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Affichage des articles du octobre, 2019

requiem

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de ce murmure tendu vers le ciel arraché  à grand-peine à la nuit de la terre sortira  pour mieux  embrasser l’immensité du ciel l'oubli

Déambulation

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Fort heureusement le décor prompt la symétrie le hasard corrige la routine triviale de l’œil. Un éclat lumineux déjoue l'harmonie équilibre les risques et se satisfait de quelques discordes. Entre un arbuste fatigué et quelques pierres grises le pas frissonne du plaisir simple d'une ombre soudaine sur le pavé clair.

jusqu'à l'océan

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Voir ce qui n'est pas imaginer ce qui est et à l'orée du monde idéal rêver le beau dans une légèreté à peine concevable.

le sujet et son image

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Si de la clarté ou de l'obscurité du sujet dépend son interprétation, c'est dans le trouble de son image que réside la liberté de lecture. Combien de fois me suis-je fourvoyée ai-je cru apercevoir ou découvrir prisonnière d'une sensibilité de surface ? Le vrai champ et  sujet  de l'imposture sont les choses inconnues. D'autant qu'en premier lieu l'étrangeté même donne crédit ; et puis, n'étant point  sujet tes à nos discours ordinaires, elles nous ôtent le moyen de les combattre. Michel de Montaigne   ( Essais)

Patience (bis, quand on aime...)

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le chat batelier sait l'art de la patience vibrisses à l'air

Patience

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Dos à dos immobiles dans la barque l'homme et le chat patientent. Face à la présence fantomatique les mots engourdis patientent. (Piste cyclable, bord de Dordogne octobre 2019)

Visage du voyage

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Les murs dévoilent les pages un regard en nouveau chapitre Le voyage dévoile le visage un pas à pas lent vers l'autre (Cloître des Recollets, exposition Auto-portrait/ auto-fiction,  https://lanouvellegalerie.fr/portrait-auto-portrait-auto-fiction  )

Notes d'automne

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Il y a des roches qui retiennent l'écume et d'autres qui s'en moquent. (Faut-il batailler pour ce qui nous fuit ou pour ce que nous redoutons ?  Soyons heureux de nous poser la question, preuve que nous sommes bien vivants.) On dit que l'on voit ce que l'on a envie de voir, que les mêmes événements se reproduisent au même endroit. Il est vrai que nous ne cessons de marcher sur nos traces. Je te vois et tu ne me vois pas. Au jeu du chat et de la souris, nous nous égarons, nous nous perdons. Nous retrouverons-nous ? Le regard se pose en dépose de ce que nous espérons voir, le regard se tourne vers où nous voulons entendre, le regard est aveugle s'il ne suit pas l'émotion. (pénombre sur la grande bleue depuis les hauteurs de St Paul, Octobre 2019) "Il existe des peintres qui ont le pinceau sans posséder l'encre, et d'autres qui possèdent l'encre sans avoir le pinceau ; ceux qui ont la technique sa

dans le regard posé

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D'une anodine promenade tout à coup vous apparaît la plus étrange créature.  Suspendue à un fil, déjouant les reflets d'une mare, ou voletant dans les branches. Merveille ! Immobile, vous observez.  Votre œil  folâtre, s'étonne des singularités, s'enthousiasme d'une couleur ou d'une forme... Quand naît dans le regard posé, ne s'attachant plus aux détails l'empreinte de la vraie nature. axolotl  , nature étrange en péril, Nice

la vie en rose

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Les couleurs d'un oiseau dans les yeux son chant imaginaire dans les oreilles. Un soleil couchant posé dans le nid et un monde vierge sort de sa coquille. Si la vie tient dans la légèreté d'une plume il faut oser espérer le vent qui la fasse voler. (Flamands, Parc Phénix Nice, octobre 2019)

des faîtes et autres contorsions

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Assise à la terrasse d'un café je regarde du coin de l’œil une jeune fille lisse et polie. Je repense à celle que je fus assise sans raison au bord de la vie et à toutes ces contorsions que je porte encore sous mes paupières comme le voile clair du deuil de moi-même. (Château  Observatoire  Abbadia  , février 2019)

