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trompe-l'oeil

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ouvrir le fichier chercher le cliché souligner la date d'hier faire aujourd'hui impossibilité tragique soi comme un tout soi dans l'artifice prompt à combler le vide reconnais-toi toi-même répètent à l'infini les silhouettes curvilignes contraintes dans la photo paradoxe de l'illusion tu vois ce que tu n'es pas tu passes ta vie à incarner ce que tu crois être de toi à toi ce qui importe ce qui te rend unique ce que tu ne cesses de fixer est et restera ta solitude

naissance

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  Est-on jamais en accord avec son image  là entre deux pages ce bébé qui aurait pu être moi J'épuise le regard du miroir lui oppose la parole souterraine mais voilà tu es telle que je t'imagine Cela commence par le malentendu d'un rêve ou d'un jeu enfantin  le souffle d'un pays imaginé Là même où la vie s'immobilise refluant jusqu'au lieu sans éraflures sagesse des anges et des elfes Comment se reconnaitre dans l'image au contours flous du ventre d'une mère dans le calme abattement d'une naissance

petite mort d'un soir

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Le soir se visite en état singulier du regard isolé de la pensée et du langage Tour à tour mémoriel ou sibyllin ceux qui savent se laisser prendre par les ombres archaïques du vaste profil de la nuit ceux-là seuls savent ce qui importe dans l'essentiel balancement entre être et mourir

dépôt de garantie nocturne

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  Tout le jour j'ai lissé le visage du ciel écouté le souffle chaud de ses lèvres fiévreuses une larme au coin des yeux Le corps trouve sa fin dans le sommeil Ainsi le veut la nuit dans la nudité de ses ombres rien en elle où je ne déchiffre l'inutile nécessité d'être

un leurre ?

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Les sèves anciennes sous la pierre troublées par l'hiver ressurgissant se délivrent à l'arrivée des bourgeons Dégel des friches au bas des murailles dans les pépiements et les piaillements le ciel a la couleur du vent froid d'avril Sur le bord des chemins dans les haies partout les mêmes fleurs complices  du bricolage printanier qui sait séduire C'est temps à aiguiser la vue entre deux averses à combler l'impatience du vide et de l'ennui d'un appel de l'enfance et de ses saveurs  

dans l'oeil

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Il y a dans le sentiment de solitude comme un œil qui regarde l'intérieur soit tu rejettes ce regard  n'en sentant que la blessure soit il tisse un lien profond s'étend du coeur au ciel participant de ta fusion au monde. Qu'elle accompagne tes rêves ou tes souvenirs elle sera regard sur toi à l'abri de celui des autres.  

passage nocturne

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Dans l'échancrure du soir toujours la même annonce  d'une fin imminente et le sentiment provoquant  que jamais pourtant la lumière ne me quittera  Effroi et enthousiasme  nés d'un même regard lassitude et défi nés d'une même rébellion rien de l'infime qui ne soit là prêt à surgir avec ferveur Soir ouvert aux chimères réinventées à l'infini monde de contradictions réaccordées en une nécessaire rencontre à soi  

dressé contre soi

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L'oreille accroche aux cimes des soupirs qui s'envolent   mots inachevés si souvent entendus familiers du chemin La rumeur qui monte enveloppe de ses odeurs chaque pas parle de ceux qui ont creusé le sentier  aujourd'hui disparus c'était autrefois          c'est maintenant.

sur la rive

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Née d'un rêve d'eau et de ciel dans le sillage de l'instant sauvage aérienne au gré de la soif et des émois je demeure au crépuscule sur la rive fidèle

puzzle (tentative de remise en désordre)

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Le regard apprend ce que la vie nous porte La pierre comprend le trou dans la poche et le poids absent Le pas pardonne sans oublier les écueils du chemin Mais le coeur peut-il se résoudre au vide aussi blanc qu'une page nue

puzzle

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Est-ce l'étrange regard que la vie nous porte Est-ce la pierre dans la poche qui pèse plus que de raison Est-ce le pas imprécis sur les gravas du chemin Le coeur parfois hésite à saisir ce qui le peine  

ventre

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Vertical émoi au centre de ce qui ne pourra s'écrire en ce lieu de naissance et de mort À peine sortie du gouffre tu ne cherches qu'à y replonger Née d'un songe de la terre née du ventre de terre dans le néant vertical  début et fin de ce qui était déjà écrit

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en fusion d'histoires et de légendes du grand mystère des illusions perdues l'odeur du chemin convoque ses douleurs et ses lumières passera le vent au bec des oiseaux oublieux du chant des pins le pas perdu dans le temps en voyage intérieur habitera sa quête

couleur d'âme

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On ne sait d'où s'élève le chant sous les pins il vient de loin  on l'entend glisser entre les figures sombres caresser la bruyère Musique de vie née du sable inculte elle court sur la lande épouse la lumière innocente  du chemin striée d'ombres heureuses Il faut s'abandonner à sa lumineuse solitude pour saisir la couleur de son âme creuser sous le sable le sel et l'embrun lointain et toucher à l'ivresse de sa paix profonde  

même le chagrin

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Le message se brouille s'efface un peu plus  après chaque vague on finit par parler sans larmes avec certains jours un grain  dans la voix que l'on ne perçoit même plus Mais il y a les yeux dans le coin du miroir la mélancolie des yeux qui écrit ce qui ne peut s'oublier C'est peut-être ça qu'on cherche à travers la vie, rien que ça, le plus grand chagrin possible pour devenir soi-même avant de mourir. Louis-Ferdinand Céline- Voyage au bout de la nuit

un signe ?

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Il y a toujours ce petit détail qui attire  ce clin d'œil du paysage ou de l'autre au détour du chemin une touche claire dans les couleurs de la vie destinée au rêve plus qu'au souvenir  

la légèreté

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Combien de tempêtes faut-il pour que l'esprit s'allège que les bourrasques intérieures se calment et que la poussière soulevée fasse dépôt si compact que rien ni personne n'y ont prise Dans les tempêtes politiques, la  légèreté  d'esprit qui flotte à tout vent devient boue, comme la poussière aux jours d'orage  

en fin

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  Plantée au milieu d'un champ nimbé de brume viennent en tête de drôles d'idées des idées de fin à la limite de la perception des fulgurances bouffées en décomposition de soi pas un repli bien au contraire une expansion comme si la moindre parcelle de mousse ou de lichen portait le monde entier inscrit en elle    

Chaleur ?

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 De nos corps froids ne reste que l'ombre du doute au fond d'un rêve de petits êtres d'amour qu'une infinité de regards sans voix abandonnés à la chute du temps.  Mains indécises cœurs malhabiles la peau apaise sa soif d'eau noire avant de s'évaporer dans un frémissement  ce qui fut et s'oubliera n'en finit pas de somnoler en nous

giron

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Il n'y a que le premier pas qui coûte à qui la première fois versa dans l'inoubliable nourri d'humus et de rêves tus Sur le giron instable  l'accroche du regard ou du talon se revivent les nuits d'une ou deux lunes un silence de marches désertées  entre les pages d'un livre une photo témoin du pas et de la rencontre du temps fixé sur une serviette du regard qui danse encore quand le coeur  puise dans la vie son ivresse d'oiseau tendu vers le vide Il n'y a que la première caresse  qui se souvienne de l'implacable été  de cette main qui une première fois étrangla le manque