru la ligne claire. Etre là, simplement là, à l'abri du cœur dans ce paysage comme un destin expression d'un passé à l'éclat paisible. Tant de fois je me suis assise sur le bord du grand espace bleu, acropole de l'enfance poitrine ouverte à tous les ciels dressés jetant aux courbes blondes le son de ma voix Tant de fois j'ai vidé ma tête au vent océan écrit du regard chaque vague pour me sauver pour saluer ce qui reste et ce qui est parti. Où aurais-je pu mieux qu'ici apprendre                                        à parler, rire ou pleurer ?

les larmes du genêt

Image
Sur le fil du genêt une larme. D'un peu de ciel d'un peu de jour le regard surprend le monde dans son enthousiasme.

Alcina

Image
Je ne sais plus aujourd'hui si c'était à lui ou à moi que je parlais debout. Derrière la fenêtre la foule marchait à pas lents. Le temps que la salle retourne à l’ombre. Il ne m’écoutait plus, la tête ailleurs, le même et pourtant si différent. L'avais-je reconnu,  en ce lieu ce lieu  obscur  de notre rencontre ? Il ne suffisait pas d'effleurer le marbre  pour qu'il reprenne vie. Ange  blanc, il décida, je n'étais pas Alcina. Ah! mio cor! schernito sei !          Ah, mon cœur ! On t’a trompé ! Stelle, Dei! Nume d’amore !        Astres, dieux, divinités d’Amour ! Traditore ! t’amo tanto ;              Traître ! Je t’aime tant ; Puoi lasciarmi sola in pianto,      Tu peux m’abandonner seule en pleurs, Oh Dei! Perché ?                        Oh Dieux, pourquoi ? Ma, che fa gemendo Alcina ?     Mais que fait Alcina à gémir ? Son regina, è tempo ancora :     Je suis reine, il est temps encore Resti, o muora, peni sempre,     Qu’il rest

Postface à l’attention du courlis

Image
J’aimais sortir au jardin dès les premiers rayons, profiter, dans la fraîcheur,  de la pleine odeur de l’océan. Je faisais le tour de la maison à pas lents prenant soin de ne pas déranger le silence matinal. C'était l’heure où la nuit retenant son souffle autorise quelques ombres à quitter la treille pour se faufiler dans la haie. Tout dormait encore derrière les volets clos, au loin deux ou trois silhouettes sur le pont. Je me suis toujours levée la première jalouse de ce moment que je ne partageais avec personne depuis que mon grand-père était parti... Tout mon amour est resté blotti dans les traînées brumeuses,  des berges du Courant  Je n'attends rien de la chaleur  du jour à venir.

tout fait déjà nuit

Image
Les yeux posés sur le ciel rien ne bouge sauf les nuages on est là et ailleurs à écouter battre son cœur à chercher l'oiseau et la feuille qui volent. On a envie que ça dure que jamais le soleil ne se couche que rien non jamais ne bouge. Mais soudain il y a ce chant qui jaillit de la terre et les mains qui se disputent chaque racine chaque soupir sous les paupières. J'écoute ce chant qui est tien et tout change est-il trop tard pour la lumière ? Tout fait déjà nuit.

goutte à goutte

Image
Il pleut sur la lande une odeur d'enfance,  un vide inconsolé, il pleut sur mon passé gouttes de mélancolie sur les jours perdus.

micronotes

Image
post-it ou micro-pense-bête Je laisse dans mes poches depuis tant d'années des billets que mes mains ne peuvent échapper aux petits carrés de papier. Je me souviens de chaque jour, de chaque lieu, des personnes qui m'accompagnaient avec une précision diabolique, comme si ces modestes tickets étaient un concentré de ma mémoire, un fil à tirer. Réparer un oubli en forme de micro-algues  parce que je ne voudrais pas qu'un passant-par-ici croit que l'océan que je glorifie à longueur de photos ne mérite pas qu'il vienne s'y baigner... http://www.sirtin.fr/2013/02/15/dou-viennent-les-mers-de-mousse/ https://fr.wikipedia.org/wiki/Phaeocystis#R.C3.A9partition micro-confidence  confidences galantes? étrange se revoir jeune le temps de l'éclat d'un rayon sur le dos de la main d'un regard amoureux réinventé derrière les yeux

Stèle *

Image
La poussière ne retient ni la trace ni le son du pas. Des issues de secours ouvrent plusieurs fois par jour sur des horizons incertains des univers bruts, sauvages. des équilibres au bord  des failles du quotidien   deux ou trois objets effleurent le souvenir vident la tête J’essaie de lire ce que raconte mon histoire, remettre de l’ordre et de la couleur sur les images.  J'ai toujours pensé mes paysages indestructibles  je croyais les voir infiniment. Dans les malles de la mémoires quelques loques oubliées des visages devenus presque inconnus me saluent, parlent une langue étrange. Alors, je retisse les rêves que je faisais enfant,  j'essaie d’en combler mes nuits. (2014) * En botanique, partie centrale des tiges et des racines des plantes vasculaires entourée de l'endoderme et comprenant la moelle, le bois et le liber ainsi que les formations secondaires libéro-ligneuses (source CNRTL)

hyperacousie

Image
la vague pose son oreille sur le sable infinie rumeur ainsi le grand vacarme prête oreille au silence

la montée

Image
Dans le mouvement lent des éléments l’œil caresse les courbes inépuisables nul chagrin ne résiste à la montée de la conscience nulle fatigue ne fait taire l'appel de l'espace Emballement du cœur muette stupeur cri de joie La respiration accélère le pas aucun mot ne peut dire l'émerveillement de la dune au soir couchant son chant toujours identique et si différent une sidération  

coup de vent

Image
Hier soir, d'un grand coup de vent les dernières pommes sont tombées, gorgées d'eau, délices échappés à la bouche tempête. Arbre vide. La nuit écarte les branches libère l'ivresse du goût et du parfum sur les lèvres froides. Tout est si simple maintenant.

