Articles

Affichage des articles du mai, 2023

bourdonnement

Image
temps à l'orage caprice du bourdonnement peuple l'obsession Dans la part que nous prenons au spectacle de la vie  l'imagination et la fascination troublent la perception ainsi  de ce bourdonnement diffus capté sous le troène nait une absence de soi pareille à de subtiles acouphènes  

l'inutile de la courbe

Image
Que tes pas reviennent sur le même chemin et soudain forêt anonyme tu ne reconnais plus rien Peu à peu sorti du cadre le regard s'éloigne de l'espace déserte la courbe finit par la perdre du vue Là-haut le frôlement des pins sur le ciel précipite la certitude qu'encore tu visites ces heures en pèlerin des sanglots dissous Toutes ces années de mots muets  ne s'adressent qu'à l'inutile de la courbe en quête d'une touffe de jaune impossible à nommer    

l'eau du gave

Image
Là où le courant devait emporter le trouble par sa force et sa rumeur féroce le silence figea les langues en perles brillantes et dures Là où l'arbre solide était socle de mémoire os et chair défi au temps l'onde ébrécha les racines l'eau épuisa le sang du feu Sur les yeux clos l'onde ruisselle  creuse les cernes irisées du remord même si l'éclat demeure entre les cils le désir n'a pas de nom c'est le verbe qui gouverne l'inconsciente pensée de l'arbre  l'inutile nécessité qui lui impose de résister

l'étrange pousse

Image
bras levés au ciel le regard cherche l'oiseau ou son perchoir laisser pousser l'étrange  cultive l'étonnement 

sans attendre juillet

Image
  L'été approche à pas de chaleur les tiens ont depuis longtemps glissé le clef sous le porte un jour de juillet je ne la ferme plus L'été revient ainsi va l'année je ne compte plus les jours de juillet et laisse filer la maille perdue du doux bas rugueux de nos amours Le fer blanc du soleil a dissous les images fondu l'ombre la langue et mes rêves  à la question sans réponse il reste muet juillet m'a abandonnée   quelque part d'où je ne reviens pas

intrus ?

Image
à pas comptés  repli d'ailes sous le soleil sans négociation dans l'espace immense forte est la loi d'attraction

soir sur le fleuve

Image
 Le fleuve quand la nuit tombe se tourne vers ses rives la clarté des derniers rayons brille sur ses courts remous tel un troupeau fidèle au courant Un soir j'y ai surpris l'or de la nuit égaré entre deux pluies de printemps froides et insistantes nébulosités de l'espace ou vagues balbutiements   à cet instant j'étais heureuse 

épicentre

Image
Tout vient de la graine de ce peu qui germe lentement en nous le plus petit pas le moindre battement de paupière sous le soleil ou l'effroi rien n'est jamais plus cohérent en nous que cette germination intérieure levée de joie ou de peine trace invisible du coeur