Musique ! Baroque surtout !

En guise d'introduction

Lully 

Acis et Galatée

Acis était un jeune berger de Sicile, fils de Faunus et de la Nymphe Symaéthis.

Il fut aimé de la Néréide Galatée "plus blanche que la feuille du troène, plus fleurie que les prés émaillés. Sa taille est plus élancée que l'aulne; son sein a plus d'éclat que le cristal".
Mais le cyclope Polyphème à l'œil unique était son rival en amour.
Un jour, il surprit les deux amants sous un abri et écrasa Acis sous un rocher de l'Etna.
Inconsolable, Galatée pria les dieux de transformer le sang pourpre qui coulait du corps de son malheureux amant en un fleuve; les eaux du fleuve se jettent dans la mer proche, Acis viendrait ainsi, pour toujours et à tout moment, la rejoindre.
Un fleuve, au pied de l'Etna, porte aujourd'hui son nom et en souvenir de ce berger, les villes voisines de la riviera des Cyclopes prirent aussi son nom (Aci Trezza, Aci Castello).

Un regret

"C'est bien de terminer trente ans d'existence par une Nativité" : à 73 ans, Michel Laplénie et son ensemble vocal Sagittarius ont fait leurs adieux au public, en interprétant une ultime "Histoire de la Nativité" du compositeur allemand Heinrich Schütz (1585-1672).

C'était en décembre 2016 à l'auditorium de Bordeaux, l'ensemble créé en 1986 est longtemps resté en résidence à Blaye et chaque année rendez-vous était pris avec eux autour du répertoire vocal baroque européen, avec une prédilection pour les partitions françaises et allemandes des XVIIe et XVIIIe siècles. Je les regrette et je veux ici applaudir encore une fois leur magnifique travail.

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BACH

Ce matin, Bach se glisse dans mon oreille, l'envie irrésistible de chausser mes semelles de vent et d'aller courir me prend. J'ai tant passé en boucle ce concerto en courant les jours où les jambes étaient lourdes que j'ai dû développer un réflexe pavlovien .
Fini la course, les genoux en ont décidé, reste l'allégresse et la magie à chaque écoute.
J'AIME BACH J'AIME BACH J'AIME BACH J'AIME BACH J'AIME BACH ....

Elle n'est pas prête d'être enregistrée la version qui détrônera celle qui est dans mon oreille depuis ....

Johann Sebastian Bach 1685-1750 Messe en si mineur BWV 232 Ensemble vocal de 10 voix solistes : Lucy Crowe, Joanne Lunn sopranos I Julia Lezhneva, Blandine Staskiewicz sopranos II Nathalie Stutzmann, Terry Wey altos Colin Balzer, Markus Brutscher tenors Christian Immler, Luca Tittoto basses Les Musiciens du Louvre-GrenobLe Marc Minkowski « Dès que j'ai commencé à travailler sur la Messe en si, le groupe de solistes m'est apparu comme une évidence musicale. De tout, Bach fait un orchestre. La pensée chez lui est polyphonique, contrapuntique et, si j'ose dire, symphonique. Il y a quelque chose d'absolument symphonique dans les sonates et partitas pour violon seul. Son œuvre de clavier, n'en parlons pas. La Messe me semble produite par la même pensée. La musique en est si dense, si complexe, si vertigineuse, quelle gagne, à mon avis, en grandeur par le recours à des solistes. Tout à coup, il n'y a plus d'un côté la masse et de l'autre l'individu, mais un seul et grandiose instrument vocal, qui chante la même foi dans le même langage, du « kyrie » au « Dona nobis pacem ». Évidemment, le choix des dits solistes devient alors crucial. Ce n'est plus une question de goût. C'est tout l'édifice qui en dépend. Une vision plus théâtrale que liturgique ? Théâtrale au sens de « comme à l'Opéra », certainement pas. À aucun moment je ne lai ressenti de cette façon. Le drame contrapuntique et instrumental de la Messe est un vrai drame, mais dune tout autre nature que celui d'un opéra de Telemann ou de Haendel. Le recueillement et la concentration si particuliers qui émanent de l'œuvre, son climat unique mettent l'interprète dans un état proche de la prière. La part de théâtralité qui revient aux interprètes tient aux accents et aux images du texte. Mais la musique se joue sur un autre théâtre. » Marc Minkowski EXTRAITS DU LIVRET propos recueillis par Rémy Louis

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LA MORBIDEZZA

"un idéal en creux"( pas que pour les critiques !) , peut-être parce que je déteste les aboiements de certains/nes chanteurs/euses

http://operacritiques.free.fr/css/index.php?2018/09/12/3041-la-morbidezza-riconosciuta-ossia-les-miracles-du-moelleux

