Articles

Affichage des articles associés au libellé on dirait le sud

jeu d'ombre

Image
Je vois en toi mon image je réfugiée dans l'ombre du soir  et je me demande ce qui nous tient  ensemble dans cet instant  Je et toi survivants jusqu'à ce que se fane l'image des moments sauvés  à l'oubli

murmure

Image
entre bruine et soleil murmure des paroles échangées la tête penchée de côté abritait quelque chose que l'oreille ne pouvait percevoir peut-être aurait-il fallu chercher le silence à l'intérieur très profondément à l'intérieur d'un soupir contenu

coupe rase

Image
à D. certain est l'oubli  courte la grâce et ses bienfaits une saison pousse l'autre mais je sais que couper l'arbre de ce que nous étions n'arrache pas ses racines

du poil de la bête

Image
enfant je ne me souviens pas  d'avoir craint le loup je marchais sans y prendre garde entre les troncs dressés j'inventais des contes sans chaperon déshabillant forêts imaginaires jouissant des taillis à l'écoute de la parole nue des saisons à chercher encore où se cache la bête j'en découvre parfois  quelques poils égarés  gages du passé  

eau du soir

Image
Ce soir l'océan est entré dans ma tête derrière les volets  clos la tempête lessive  des dépouilles  collées au jour les grandes eaux rincent les copeaux  du quotidien mal équarri dans le monde des eaux il y a celles qui apaisent le corps ouvrent soudain le souffle il fait nuit maintenant je sais que de la tourmente  renait le monde clair plage sud 1e septembre 2021

une main sur la rampe

Image
je cherche la trace l'éphémère du passage si fragile qu'un souffle la fait disparaître je note la trace pour ne pas oublier ce mot ou ce geste au vent emportés phrases que je me souviens avoir notées rencontres telles des rêves décolorés ici que signifient ces signes maintenant le souvenir fait-il faute je cherche la trace de ce qui se refuse à l'oubli et à la perte tracé dans un ciel d'été des morceaux de vie  de vraies pensées rien de triste ou funèbre une main sur la rampe

don de l'eau

Image
Inattendu le don de l'eau comme quand quelque chose d'oublié affleure à la peau hors rituel rien de pathétique  Il arrive parfois du ciel ou de la mer chargé du parfum des années  au soleil blanc d'hiver et toutes les pores s'éparpillent ou dans la beauté bleue d'un rare reflet sur la vitre d'un lieu égaré  l'eau le froid  délicieux mirage

l'excuse du flou

Image
matière invisible du grain autant de fragments précis volés à la pierre le flou que certains aimeraient y voir ou y vouloir n'ajoute rien à sa poésie  l'intelligence d'un ensemble relève de la lecture de  chacun de ses grains penser que l'image que  nous donnons  à lire aux autres peut se dissimuler derrière  un quelconque flou est vain et illusoire  

sur un rameau perché

Image
Au rameau dénudé l'œil suspendu scrute et tombe patience infinie du regard volonté contre l'aspiration du vide ce qui mérite de chercher plus loin de lutter contre les tempêtes et de toujours se relever n'a ni fin ni limite  

tête à dos

Image
L'esprit s'égare ciel odeur de bas embruns la vie invente mille scènes  déjà vécues déjà rêvées  je me dis qu'il faudrait en écrire  de nouvelles à redresser le dos et la tête  ou les rêver à défaut  L'esprit reprend corps rêves et mots passagers clandestins je chantonne et marmonne des idées qui réchauffent  des folies à surfer les envies je redresse le dos pour la tête on verra demain

fantômes

Image
tant de rêves gisent  feuilles mortes dispersées  au plus profond des étangs * tenace est l'illusion capturée par l'insouciant voleur d'images * paroles d'oracle murmurent à l'oreille de la forêt l'œuvre remarquable https://lebordeauxinvisible.blogspot.com/2019/05/les-fantomes-du-chateau-et-du-camp.html

un si grand vent

Image
J'ai pris les clefs je t'ai ouvert la porte clefs rangées à jamais dans ta tête  un jour la porte  se referma sur nous plus de clefs plus rien de toi que du vent et cette histoire sans fin ni retour  

balises

Image
Ouvrir les pensées anciennes et les mots endormis soufflent aux lèvres des 0000000 qui accompagnèrent les chers et les tendres Creuser le limon du fleuve le gouffre insondable des tombes des renoncements enlisés et s'envoler très haut là où le vertige devient extase domaine d'anges et d'oiseaux

livrées au vent

Image
Dernières feuilles sur la branche saisies par le vent livrées à elles-mêmes telles des paroles échappées du poème  Bonheur de l'envol loin de l'arbre nourricier vers l'inconnu mi fuite mi conquête  de l'inéluctable agonie

Trop facile !

Image
Dans l'ensemble ça ne va pas mal je lis je pense je fais l'amour mon corps suit ma tête aussi  même si je ne sais pas très bien quoi à vrai dire je suis devenue spécialiste en tête-à-queue en pensées fuyantes  et autres esquives faciles mais dans l'ensemble ça ne va pas mal je rame je rame et espère un jour  retrouver un rêve au coin d'une de mes nuits dans Mon oncle Hoat et autres nouvelles Nguyên Huy Thiëp

d'instinct et de survie

Image
 un trait souligne ce que l'œil a déjà oublié l'instant revit en sa capture du trait ou de la rature  la naturelle présence de l'être entêté à être

enjambées

Image
 le soir a éteint  les laisses anciennes foulées sauvages être ici dans cet ailleurs qui jamais ne reviendra

dans le trait du copiste

Image
 Et voici que la mémoire des grains se resserre jusqu'à en oublier la pierre repliée sur elle-même comme le copiste sur son parchemin concentré sur le trait plutôt que sur l'idée quelque chose qui s'observe jusqu'à la faute 

mémoire de forme

Image
  La porte restera fermée aux mouvements des choses Raison de ma mélancolie Je viendrai vers toi dans la fusion des lumières déclinantes en corolles de ténèbres et nous nous retrouverons pour observer les oiseaux impassibles Ici on ne se résigne qu'à la forme du bonheur

ondes courtes

Image
toujours ces mots indigents parcelles insécables  de soi incapables à relever le défi de la chair à vif l'onde est si courte qui ne garde que le reflet qu'une fraction du soir si le monde commence  dans l'infime espace d'un clignement si chacune des variations de sa beauté est vertige de la réalité l'onde me suffira  peut-être à croire que je peux te garder un instant  dans le creux de ma main je ne t'écris plus je te pense parfois