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Affichage des articles associés au libellé c'est la vie

petites fenêtres

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  Longeant la Gironde de petites fenêtres  entre les arbres closes sur leurs vies envols d'oiseaux au-dessus des berges de limon gras presque silencieux           un peu avant onze heures           à l'horizon une éclaircie           il ne fait pas froid           l'esprit devrait se déplier           il hésite           cherche d'incertains repères           fouille la vase ou le sable les histoires à l'intérieur des maisons se taisent tout revient toujours à l'invitation de l'eau les petites fenêtres miroitent entre les feuilles un banc de nuages clairs passe dans l'eau bleu pâle puis s'efface  

psychologie de la graine

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 En forme de constat de la graine semée ne surgira pas toujours le fruit attendu En forme de mantra que de la graine récoltée s'épanouisse à toute heure la fleur du fruit désiré En forme de remerciement des graines aimées chaque jour fructifie le tendre fruit  2025 vœux de bonheur à tous ceux qui sèment, engrangent,  récoltent, font fructifier chaque graine

Diospyros kaki

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à Jadwiga et Alexander  novembre ramène pilleurs et pilleuses dans leur vol ma voisine bien-aimée  et la petite musique d'une  Rhapsodie curieuse piaillements orangés paroles et souvenirs séchés hoshigaki  rabougris la caresse vit ailleurs hors la tapageuse couleur du fruit rond et sur de sa petite blessure l'hiver calmera les ardeurs des fruits et de leurs pilleurs deux prunelles dans mes yeux riront aux rameaux frileux Rhapsodie curieuse est un merveilleux petit livre  d'Alexander Dickow paru aux éditions Louise Bottu en 2017  

Trop facile !

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Dans l'ensemble ça ne va pas mal je lis je pense je fais l'amour mon corps suit ma tête aussi  même si je ne sais pas très bien quoi à vrai dire je suis devenue spécialiste en tête-à-queue en pensées fuyantes  et autres esquives faciles mais dans l'ensemble ça ne va pas mal je rame je rame et espère un jour  retrouver un rêve au coin d'une de mes nuits dans Mon oncle Hoat et autres nouvelles Nguyên Huy Thiëp

timides rayons

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lever tardif sous sa couette brumeuse le soleil muse Parfois j'aime l'optimiste qui tourne son regard vers le soleil levant, prêt à toutes les nouveautés, ouvert à toutes les découverte, parfois je préfère le contemplatif absorbé par l'astre qui retient le jour et prend le temps du souvenir. jouer la montre l'éphéméride intime compte ses morts

allée et venue

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On y croyait il y avait tout les ombres faisaient l'affaire pas d'autres échos que nos pas   –   alors pourquoi ce pincement    –   le chemin des ombres mène  le coeur où il veut dénoue les chevelures et côtoie les édifices sans se soucier de laideur les douces paroles de la saison nous berçaient à l'entrée des villes ou au coeur des forêts nos souffles à l'écoute de la légende des fleurs – qu'importe leur fausse notes – on y croyait on était heureux Photo M.

on ne va pas se genêt

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Que l'on aime donc que l'on aime de toutes les couleurs de toute sa force quelque soit le terrain ça pousse ça croît  et ça meurt certaines fleurs sont plus belles sur la caillasse que sur l'herbe si admirables sous la pluie qu'elles font oublier la légèreté  du rayon de soleil on ne demande rien  à une fleur on ne lui reproche pas sa couleur  ou sa forme que l'on aime donc ainsi ça pousse  ça croît et ça doit mourir

la course

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La vie te tient la vie de rien dans la peau lises de la vague du soir dans la course inutile de chaque jour quelqu'un est venu te voir et tu l'as déjà oublié remisé au non souvenirs aux rencontres ratées la vie te tient mine de rien dans le chant du coucou ou de la huppe dans l'épaisseur de l'air coincé derrière ta glotte avec cela et tout le reste tu te dis qu'il faudra oui il faudra un jour que ça s'arrête la vie te tient tu n'y peux rien 

indésouchable

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sous l'écorce maigre tous les périls d'une vie proie facile livrée aux syrex sans bras tendus au ciel fin de la résistance  de la lutte pour la place au soleil quel vent perfide  a décidé du terme du combat quelle ombre s'est oubliée si bas coups de sabre et de tabac vermine parasites les écumeurs de sève les profiteurs de bien se paient de l'intérieur

bac d'hiver

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Dans la brume hivernale je nomme le fleuve seuil porte et fenêtre vers puisque l'incertitude de la rive interpelle ces liens qui semblaient à vie Nul cadran solaire pour aiguiller le passage la coque ultime repli du souvenir purge doucement son haleine en sillage écrit en hâte et si vite effacé

tu m'as dit...

