l'automne ne sera jamais ma saison préférée
L'automne embrume l'horizon
mélancolie programmée
en sève descendante
et me surprend encore
cet imperceptible glissement
entre parenthèses
cette entrave au corps et à l'esprit
le long hiver de la pensée s'installe
Au jardin les anémones du Japon se déchaînent
pied de nez aux feuilles volantes
et je pense à toi qui comptes les automnes
toi qui te veux si loin
si inaccessible
n'oublie pas de puiser dans cette mélancolie
toutes les palpitations du possible
L'automne ne sera jamais
ma saison préférée
– je n'ai pas de saison préférée,
elles sont toutes douloureuses –
ce glissement vers le clos
a toujours été
l'endroit où je peux resteren doulce mémoire, hommage à Denis Raisin Dadre
J'aime beaucoup cette photo dont les couleurs contrastent avec la mélancolie du texte.
RépondreSupprimerC'est toute la sagesse des anémones accompagner l'automne dans sa melancolie. (Merci Pierre )
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