silence du sable
– te souviens tu de la première fois, du premier grain ? – de la courbe fragile modelée au vent offerte à la lumière je retiens le grain solitaire patient monologue des origines rien de stérile ici partout sommeille la vie vois la racine obstinée de l'oyat qui défie la soif plus qu'ailleurs tout semble mourir et tout renaît sans cesse – ton silence ne sera jamais autre que l'écho du chant du sable – limite et passage, réel et imaginaire s’offrent et se dérobent avec pour seule certitude ton silence plus fort que l'appel du courant