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entre deux lignes à fleur d'eau la vie se vide  ici les choses en dérive dans un coin de la tête s'assoient sur le banc ici deux lassitudes partagent leur chaleur tout reprend après

le mal fait moins mal vu de loin

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le mal fait moins mal  vu de loin il laisse l'horizon ouvert facile de distraire le regard l'impression sur le rétine  dilue lentement son poison dans le sang on se surprend à sourire de soi et on tourne le dos  c'est tellement plus facile de loin

comme à la parade

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c'est à l'automne avare de sa sève qu'aubier s'endurcit même fringant le printemps finit toujours par disparaitre   

sous le corps épineux

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Bruissement de bulles closes sur la surface des mots le pensée hésite entre silence et chant obstiné L'océan bat aux tempes use les lèvres blêmes des bouches sur le sable le corps épineux sèche ses écailles Mémoire de l'eau sur les mains tout n'est qu'histoires anciennes effritées entre les doigts d'autres signes aux vivants    

L'enfance sait compter les rides de l'eau

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L'enfance sait compter les rides de l'eau sans sourciller les poissons frétillants de son émerveillement  ne s'embarrassent d'aucun préjugés la confiance au ciel et à la terre occupe le regard large ouvert L'heure de la méfiance viendra bien assez tôt 

à la recherche de

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les deux pieds dans l'eau le vacarme des vagues tait celui du monde  Il paraît que G. veut supprimer les albums photo, je ne comprends pas vraiment ce que cela veut dire et implique, mais j'imagine qu'un jour les textes de ce blog pourraient se retrouver orphelins et ne dialoguer qu'avec eux-mêmes. J'imagine aussi, que plus tard, par fantaisie ou obscure décision économique G. pourrait décider de supprimer certaines lettres, pourquoi pas le "e" qui a vraiment trop d'importance ! Une perrecquisation forcée et subie ? Une uniformisation involontairement poétique du monde, amusant non ? l'ironie a-t-elle des limites ? Ainsi va notre monde où certaines forces se décidant plus "intelligentes" , artificiellement ou pas, tentent de nous obliger ou de nous contraindre. Jusqu'au jour où....

bourdonnement

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temps à l'orage caprice du bourdonnement peuple l'obsession Dans la part que nous prenons au spectacle de la vie  l'imagination et la fascination troublent la perception ainsi  de ce bourdonnement diffus capté sous le troène nait une absence de soi pareille à de subtiles acouphènes  

l'eau du gave

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Là où le courant devait emporter le trouble par sa force et sa rumeur féroce le silence figea les langues en perles brillantes et dures Là où l'arbre solide était socle de mémoire os et chair défi au temps l'onde ébrécha les racines l'eau épuisa le sang du feu Sur les yeux clos l'onde ruisselle  creuse les cernes irisées du remord même si l'éclat demeure entre les cils le désir n'a pas de nom c'est le verbe qui gouverne l'inconsciente pensée de l'arbre  l'inutile nécessité qui lui impose de résister

épicentre

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Tout vient de la graine de ce peu qui germe lentement en nous le plus petit pas le moindre battement de paupière sous le soleil ou l'effroi rien n'est jamais plus cohérent en nous que cette germination intérieure levée de joie ou de peine trace invisible du coeur

crépi

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L'ouvrier lisse le mur sa main noie les aspérités ou bien est-ce lui qui disparaît aspiré par la tâche il devient transparent absorbé par des façades sans fin il lui dit que les travaux ne seront pas payés ce n'est pas le bon enduit il l'expliquera à Patrick... l'ouvrier lisse sa vie pour se faire oublier  pour taire cette langue que l'on ne comprend pas l'ouvrier est échangeable demain il sera sur un autre chantier il y a tellement de murs à lisser