à l'état sauvage
Je ne sais du monde
que ce que mes yeux m'en disent
je n'entends des bêtes
que l'odeur sortie du sous-bois
je ne comprends des hommes
que l'idée que je m'en fais
Muette de toutes mes syllabes perdues
orpheline du sang de mes ancêtres
tout ne serait que lèvres momifiées
sans la chronique odorante de mes pas
comme cicatrice gravée sur l'écorce de mes mots
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