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Affichage des articles associés au libellé c'est la vie

allée et venue

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On y croyait il y avait tout les ombres faisaient l'affaire pas d'autres échos que nos pas   –   alors pourquoi ce pincement    –   le chemin des ombres mène  le coeur où il veut dénoue les chevelures et côtoie les édifices sans se soucier de laideur les douces paroles de la saison nous berçaient à l'entrée des villes ou au coeur des forêts nos souffles à l'écoute de la légende des fleurs – qu'importe leur fausse notes – on y croyait on était heureux Photo M.

on ne va pas se genêt

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Que l'on aime donc que l'on aime de toutes les couleurs de toute sa force quelque soit le terrain ça pousse ça croît  et ça meurt certaines fleurs sont plus belles sur la caillasse que sur l'herbe si admirables sous la pluie qu'elles font oublier la légèreté  du rayon de soleil on ne demande rien  à une fleur on ne lui reproche pas sa couleur  ou sa forme que l'on aime donc ainsi ça pousse  ça croît et ça doit mourir

la course

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La vie te tient la vie de rien dans la peau lises de la vague du soir dans la course inutile de chaque jour quelqu'un est venu te voir et tu l'as déjà oublié remisé au non souvenirs aux rencontres ratées la vie te tient mine de rien dans le chant du coucou ou de la huppe dans l'épaisseur de l'air coincé derrière ta glotte avec cela et tout le reste tu te dis qu'il faudra oui il faudra un jour que ça s'arrête la vie te tient tu n'y peux rien 

indésouchable

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sous l'écorce maigre tous les périls d'une vie proie facile livrée aux syrex sans bras tendus au ciel fin de la résistance  de la lutte pour la place au soleil quel vent perfide  a décidé du terme du combat quelle ombre s'est oubliée si bas coups de sabre et de tabac vermine parasites les écumeurs de sève les profiteurs de bien se paient de l'intérieur

bac d'hiver

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Dans la brume hivernale je nomme le fleuve seuil porte et fenêtre vers puisque l'incertitude de la rive interpelle ces liens qui semblaient à vie Nul cadran solaire pour aiguiller le passage la coque ultime repli du souvenir purge doucement son haleine en sillage écrit en hâte et si vite effacé

tu m'as dit...

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entre deux lignes à fleur d'eau la vie se vide  ici les choses en dérive dans un coin de la tête s'assoient sur le banc ici deux lassitudes partagent leur chaleur tout reprend après

le mal fait moins mal vu de loin

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le mal fait moins mal  vu de loin il laisse l'horizon ouvert facile de distraire le regard l'impression sur le rétine  dilue lentement son poison dans le sang on se surprend à sourire de soi et on tourne le dos  c'est tellement plus facile de loin

comme à la parade

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c'est à l'automne avare de sa sève qu'aubier s'endurcit même fringant le printemps finit toujours par disparaitre   

sous le corps épineux

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Bruissement de bulles closes sur la surface des mots le pensée hésite entre silence et chant obstiné L'océan bat aux tempes use les lèvres blêmes des bouches sur le sable le corps épineux sèche ses écailles Mémoire de l'eau sur les mains tout n'est qu'histoires anciennes effritées entre les doigts d'autres signes aux vivants    

L'enfance sait compter les rides de l'eau

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L'enfance sait compter les rides de l'eau sans sourciller les poissons frétillants de son émerveillement  ne s'embarrassent d'aucun préjugés la confiance au ciel et à la terre occupe le regard large ouvert L'heure de la méfiance viendra bien assez tôt 

à la recherche de

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les deux pieds dans l'eau le vacarme des vagues tait celui du monde  Il paraît que G. veut supprimer les albums photo, je ne comprends pas vraiment ce que cela veut dire et implique, mais j'imagine qu'un jour les textes de ce blog pourraient se retrouver orphelins et ne dialoguer qu'avec eux-mêmes. J'imagine aussi, que plus tard, par fantaisie ou obscure décision économique G. pourrait décider de supprimer certaines lettres, pourquoi pas le "e" qui a vraiment trop d'importance ! Une perrecquisation forcée et subie ? Une uniformisation involontairement poétique du monde, amusant non ? l'ironie a-t-elle des limites ? Ainsi va notre monde où certaines forces se décidant plus "intelligentes" , artificiellement ou pas, tentent de nous obliger ou de nous contraindre. Jusqu'au jour où....

bourdonnement

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temps à l'orage caprice du bourdonnement peuple l'obsession Dans la part que nous prenons au spectacle de la vie  l'imagination et la fascination troublent la perception ainsi  de ce bourdonnement diffus capté sous le troène nait une absence de soi pareille à de subtiles acouphènes  

l'eau du gave

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Là où le courant devait emporter le trouble par sa force et sa rumeur féroce le silence figea les langues en perles brillantes et dures Là où l'arbre solide était socle de mémoire os et chair défi au temps l'onde ébrécha les racines l'eau épuisa le sang du feu Sur les yeux clos l'onde ruisselle  creuse les cernes irisées du remord même si l'éclat demeure entre les cils le désir n'a pas de nom c'est le verbe qui gouverne l'inconsciente pensée de l'arbre  l'inutile nécessité qui lui impose de résister

épicentre

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Tout vient de la graine de ce peu qui germe lentement en nous le plus petit pas le moindre battement de paupière sous le soleil ou l'effroi rien n'est jamais plus cohérent en nous que cette germination intérieure levée de joie ou de peine trace invisible du coeur

crépi

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L'ouvrier lisse le mur sa main noie les aspérités ou bien est-ce lui qui disparaît aspiré par la tâche il devient transparent absorbé par des façades sans fin il lui dit que les travaux ne seront pas payés ce n'est pas le bon enduit il l'expliquera à Patrick... l'ouvrier lisse sa vie pour se faire oublier  pour taire cette langue que l'on ne comprend pas l'ouvrier est échangeable demain il sera sur un autre chantier il y a tellement de murs à lisser

Fermeture temporaire

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  Porté par le vent ou la fantaisie le fruit hasard et des circonstances cache souvent sa fragilité  sous un masque de  beauté

cartographie

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Le 30 novembre 1960 la carte de l'univers proche  présentait des aspérités ignorées  le voûte céleste des étoiles inconnues Le dernier jour de novembre 1960 était rempli d'histoires à inventer de bêtes et d'objets à découvrir - j'aurais dû me méfier des nuages -   Hiroshi Yokoyama - Agrandissement de la pellicule vierge (détails) CAPC

dérèglement climatique

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 Entre nous se sont installées une petite brise fraiche une légère brume persistante J'essuie régulièrement le verre de mes lunettes en vain elle résiste  La météo du matin annonce  une baisse des températures rien de choquant pour un début d'automne  Nous sortirons les pulls et chacun de notre côté à notre façon nous adapterons à notre dérèglement climatique 

à exister

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A exister chacun tire la couverture à soi expose son portrait une pierre dans le main une autre dans la chaussure ( il faut bien équilibrer  bonheur et malheur ) A exister si quelque chose venait à se révéler avec les mots ce serait le goût de sang le goût de terre premier et dernier ce travail entre la vie et la mort ( il faut bien ouvrir et fermer les parenthèses)

souterraine

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  La vie trace sa ligne souterraine effacement après effacement dans l'indifférence de la pente  et du ciel qui la dépasse Un jour tu découvres un fil tu le tires à n'en plus finir à n'en plus pouvoir à le rompre  et tu tombes à la renverse  Tu fouilles les racines grattes à t'arracher les ongles le sable stérile des années tu trembles entre les herbes