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MONTEVERDI

Perché se m’odiavi                                               
Perché se m’odiavi
mostravi d’amarmi
per sol ingannarmi?
Ahi, stella ti fe così bella
sì fera, sì altera,

per l’alma impiagarmi.
Io t’adorava e tu sprezzami me,
empia Filli: perché?
Chissà ch’una volta
la stolta fierezza
non brami chi sprezza.
Ahi, ch’io vo’ dir al cor mio
che fugga, che strugga
l’infida bellezza.
Forse a te toccherà chieder pietà,       
empia Filli, chissà!
No, no ch’io non voglio
se scoglio m’aspetta
drizzar la barchetta.
Ahi, fiera, quest’empia megera
uccide, s’en ride e ridendo saetta.
Chiama pur quanto

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CLERAMBAULT

 Cantates françaises par Reinoud van Mechelen,

A Nocte Temporis

PYRAME ET THISBÉ

Plainte
Quoi ? Tisbé tu n’és plus ?
Et ma douleur mortelle
Me laisse respirer dans ce moment affreux ?
Quel Amant fut plus mal’heureux ?
La Parque infl exible et cruelle
Precipite tes pas dans la nuit eternelle
Quand l’Amour t’accorde a mes vœux

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PETER BLANCHETTE

"La vie d'un homme devrait être une marche solennelle au son d'une musique exquise, mais secrète. Quand elle semble aux autres désordonnée et discordante, c'est qu'il marche d'un rythme plus rapide ou que son oreille plus délicate l'entraîne en mille symphonies et variations. Pas de halte jamais, sinon à la fin de l'étape, ou bien une de ces pauses qui sont plus riches que tous les sons, quand la mélodie plonge à des profondeurs si étranges qu'elle n'est plus perceptible, plus qu'un simple abandon au seuil de l'être et de la vie. Ne jamais faire un pas à contretemps, même aux moments les plus difficiles, car c'est alors que la musique ne manquera pas d'accroître son volume et sa douceur, mesurant elle-même le mouvement qu'elle a inspiré."

Henry David Thoreau - Journal
Peter Blanchette est l'inventeur de la archguitare
http://archguitar.com/

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Chaque fois que je les entends, j'ai la chair de poule !

Kronos Quartet et Tanya Tagaq - Nunavut

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"La pause, elle aussi, fait partie de la musique."
Stefan Zweig (La confusion des sentiments)

Les Tendres Plaintes

Merveilleuse Marcelle Meyer interprétant Rameau !

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 Natalie Dessay - soprano

Piangero 
Piangero 
la sorte mia 
Si crudele et tanto ria 
Finche vita petto avro

Piangero 
Piangero la sorte mia 
Si crudele e tanto ria, 
Piangero la sorte mia, 
Si crudele et tanto ria, 
Finche vita petto avro

Finche vita, 
Finche vita 
in petto avro.

Ma poi morta! 
Intorno 'OGN', D 
Il tiranno e notte e giorno, 
Fatta de la agitero, 
Fatta Spettro, 
Fatta Spettro agitero,


Aria (Cleopatra) – Piangerò la sorte mia Scène III

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Ensemble La Fenice

Jean Tubéry

N'esperez plus, mes yeux,
De revoir en ces lieux
La beauté que j'adore :
Le Ciel jaloux de mon bon-heur
A ravy ma naissante Aurore
Par sa rigueur.

Les pleurs n'ont plus de lieu
Dans le coeur de ce Dieu
Dont le feu me devore.
Le Ciel.

C'est en vain soupirer,
C'est en vain esperer
Le secours que j'implore.
Le Ciel.

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Lucilla Galeazzi 

https://www.resmusica.com/2006/09/29/le-cur-de-lucilla-galeazzi-damore-e-acciaio/

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Rameau

Un peu de folie, par Jupiter et par Mireille Delunsch

Marc Minkowski (ciel qu'il était jeune et svelte notre directeur d'opéra !) Orchestre et Choeur des Musiciens du Louvre Mireille Delunsch - soprano

Faut-il présenter Platée, une des œuvres majeures de Rameau ? 

Dans cette géniale parodie, il détourne les codes, joue subtilement de la langue française pour tourner en ridicule les Dieux de l'Olympe. J'avoue garder un faible pour la mise en scène de Laurent Pelly, même

https://operabaroque.fr/RAMEAU_PLATEE.htm

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Stefano Landi: 

Homo fugit velut umbra (Passacaglia della Vita) 

J'aime tellement la version de Marco Beasley et I'Arpeggiata, que j'en oubliais de tendre l'oreille plus loin. La sobriété du chant et de l'accompagnement à l'épinette m'ont conquise

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https://www.journal-laterrasse.fr/francois-couturier-et-le-tarkovsky-quartet/