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le vent sur les épis

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 Je contemple avec bonheur  la douce caresse du vent  sur les tendres têtes  ainsi va le regard touché par la lumière un presque pas vécu un à peine ébauché qui jaillit d'une ancienne lecture un vert tendre balancement  comme une écharpe  à préserver l'émoi

prunus

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 le regard glisse de la fenêtre de verre au manteau de printemps la photo fixe l'éphémère  un vieux désir de mémoire 

ranger l'automne

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Par petits paquets sur la terre assoiffée les feuilles tissent leur tombe dans la poussière des pupilles vides de l'homme un temps souffle ce petit vent  qui ne les soulève plus un vol de grues souligne un nuage la neige cette année encore sera sourde au bruit des pas

fatigue

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  Certains soirs peinent sous leur charge d'herbes rousses à bâtir son nid pas que tu te sentes vraiment oiseau juste une envie de douceur qui monte Là-bas au loin c'est l'heure du passage des grands migrateurs au vol déterminé  tu émiettes un peu de mie pour l'égarée tu aimerais bien savoir d'autres chemins Dans le ciel un peu plus que leurs cris comme une légère moquerie vers toi clouée au sol par la fatigue et l'illusion certains soirs tu les regardes avec envie

altostratus

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 Le souci avec les étés maussades, se dit-elle, c'est que les verbes ne sont pas adaptés, la garde-robe médite et les abeilles cognent aux vitres. Jusqu'à l'étang qui se ride pour effacer les traces grises des nuages. Le plaisir avec les étés maussades se réjouit-elle, c'est qu'ils lui rappellent ce juillet pluvieux sur la banquette arrière dans le creux d'un sentier sablonneux. Elle se dit que la pluie douce  émeut la lande, que le sable s'en souvient.

avril

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L'éclat du soleil mourant accroché à un reste d'averse  un vol de migrateurs au-dessus des toits assez pour les yeux  ce soir Au bord de la fenêtre un petit vent frais   surprend  le visage d'avril un sanglot pour l'hiver un sourire au printemps  

le printemps dans la tête

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Vent de terre vent du fleuve ta mélodie se joue entre deux pétales et la butineuse Comme l'averse fraîche tu ris des mots nouveaux à explorer qui ne désirent qu'éclore et vivre Dans le vieil arbre se réinvente le temps au rythme de la saison dans la glycine le chant de l'oiseau Saison de promesses les feuillages ont déjà goût de fruit et la fleur abonde au rêve bourdonnant  

une odeur d'herbe coupée

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Dans son habit vivant je surprends sur la photo  l'été bien loin des tristes rues grises déroulant tout en grâce ses douces pentes ombragées. Le souvenir de la pénombre sage de la marche curieuse du bruissement  de mille insectes affairés de l'instant de vie paisible resurgit des balles de foin au coeur de l'hiver si présent qu'une odeur l'herbe tendre imperceptiblement caresse la mémoire.  

ce désir infini de retenir la lumière

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air criblé de blanc au toucher ténu du vent le subtil parfum en mémoire préserver chaque larme du printemps sur la photo la lumière incertaine d'un jour de printemps retenir l'évidence avant qu'elle ne s'égare  

si la lumière s'émeut de quelques feuilles

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Aux premières chutes de feuilles nous pardonnerons à la lumière de s'oublier dans le ciel Sur d'autres rives nous poserons nos soirs  à l'heure fragile oubliant notre âge un désir perdu dans l'ombre acceptera notre repos  

nuit d'octobre

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Il s'est éloigné le temps des éclosions des graines de tendres promesses l'été a ému le coeur d'un dernier battement avant d'éteindre son nom dans un silence aux yeux innocents d'entrevoir le printemps d'éternité  

Tentations sucrées

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Petits astres suspendus  dans le coussin des feuilles vous épuisez la prudence de la main la plus patiente. Aux lèvres entrouvertes l'appel de la peau renflée mordille la tentation qui surgit dans le regard. Il est si bon de céder à l'appel de la chair sucrée.  

autres fenêtres

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Secouée par le désir de lumière chaque branche paraît dans sa mélancolie Automne muet les feuilles se désolent mais déjà la nuit calme le souvenir  
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Dans la  brume de fin d'été  un triste soleil avance prudemment  bientôt ne restera de lui  pas même ce fragile voile de clarté Où  sera-t-elle demain cette franche assurance des beaux jours les oiseaux s'en vont  épuisant la douceur à titre d'aile  

avec regret ?

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Le cycle interminable des saisons  rencontre notre lassitude encore une fois les feuilles vont tomber le ciel se mouiller  chaque nouvel automne il faut quitter ce que l'on avait appris du vert du bleu

Où coule serein l'été

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Certains jours d'été attendent l'automne ils portent en eux la chute des feuilles une odeur de sève fatiguée du chant des oiseaux. Alors je trouve refuge dans le présent de mon pays pour qu'il égrène longtemps sous mes pieds ses balades de jeunesses familières. Au fil du vent qui soupire en moi j'espère garder ce qui ne brûlera pas des derniers soupirs de l'été dans le feu  de la mémoire.

délices d'été

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Je hume le matin à travers le feuillage le miel de la nuit s'épuise lentement d'avoir trop donné aux rêves   Dans la trouée bleue l'esprit erre en apesanteur un vol d'oiseaux manque et déjà dans la forêt l'odeur des mûres parle Une pensée cherche  le fruit qui exulte  la résine et la pigne la figue juteuse surprise tendres légèretés à cueillir la journée 

jaune à déguster

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Quand le jaune s'ébat entre de tendres soupirs verts c'est l'été qui dans ses éclats invite les yeux La promesse colorée remplit le jardin d'une pudeur de papillon effarouché sans un bruit L'air se replie dans les mains de l'ombre un goût de lumière se fane le soir venu  

L'été le long des routes

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L'été brûle tout au bord des routes longues le moindre mouvement à la tombée de la nuit propage dans les roseaux un signe de vie où tremble un désir de fuite   Roselière Port Maubert

avant l'orage

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Au loin  les nuages taisent leur colère tout l'après-midi  tournent autour du ciel se rencontrent     dérivent      se fondent reviennent de nulle part charbonner  les quatre coins du crépuscule de bourgeons à grands coups de crayon rageur la nuit ne tardera pas à pleuvoir ce soir assourdissante Ciel de retour de Mimizan, occuper l'espace et le temps pour oublier la tristesse.