l'eau du gave




Là où le courant
devait emporter le trouble
par sa force et sa rumeur féroce
le silence figea les langues
en perles brillantes et dures

Là où l'arbre
solide était socle de mémoire
os et chair défi au temps
l'onde ébrécha les racines
l'eau épuisa le sang du feu

Sur les yeux clos l'onde ruisselle 
creuse les cernes irisées du remord
même si l'éclat demeure entre les cils
le désir n'a pas de nom
c'est le verbe qui gouverne
l'inconsciente pensée de l'arbre 
l'inutile nécessité qui lui impose de
résister












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