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entre deux pierres

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gauche sur des cahots du chemin mon pas prétend s'affranchir de l'emprise du dédale cherche des portiques de soleil levant faut il toujours monter pour repousser les murs sortir des impasses s'offrir au ciel monter et consentir au silence où se surprendre pour que sorte un désir  entre deux pierres la lumière offre des prodiges qui déploient mes ailes  

passage

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  traversée du pont le fleuve et ses  méandres en frontière floue le passage est heureux quand parvenir est désir

brins

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Sait on jamais où l'on va en quel lieu porter le regard ou le pas un brin d'herbe agité par le vent ouvre la forêt le ciel tout entier chaque jour un voyage fétu voué à l'abandon du temps  

retour

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Le soir glisse ses derniers rayons entre les sillons je traîne sur le bord de la route pas décidée à rentrer je pourrais rester là à compter les cris de chouettes les phares de voitures les étoiles de plein champs je pourrais mais une nuée d'insectes désordonnés et inquiets m'absorbe dernier frisson en lisière  dans la langueur du temps  il fallait toucher le désir de nuit arrêter les gestes dans la chute  de la lumière il fallait que les cernes de la terre  tracent le chemin du retour ychoux 19h  

à l'état sauvage

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  Je ne sais du monde que ce que mes yeux m'en disent je n'entends des bêtes que l'odeur sortie du sous-bois je ne comprends des hommes que l'idée que je m'en fais Muette de toutes mes syllabes perdues  orpheline du sang de mes ancêtres tout ne serait que lèvres momifiées sans la chronique odorante de mes pas comme cicatrice gravée sur l'écorce de mes mots

six heures trente

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 L'aube se tisse une brume sur mesure entre les berges de la baie un répis avant la montée du jour qui laissent mouettes et goélands sans voix De chaque côté du grillage des vies parallèles se regardent sans se voir chacun de passage use du paysage il fera encore chaud aujourd'hui

l'usure des pierres

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 Le voyageur marque dans la pierre son passage en traces discrètes un galet déplacé une ombre projetée sandales et mains laissent une part de soi gravée Quelque chose traîne sur la pierre qui a débuté un jour lointain dans l'innocence du grain de  l'enfance et ne cesse de fuir le pavé résonne sous la semelle minérale nourrie de soleil et de pluie une pierre roule un regard renaît  

sans laisser trace

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 Entre les jambes les herbes  s'affolent en chuchotant. Du passage elle ne ga rderont rien sauf peut-être une ondulation que le vent fera disparaître. Ainsi ces mots si vite écrits  si vite effacés

marcher dans ses pas

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  L'air dégagé avec grâce et la dose d'insouciance qui donne une discrète assurance j'ai toujours réussi à conserver une certaine consolation à marcher dans mes propres pas Je me souviens du chemin mais se souvient-il de moi...

dressé contre soi

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L'oreille accroche aux cimes des soupirs qui s'envolent   mots inachevés si souvent entendus familiers du chemin La rumeur qui monte enveloppe de ses odeurs chaque pas parle de ceux qui ont creusé le sentier  aujourd'hui disparus c'était autrefois          c'est maintenant.

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en fusion d'histoires et de légendes du grand mystère des illusions perdues l'odeur du chemin convoque ses douleurs et ses lumières passera le vent au bec des oiseaux oublieux du chant des pins le pas perdu dans le temps en voyage intérieur habitera sa quête

pause

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Entre chênes et pins le silencieux bourdon  se donne au vent frémissant de tous  ces enfants perdus Sous les vieux arbres s'écrit le recueil mental qui donne raison aux verbes oubliés du chemin Je m'offre une pause mais la douceur de l'air  est trompeuse dans le pas retenu quelque chose d'enfoui cache un monde une solitude sans tristesse  

migration (parce que de saison)

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Le grain du soir s'applique à troubler l'œil à la virgule près Sûrement la vitesse ou la nostalgie du retour juste un instant A peine suivi le fil sauvage de la pensée s'efface Trop de mots trop de pas dans les rues  agitées  Le regard s'accroche  oiseau déboussolé à la plus petite émotion pas facile la migration  

tombée du jour

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Ainsi s'annonce la nuit d'une clarté éclatée au sommet des pins  émotion lumineuse ouverture du coeur Au vol soudain d'une tourterelle le regard fuit un ébouriffement  à fleur de peau Rien ne pourra empêcher  le noir de l'emporter mais le souffle qui viendra clore les yeux sera aussi doux  qu'un au revoir

en chemins

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Depuis que je sais marcher j'ai parcouru bien des bois et des forêts Il y a toujours eu un chemin prêt à dérouler devant mes pieds l'ombre fraîche d'un arbre à laisser deviner quelque horizon lumineux J'ai feuilleté tant de fois certains sentiers que chacune de leurs pages caillouteuses a une histoire à raconter là tout en avançant un caillou dans la main je épreins la manne du monde authentique et envoutante  

fleur sur la main

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  Quand le présent s'évapore aussi vite  que deux gouttes de pluie d'été sur une dalle chaude   quand  la peur joue l'indifférence que  tu te tiens encore debout  au petit matin   il est temps de plier ton baluchon de mots inutiles une fleur en main suffira

caresse aux ailes

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 Dans ce qui se garde bien caché serré entre nos ailes fragiles dans le repli de nous  que nous n'osons dévoiler se glisse la part secrète de notre être. En quelque instant de paix la chaleur d'un rayon de soleil d'arrière saison caressant de vieilles douleurs il arrive que lentement les ailes donnent à voir le dessin complexe de ce qui fut notre chemin. papillon des Hauts de Mimizan, chemin d'enfance (pas encore sûre de l'identification)

chemin de ronde

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Décrire ce paysage, le photographier  c'est se souvenir qu'avec la pluie  les mousses reverdiront sous le dépôt  passif des feuilles mortes c'est trouver sur le chemin de ronde  la trace des pas qui retiennent leur souffle pour ne pas s'oublier dans l'humus du passé. (Castelmoron d'Albret, 3/1/15)

sans hésitation

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La vie nous balance ses sacs en pleine tête sans aucun scrupule le choix du trottoir ou de la rue la direction du regard une hésitation et tout notre monde se construit ou s'effondre  

sans autorisation

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 Plus personne ne passe  le vert se perd le tendre caressant le jaune l'obscur presque noir L'œil retouche sans y croire la vie engourdie creuse le sable pour se nourrir d'une lueur au ciel occulté