Articles

Affichage des articles associés au libellé famille

portrait de famille

Image
 Trait à trait une ride après l'autre je scrute ces visages qui m'ont fait naître L'expression d'un sentiment exhumé d'un temps si proche et si lointain soudain  me crève le coeur je me reconnais dans cet homme ou cette femme je caresse ce genou je vis dans ces yeux fixés sur un objectif voué à l'éternité Le temps n'est rien qu'un baluchon à charger l'épaule du chemin vaille que vaille

régénération naturelle

Image
 semée à la volée la graine prend racine le sanglier ou le brocard en feront leur régal que sauront les générations futures de l'intention de la terre de ces petites choses  abandonnées à l'humus bonheur dans cette poignée à la mesure du coeur

une affaire de famille

Image
Cachés dans de vieilles armoires le linge de famille sent la terre  qui lui ressemble Parfois il décide de voir le jour se glisse doucement à portée de voix provoque les mots Parfois il cache le legs de ses plis jaunis dans le silence de l'enfant rebelle oublie le verbe oublie le paysage  

les galaxies de l'enfance

Image
Mes galaxies de l'enfance ont des étoiles qui se dévoilent l'une après l'autre dans ma vie d'adulte De beaux souvenirs parlent me retiennent un instant dans le bel âge de l'insouciance je me blottis D'autres astres brillants naissent dans la candeur des premiers pas et le tendre rire des jeux ma vie se vide A sept mois, mon petit Gustave est fraîcheur du rire et vérité du regard ; aujourd'hui je lui ai involontairement"emprunté" son petit jouet. J'en suis ravie !  

eau de vie

Image
Le ruisseau  ce bonheur qui court dans l'herbe j'y respire la fraîcheur du tourbillon joyeux compagnon de mon père du père de mon père et son grand- père  Courbée sur l'eau je me reconnais dans le flux du cycle mémorable

art floral

Image
sur l'étal du marché  le même et unique bouquet  chaque été le blanc gypsophile  garde ma part d'éternité posée sur le sol une délicate odeur affectueuse yeux fermés tête tournée l'essence chérie imposture la fleur sur le bitume broie du noir    la beauté pour s'exprimer n'aime que la lueur vraie en corolle au détour du sentier frêles ombelles à peine épanouis et déjà la vie s'enfuit Aussi loin que je me souvienne, chaque été,  je rassemblais méticuleusement quelques pièces pour offrir un bouquet de glaïeuls à ma grand-mère. Je passais le pont de bon matin et allais jusqu'à la halle couverte du marché. La fleuriste, aujourd'hui remplacée, a toujours occupé le même banc, à l'entrée à gauche. Elle ne vendait que les fleurs de son jardin principalement des dahlias et des glaïeuls  qu'elle agrémentait de quelques branches de gypsophile. Le retour, les jours de vent n'était pas simple et le bouquet vacillait dans mes petits bras, Mais quelle fiert

une saison à l'ombre du pommier

Image
Je passe rarement autant de temps dans le jardin au printemps. Drôle d'année, ma dernière à l'école. Quelle fin de carrière ! Sous le pommier, j'écoute la circulation qui s'intensifie chaque jour un peu plus et me reviennent des souvenirs que datent de ... plus de cinquante ans ! Ce printemps-là nous étions aussi dans le jardin, il y avait ma mère, prof (aussi) et ma tante. C'était l'année de son bac, le lycée était fermé, elle était venue se réfugier chez sa sœur. Il faisait beau et chaud. Mes souvenirs sont sensations, éclats de lumière et un grand bonheur paisible. Je revois ma mère lisant à l'ombre d'un arbre comme moi aujourd’hui.  Le bruit des barricades était loin de nous perdus dans un petit village des Basses Pyrénées. Mon père devait travailler (il faudra que je lui demande), les forêts sont rarement lieu de contestation. Le vert tendre est propice à la méditation.  L'ombre des jeunes rameaux est un plaisir retrouvé chaque année, les anémo

le sourire de Gustave

Image
Comme un sourire  en appelle un autre Gustave est arrivé et je l'ai regardé. Si petit et fragile je n'ai songé qu'à l'oisillon menu, au chaud du nid. Quel fleuve l'emportera tout au long de sa vie quel courant sans répit infiniment le saisira ? Cet enfant sur son lit blanc si présent et merveilleux j'épelle son prénom à voix basse pour ranimer la cendre et la disperser. Le passé nous a brûlé ce qui n'est pas passé ouvrira la fleur  du sourire confiant qui nous brûlera de joie.

Noël, Noël !

Image
Décembre  s'offre des décorations dépiaute ses cadeaux se donne des airs de fête. Joyeux son et lumière pour sortir un instant à la vie de ses noirs abysses. (Dans le monde une personne sur trois fête  Noël  : " Cette année, le solstice d'hiver a lieu le dimanche 22 décembre 2019 à 5 h 19 (heure de France, ou 4 h 19 GMT). C'est à cette minute que commence l'hiver.") Cabinet de Curiosités 2018, Miguel Chevalier -  Exposition « Digital Abysses », Base sous-marine, Bordeaux

Postface à l’attention du courlis

Image
J’aimais sortir au jardin dès les premiers rayons, profiter, dans la fraîcheur,  de la pleine odeur de l’océan. Je faisais le tour de la maison à pas lents prenant soin de ne pas déranger le silence matinal. C'était l’heure où la nuit retenant son souffle autorise quelques ombres à quitter la treille pour se faufiler dans la haie. Tout dormait encore derrière les volets clos, au loin deux ou trois silhouettes sur le pont. Je me suis toujours levée la première jalouse de ce moment que je ne partageais avec personne depuis que mon grand-père était parti... Tout mon amour est resté blotti dans les traînées brumeuses,  des berges du Courant  Je n'attends rien de la chaleur  du jour à venir.

Piermic

Image
( à ma grand-mère et mon grand-père, Denise et André) Il n'est plus cet autre côté de la barrière où défile orpheline la troupe hétéroclite harnachée écarlate le smartphone à la main. C'est qu'il en a vu passer des estivants son chapeau en arrière sourire aux lèvres de bleu et de vent l'été les habillait Avant c'était grande migration menant son lot de familles hexagonales c'était les retrouvailles sur la sable tentes rayées, Orangina et chocolat glacé L'hiver réceptionnait les cartes amicales tampons et flammes identifiables vœux et réservations mêlés en amitié en famille ils étaient accueillis... Carte postale début années 60, Mimizan-Plage, nos buvettes et nos tentes rayées sur la plage, quel boulot !!! A Mimi et Camille et tous les fous de volley et de vagues océanes.