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altération

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Je pensais toucher l'eau ma main ne s'offrait qu'à la palpable inexistence  du fer rouillé Tout fluctue tout varie toujours  tant l'onde déconstruit l'image rongée du paysage Je ne sais plus qui du chemin ou du marcheur a détruit la trace  les arcades branlantes de la mémoire n'offrent pas plus d'abri qu'un pauvre pin

dans l'oeil

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Il y a dans le sentiment de solitude comme un œil qui regarde l'intérieur soit tu rejettes ce regard  n'en sentant que la blessure soit il tisse un lien profond s'étend du coeur au ciel participant de ta fusion au monde. Qu'elle accompagne tes rêves ou tes souvenirs elle sera regard sur toi à l'abri de celui des autres.  

esperanto personnel

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Ne pense-t-on qu'avec sa langue Je parle je communique je pense et la pensée ouvre l'espace privé de la conscience mais suis-je vraiment moi dans ce déploiement ou la simple image d'un moi masqué par sa langue ? Où se cache la voix naïve de l'enfance qui courait sans réserve sur la dune ? La langue l'a-t-elle éteinte ou fortifiée ?

fragile

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 il y a ce sentiment de pas être  tout à fait au bon endroit de ne pas dire et entendre les mots qui conviennent les soirs où les martinets volent bas il pleut déjà un peu dans ton coeur il y a le pas sur la pente raide l'idée du chemin qui a fait son temps un geste qui suit  l'humeur sans arrière-pensées ou projets les soirs où le soleil se glisse entre les arbres tu ne sais si les quelques mots reçus te blessent ou te consolent -

tendre vert

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  Tendre vers le vert s'ouvrir au ciel et à l'eau dans la douceur du renouveau dans le plus petit souffle  ou la pire des tempête rien ne sera plus propice  au repli en soi à l'éveil de soi que le vert apaisant  des grands arbres

guetteur dos à la nuit

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La face de la nuit s'approche  calme infini veilleuse lustrée ronde comme  une feuille sèche Vigie suspendue au temps elle glisse entre  deux branches son bruissement   saisit l'œil poursuit  sa route volant l'ennui  

l'impertinence

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L'idée est plus belle si elle est un peu folle le voyage plus surprenant s'il nourrit l'imaginaire Bientôt au détour d'une douve le vert émeut dans sa simplicité qu'offre-t-il au regard et au coeur si ce n'est sa somptueuse impertinence

Je ne vais pas te raconter d'histoires

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Les histoires accélérations inutiles du courant qui s'ennuie toujours présentes sans cesse renouvelées une précaution de la pensée par crainte d'agonie  

feuilles volantes

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Hier j'écrivais sur un carnet je l'ai fermé en m'enfermant préféré la légèreté  de petits papiers volants Hier les mots se demandaient si les questions posées pouvaient être des réponses aujourd'hui ils se trahissent ne sont qu'un peu plus de  crépuscule qui arrive Ils parlent sans s'arrêter pensent sans se taire pourtant hier et aujourd'hui l'instant de la rosée du matin laisse glisser les mots espère un seul élan dans le rayon ouvert au tourbillon de poussière  qui cherche à entrer par la fenêtre une touche de vert  un peu de bleu par-dessus le toit je les laisse prendre corps  dans le mutisme de la chambre

saisir par surprise

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Une vague émotion sans raison accroc au tissu de la pensée donne à l'incarnation qui aurait pu paraître illusoire la preuve de sa vérité. La fleur de ciboulette est bien là après l'hiver, preuve de sa clémence. De cette observation fortuite jaillit un plaisir mêlé de surprise preuve qu'il n'est rêve  de notre imagination qui ne puisse se réaliser.

pensées oiseau

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Les oiseaux chantent là-haut bien au-dessus de l'eau si paisibles et si beaux qu'à mon âme ils font chaud. De plumes et d'étoiles d'une même voix ils parlent de fleurs ou d'eau admirables va savoir qui les affole. Oiseaux bien imprudents ce que vous sifflez au couchant m'est chant lumineux de sentiments liberté, brises et frôlements. 46°43'53.8"N   1°13'58.4"E Etang Bésisme août 2018

vieux rituels

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l'ombre de l'arbre invite à l'élévation branche à branche A l'ombre des branches naît la conviction de la lumière, l'attente d'un bourgeonnement. Nos jours sont odeurs bruits de pas, signes de mains, larges épaules à perdre sommeil mots à l'ombre desquels nous trouvons refuge. la lueur des mots invite à la plénitude à l'ombre des mots tout paraît plus éclatant même la tristesse (Arbre cosmique Sichuan,  Musée d'art asiatique, Nice)