retour au port

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Que faire du temps en dérive entre deux marées si ce n'est l'accorder au ciel et au cri des mouettes. Le retour au port dénoue les rides sur le visage. Ce soir, Capitaine, le ressac des jours se taira plus de quart à tenir, plus d'écume dans les yeux l'horizon flottera dans la nuit céruléenne. (Le Teich, / Nice chez le capitaine, octobre 2019)

laisser traîner le pas

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Jour de temps poisseux qui colle aux semelles à la cervelle. La fatigue gagne. A l'aube déjà le pas traînant prie le ciel de le porter jusqu'au soir. Faut dire que la nuit en filant a abandonné un crachin de rêves transis et deux ou trois frissons dans le dos. Du chant d'un oiseau le vent distrait un instant la tête, ouvre les yeux à l'appel de la vie qui palpite.  Encore un jour à laisser traîner le pas.

Donner son nom à une étoile

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On se rassure comme on peut on se serre entre ses bras on se cajole pour ignorer la peur du froid du noir du désespoir. Matin et soir on joue du miroir sans se reconnaître on fait semblant de ne pas s'abandonner tain passé vue altérée air de rien. En vaines confidences on glisse sa vie entre des regards et des amitiés et quelques rêves que l'on a sauvés. Pourtant, chacun suit son étoile ivre de joie ou au bord du désespoir et toujours la vie ouvre la pierre pour trouver le grain de sable dans la faille de lumière.

Pub !

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Merci à mon amie Patricia Houéfa Grange  Papillons de mots  qui a oeuvré pour que soit publié ce pantoun dans la revue du Pantoun francophone Si vous voulez en savoir un peu plus sur le pantoun, c'est ici :  Pantun Sayang et à l'ami Hervé Gouault nommé biographe officiel ! "Christine Saint-Geours telle que résumée à travers le regard et la plume d'HG : qu'elle photographie une dune, une ombre, un oiseau, elle disparaît ; qu'elle écoute une oeuvre polyphonique, un opéra, un lai, on la perd : qu'elle se love dans la nuit, des bras, l'océan, plus personne. Elle est le luxe de la solitude incarnée, le vent frais sur la peau nue, l'absolu contraire de l'air du temps." https://christinesaintgeours.blogspot.com/ Au cours de l'année scolaire 2017-2018, Christine Saint-Geours a accueilli le pantoun dans sa classe de CP de l'école La Marianne à Bruges (33). Cf. Pantouns et Genres brefs n°21."

Peu m'emporte

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Il y a derrière les portes des rumeurs ou des silences qui séduisent et invitent. Savoir le fleuve, l'imaginer, eau trouble de boue et limon, suffit à connaître le sens de sa course son but, à comprendre le souffle contenu. Le courant ne remonte jamais vers la source, inutile d'ouvrir la porte. Dans la transparence de l'air,  l'esprit lit la paisible évidence  qu'entre ici et ailleurs  nulle frontière ne peut exister.

respiration

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Au courant des sentiments ballottée, d'une vibration, d'une lumière ou de l'océan se ravivent d'anciennes blessures que le  cœur aurait voulu abandonner   à l' inconscient abyssal. Puisqu'il faut vivre et mourir que notre consolation est solitude que nous sommes notre propre brutalité notre respiration est et restera notre seul apaisement.

"je" d'ombre et de lumière

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Dans nos restes nos différences et nos indifférences  "Je" d'ombre et de lumière entre jour et nuit où se dévoile la vie. Mélange de clair et d'obscur  révélateur du secret qui nous habite. L'odeur d'un coquillage putréfié suffit pour accuser toute la mer. Journal de Jules Renard

immortelle

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Septembre et octobre font refleurir la dune, une respiration colorée entre la rigueur de l'hiver et l'étouffante sécheresse de l'été. Vie et mort se côtoient le renouveau appelle l'extinction cycle sans fin Immortelle et jasions aux rayons déclinants dans l'étonnement coloré de leur floraison. C'est une douce nostalgie qui guide le pas sur la dune chaque arrière saison, ombres distendues sur le sable frais,   odeurs humides de brume. Le cœur troublé jamais ne se soumet au versant obscur. (Immortelle et jasione   sur la   dune grise ) https://www.canal-u.tv/video/iap/les_dunes_qui_chantent_un_nouveau_mode_d_emission_sonore.20785

mue

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Les mots entassés impriment leur sécheresse sur les lèvres. Tant de restes diffus enchevêtrés poids au fond du ventre. La mue du temps interroge lentement, prend à hier, laisse à demain.
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Les mots se délaient dans la lumière,  chaque nuit dans l'encre ils écrivent en caractères clairs ce qu'ils ont dissimulé au jour. La nuit file dans les néons, l'aube viendra qui les fanera le soleil du jour mesurera encore et encore la veille à naître.

