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Affichage des articles associés au libellé on dirait le sud

allée et venue

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On y croyait il y avait tout les ombres faisaient l'affaire pas d'autres échos que nos pas   –   alors pourquoi ce pincement    –   le chemin des ombres mène  le coeur où il veut dénoue les chevelures et côtoie les édifices sans se soucier de laideur les douces paroles de la saison nous berçaient à l'entrée des villes ou au coeur des forêts nos souffles à l'écoute de la légende des fleurs – qu'importe leur fausse notes – on y croyait on était heureux Photo M.

l'art du point de jour

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Le soir offre dans sa pénombre de belles excuses à l'effacement de nos faux fuyants le  regard libéré se tourne v ers  ce qu'il refusait  de voir l'esprit fouillant ses méandres croit aux vrais choix  de vie  la nuit peut alors broder chacune de nos faiblesses d'un ourlet sans points de jour  

la course

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La vie te tient la vie de rien dans la peau lises de la vague du soir dans la course inutile de chaque jour quelqu'un est venu te voir et tu l'as déjà oublié remisé au non souvenirs aux rencontres ratées la vie te tient mine de rien dans le chant du coucou ou de la huppe dans l'épaisseur de l'air coincé derrière ta glotte avec cela et tout le reste tu te dis qu'il faudra oui il faudra un jour que ça s'arrête la vie te tient tu n'y peux rien 

presqu'aquatique

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Si partie très loin j'oublie les courants originels et ne considère quelles eaux guident ma nage je sais où la patience du coeur m'attend Nulle question n'inquiète la mémoire lacustre le temps retourne invariablement à la dune 

belvédère

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En haut du belvédère  elle pense à tous les gens   qui ont vraiment compté et qui s'en sont allés et elle voit la bête morte de loin sa dépouille  parait inoffensive confondue avec sol  les gens et la bête  presque indolores  lui serrent un peu le coeur en haut du belvédère 

gemmage

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À l'ombre des sentiers familiaux se discerne l'indispensable gemme matière cristallisée qui rassure le tracé sinueux modelé par la main de l'homme l'empreinte des arbres font taire le doute    l'espace authentique ici  lie l'identité des liens à l'écorce

sculpter rouille

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Rien ne se laisse oublier les résurgences de la rouille ne se contrôlent pas Dans chaque mur élevé dans chaque fenêtre percée  les scories du passé poursuivent à notre insu leurs lentes dégradations cartographie des heurts  du monde sur le cuir tendre Tant de friches témoins plus ou moins volontaires et affichés où la rouille inscrit la part éphémère des traces internes menant aux galeries souterraines des sédiments de la mémoire   

hier

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 Une ombre s'est nichée dans ta tête  oranger familier doucement éclairé sur un reste d'automne qui résiste comme une grappe au cep qui s'endort

alcôve matinale

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  Dans la pièce à côté la voix triste d'une mélopée matinale en quête d'oreille où s'ouvrir mais l’oreille est vide de sentiments sourde à toutes fréquences  à toutes vibrations conque emmaillotée d’alcôve étouffante L'oreille pense lèvre main nuque  cuisse fragments de peau vivante caresses de l'ombre oublis de frémissements. qui ne sont plus

vie des escargots

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la vie des escargots se joue  au plus profond des plates-bandes   les années passent sur la coquille la pluie a lessivé les traces du passage le soleil entre deux averses orageuses peine à réchauffer la carapace du coeur le soir les escargots sortent leurs cornes tâtent l'acidité du terrain avant de choisir leur route - tu pensais connaître le terrain tu ne cherchais pas l'aventure juste te terrer en coin de tourbe  trouver un carré d'herbe où te restaurer - un matin sous la paroi fragile résonne d'abandon où vont les escargots quand ils quittent leur coquille beaucoup pensent qu'il faut avoir de la hauteur que traîner dans son carré de terre appauvrit le sol tous oublient combien le temps est friable comment tout disparaît de l'inattention du regard les escargots aussi meurent de solitude du silence qu'on leur a imposé

à la recherche de

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les deux pieds dans l'eau le vacarme des vagues tait celui du monde  Il paraît que G. veut supprimer les albums photo, je ne comprends pas vraiment ce que cela veut dire et implique, mais j'imagine qu'un jour les textes de ce blog pourraient se retrouver orphelins et ne dialoguer qu'avec eux-mêmes. J'imagine aussi, que plus tard, par fantaisie ou obscure décision économique G. pourrait décider de supprimer certaines lettres, pourquoi pas le "e" qui a vraiment trop d'importance ! Une perrecquisation forcée et subie ? Une uniformisation involontairement poétique du monde, amusant non ? l'ironie a-t-elle des limites ? Ainsi va notre monde où certaines forces se décidant plus "intelligentes" , artificiellement ou pas, tentent de nous obliger ou de nous contraindre. Jusqu'au jour où....