nuit avec lune

Image
Les nuits avec lune  répondent d'un frémissement à l'appel de ces  voix infiniment  lointaines jaillies du sommeil. Accrochées dans l'ombre  des fenêtres obscures les paupières s'entrebâillent. Viennent alors ces visions miraculeuses et solitaires, aimées  comme autant  d'étreintes rompues. vision nocturne

visage

Image
                  image lever du jour sur le miroir - ne trompe que moi - réflexion matinale dans le miroir - dépression rêveuse - *** Il faut au petit jour  une belle abnégation pour chaque matin  redonner à nos visages de pierre l'impatience  de vivre. (Visage de pierre, chapiteau crypte Ste Eutrope, Saintes)

substratum

Image
J'entasse des pensées comme feuilles de saison sans lumière, un humus à venir. Dans le moindre recoin, de petits pourrissements annoncent la repousse sur le substrat du deuil que je porte derrière les yeux. Dépérir pour mieux renaître dans la séduction de sa litière végétale.

feinte

Image
Le regard par la fenêtre et son bruit dans la tête. Un goût d'imprévu coincé dans l’œil. Tout est à refaire le retour jette un trouble. La pupille s'accroche à une ombre fantôme d'arbre dans un pré à la recherche d'une certitude à l'envie de vie

Face à face

Image
De la vie nous n'entendons le plus souvent que ses faiblesses ou ses injustices de l'amour ses fusions et confusions. Au sein de tous ces désirs refoulés  que nous calfeutrons dans notre solitude parfois surgit cette bulle  qui n'admet aucune ambiguïté : l'amitié, le vraie rencontre de l'autre  l'accord de deux sensibilités Dans "ces choses qui sont proches, bien qu'éloignées" "le Paradis la route d'un bateau les relations entre un homme et une femme" toute la subtilité des "Notes de chevet " de Sei Shônagon écrites au XI  siècle et pourtant si proches Quand on revoit quelqu' un après de longues années, il faudrait s'asseoir l'un en face de l'autre et ne rien dire pendant des heures, afin qu'à la faveur du  silence  la consternation puisse se savourer elle-même. Emil Michel Cioran  De l'inconvénient d'être né

Addio

Image
Mille choses à dire encore mille choses à faire dans le jardin que tu as abandonné. Mais le vent est passé le sommeil a gagné et je repense aux belles nuits d'été aussi pleines que les coquillages de la mer Addio, mio caro bene (Teseo Handel) Clizia Addio, mio caro bene Arcane Addio, dolce mia vita Arcane Io parto Clizia Or vanne Arcane e Clizia Addio Arcane Parto ma parto in pene Che teco resta ognor Questo mio cor. Clizia Breve sia la partita Poi farò pago allor Il tuo desio.

pont dans la nuit

Image
pont dans la nuit à la frontière obscure plongée dans le noir             *** entre deux mondes l'envol lumineux du soir de rive à rive             *** encrée dans l'esprit cette soirée d'automne le lit de la nuit

une discrète fleur rouge

Image
J'ai marqué la page du jour d'une petite fleur rouge cueillie sur le talus parmi les herbes folles. J'ai noté en marge  son parfum discret accroché le temps avec une fleur des champs. Le doigt silencieux a fermé le carnet sur ce bonheur discret petit rebond de la vie sur les ruines du mur des rêves. Parc de l'Hermitage Lormont  J'aime les friches industrielles , l'invasion clandestine de la nature. Dans leur maquis, l'esprit se met en jachère à l'unisson de leur solitude et leur silence désolé. Il y règne la grande nostalgie des fins de mondes

Notes de pluie

Image
Mauvaise humeur. Lorsqu'on travaille, chaque matin se ressemble : mêmes horaires, mêmes rituels de lever, même odeur de café à la même heure, ... Il en est ainsi depuis des dizaines, voire des centaines d'années. Une habitude, pourtant, a évolué, l'homme qui sortait sur le pas de sa porte de bon matin pour humer l'humeur du temps, n'ouvre plus de porte, ni de fenêtre mais un écran avant de chausser ses bottes de pluie. Et j'ai la stupéfaction de voir arriver des enfants de six ans à l'école en petite tenue par un froid glacial ou temps de pluie. " Maman a regardé la météo, il faisait soleil." A quand l'animation auditive qui fera foi du bruit de la pluie sur le toit ? Chagrine ? L'automne nous prive de lumière, de volées d'oiseaux mais pas de pluie. Tout s'obscurcit,  jusqu'au moindre pigeon qui tourne la tête. J'ai toujours trouvé la fin de ce premier trimestre scolaire maussade. La vie du jour trop remplie

Vida breve

Image
Je l'ai senti glisser ce léger frisson le long du corps cette idée saugrenue ta main dans la mienne. Il ne s'agit plus de revenir Je l'ai senti venir cette promesse à la limite du soir ce cillement ignorant du monde, rien qu'un encombrement du cœur Duo Sempre - Manuel De Falla, "La Vida Breve"