sang-froid

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le lézard me voit palpitation de deux cœurs sang ni chaud ni froid Réchauffé au soleil déclinant le sang en vieillissant ralentit son flux non que le cœur  faiblisse mais il emprunte des voies  que la jeunesse des sentiments ignorait

l'atelier

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Il y a bien ce parfum diffus qui flotte autour de l'atelier, recouvert de poussière l'endroit cultive sa solitude. Le regard bâtit sans chercher à comprendre une complicité avec la pierre. L'haleine des machines en pause  imprime un regret à se perdre  dans le reflet. Temps en suspension. Tout perd mémoire. On attend l'ouverture qui chassera la nostalgie gravée brique à brique, un bruit de pas ouvrier qui s'affranchira du silence des murs. (Papeterie de Vaux, atelier d'imprimerie, 2019)

19h45

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Chaque soir se construit un ciel à oublier la fadeur du jour. Ciel après ciel, le soir déclare sa passion enflammée à la nuit. Mon rouge passion en hommage à l'ardente flamme de la grande  Jessye Norman  dans la damnation de Faust d'Hector Berlioz   (par la fenêtre, passion d'un soir)

Chute libre

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Dans les allées vibrantes le pas des promeneurs laisse des reflets blancs et noirs brillants bien dessinés. Les regards glissent sur les flaques traversent sans voir le vent qui tourne les feuilles. Eux qui ne savent que marcher visage tendu sur le vide entendent-ils la chute libre de l'eau du ciel ? (Jour de pluie, parc de Bourran, Mérignac)

chose vue du monde invisible

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Dans l’œil se croisent l'image et l'idée de l'image voir n'est pas savoir regarder. Si le regard ne se fait pas explorateur de la chose pourra-t-il la comprendre ? ( chardon marais de Bruges, octobre 2019)

petite musique de nuit

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Certains soirs on entend le chant du sable qui charrie sa langue au plus profond des terres. Il vient de loin dans son bain iodé monte sur nos épaules envahissant obsédant. Certaines nuits on entend la voix  de la forêt qui capture les mots en friche dans notre tête. Elle vient de loin sans rien de funèbre cadeau de la terre réduite au silence. La nuit debout devant la fenêtre l'océan dérive jusqu'à moi un grande marée d'équinoxe m'emporte au delà de l'obscur.

variations sur le fil

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la solitaire tient son cocon poétique à bout de fil sur sa toile en fils tenus même le vent l'ignore *** dans le silence l'araignée tire son fil et s'en balance chacun dans sa condition voit le centre du monde *** (L'  épeire fasciée ou Argiope frelon   dans les pins, route des hauts de Mimizan été 2019)

Y mettre la forme

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Aucun bruit sauf la rumeur imperceptible de la ville et le souffle du vent dans les herbes. Loin du fracas la vie roule anodine dans l'abandon au chemin d'une herbe folle elle fait prairie d'un coin de fenêtre le ciel entier. Est-il utile de savoir où l'on va ? (Y mettre la forme)

laisser aller le dernier songe

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Le jour reprend son vol lentement sur la ville ébouriffé comme une tourterelle guettant le chat  qui s’étire. Un homme passe  dans le vide limpide de la ruelle un air léger sur les lèvres. Le dernier rêve se perd dans l'ombre s'accrochée à la fenêtre. Le front sur la vitre  une impression de nuit s'évanouit quelques mots du jour  sur le bout de la langue suspendus à l'aube à inventer. Ciboure février 2019

du coin des cils

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Du coin des cils la vie en mouvement se perd dans des taillis ébouriffés par la saveur des prés fauchés où chantent les criquets. Les jours les plus agréables  sont ceux qui égrènent leurs instants dans le flou des heures.