Totem

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  Je fais des traits sur le bas-côté du paysage fantasmé de petits traits discrets pour ne pas le déranger  des traits comme des notes de rappel - ne pas oublier - le temps nous oublie si facilement Fixer ce paysage cadrer l'émotion qu'il engage déploiera toujours la nappe joyeuse qui couvre l'enfance de son festin de coquillages et de vagues Tant désiré et attendu que je serais prête à tous les artifices érigés en totems pour ne pas me perdre  mon plaisir est dans cette extravagance du déni de la désillusion 

l'inutile de la courbe

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Que tes pas reviennent sur le même chemin et soudain forêt anonyme tu ne reconnais plus rien Peu à peu sorti du cadre le regard s'éloigne de l'espace déserte la courbe finit par la perdre du vue Là-haut le frôlement des pins sur le ciel précipite la certitude qu'encore tu visites ces heures en pèlerin des sanglots dissous Toutes ces années de mots muets  ne s'adressent qu'à l'inutile de la courbe en quête d'une touffe de jaune impossible à nommer    

l'eau du gave

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Là où le courant devait emporter le trouble par sa force et sa rumeur féroce le silence figea les langues en perles brillantes et dures Là où l'arbre solide était socle de mémoire os et chair défi au temps l'onde ébrécha les racines l'eau épuisa le sang du feu Sur les yeux clos l'onde ruisselle  creuse les cernes irisées du remord même si l'éclat demeure entre les cils le désir n'a pas de nom c'est le verbe qui gouverne l'inconsciente pensée de l'arbre  l'inutile nécessité qui lui impose de résister

épicentre

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Tout vient de la graine de ce peu qui germe lentement en nous le plus petit pas le moindre battement de paupière sous le soleil ou l'effroi rien n'est jamais plus cohérent en nous que cette germination intérieure levée de joie ou de peine trace invisible du coeur

soir tombé

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Tâches d'ombre ou de lumière d'autres mondes tentent une approche en marge du jour qui fuit Tout semble beau quand perdu dans la mélancolie du soir surgit l'indispensable à la vie L'eau couleurs perdues face au ciel  comme quand chemin déblayé ne reste que la ligne de fuite ouvrant  sur la perspective du rêve l'eau fait son sillage de l'obscurité naissante  ouverte à la nuit tendre et vraie insaisissable respire  

sans bruit

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 Aperçues à mes pieds ces ombres sur le sable qu'un coup de crayon ou un poème ne saurait décrire quelque chose qui s'écrit dans l'instant du regard d'où jaillit une joie grave liée à cet endroit précis

contrepoids

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 Il n'est rien à écrire sur le matin ou le renouveau qui n'ait déjà été écrit  que chercher de plus dans ce qui brouille vue et esprit donne à chacun une pierre à polir encore et encore petit poids à glisser  dans sa poche tout le jour  à jeter au soir  tels ces mots sans désir de faire œuvre ni d'imprimer trace 

laisser-aller

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Un bleu outrageant colle à la pierre souligne failles et épuisements j'y cherche l'angle de prise de vue une perspective éloquente L'azur qui souligne chaque ride de ces murs vénérables m'attriste  presque autant que l'image matinale d'un mammifère marin échoué sur le sable  Les dimanches sont souvent ainsi qui  offrent des regards entre laisser-aller et horizons de retour à ne pas vouloir y penser à ignorer le bleu trop bleu  

no smoking

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 Jamais je ne m'éloigne de la rive sans perdre de vue la barque rassurante sortie des brumes de l'enfance celle qui rassure face au monde Parmi les regards point d'attache subsistent ceux lumineux venus du néant quand la nuit tombe ceux des êtres qui manquent Et ce sont des bruits de voix glissant sur l'eau tranquille si proches bien qu'invisibles qui caressent la mienne Les mots me manquent faute de sens faute aux orages ils ne ricochent plus ils coulent il y a longtemps que je ne fume plus