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l'étrange rencontre

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à O. La ville la nuit balaie les contradictions du jour l'œil prend la pose  questionne chaque petite fenêtre dans son rectangle Tant de forêts confuses  cherchent un sens aux étoiles on voudrait que la ville s'endorme mais elle persiste dans l'étrange rencontre  

à ciel ouvert

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amarrées au ciel deux ou trois branches oscillent un remugle d'humus poisseux entame l'âme  la femme qui les regarde en perd la mémoire et le poème est désespérément seul face à la déchirure  

eau

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  L’eau d’une vie à côté pure et sans remous surgie de l’intérieur épanchement de la pierre   Dans l’agrément du vent ainsi   coule la marche à flanc de soi épanchement du vert   L’eau jaillie de la vasque captée par la lumière devenue soi épanchement des sèves

avant le départ

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Amarré au ciel qui chancelle  une odeur de résine habite l'âme. Il faut au regard la persévérance  de la lente croissance du bois pour qu'assis aux cimes il s'emporte au-delà de l'obscur. La nuit aura beau glisser dans les mailles il y aura ce manque, cette absence, ce temps vers l'aube une lueur sur l'épaule, où tout est possible où tout est retenu.  

mur

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on ne se refait pas

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Ce besoin de voir le jour s'éclaircir de le suspendre à un chant d'oiseau celui de prendre dans la main des mots inconnus, de les laisser vivre, ou ce désir surgi du vent marin où s'expriment marées et promesses. Toute cette innocence revendiquée foule d'un pied léger les aigreurs du temps cachée derrière un surnom enfantin.

le jour le plus long

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 trop plein de lumière  la mesure d'un temps s'impose au corps une pensée funeste trouble l'amour abandonne le corps à la source timide d'autres songes sculptent le corps le jour trop long s'embrume divague en lui-même entre oubli et illusion fuit à bout de souffle

croître

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Ta marche, pas rapide au plus près des vagues parcourt la plage, vire vers la forêt, tu vois l'écume blanche se refermer sur les troncs dans la pénombre que tu crois sereine, de l'autre côté du visible, sur le rivage immobile et gris un autre toi suit sa nuit sans bruit, pensée perpendiculaire, à chaque appui, tu sens  la vague croître, immense, dans le souffle des cimes.  

un rien pour soulever les rêves

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(Pour A.)   Bassin de lumières - Base sous-marine - Bordeaux 

sur les murs épuisés de lumière

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  sur les murs las au soleil écrits bien longtemps après des signes comme un pacte vide la maison silencieuse  vide la fumée de la cheminée dans la verticalité des pluies mon pas n'apprendra rien de plus du frottement contre les cicatrices épuisées de murs liés au secret

vieux restes

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  venir ici parle à l'effort être ici  caresse le coeur partir d'ici reflets muets d'adieux  

scène de nuit

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Avec des airs de rien un peu fuyants la tête sur l'oreiller de nuit câline a oublié ses rêves au bord du ciel A l'heure des derniers tremblements s'ouvrent des lueurs dans un coin oublié qui prennent congé dans un soupir Sommeil si parfaitement vain s'invitera bientôt dans les courbes  sous la tendresse d'un regard

à mots découverts

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Les mots des autres dans l'acouphène du sens chuintement continu  étonnée je les vois s'ébrouer venir caresser ma surface heurter mon monde sensible je ne sais si transpercée de leur vie alors qu'ils sont des milliers je pourrais ignorer leur vérité crue mais je suis sûre que je n'aurais jamais plus au-delà de la substance de leur chair dans l'espace du cerveau  qu'une vague jouissance de leur sens

réflexion

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retour de flamme l'image se déforme au saut de l'année garde-t-on autre chose que quelques éclats dans les yeux ?  

pastel tendre

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C'était un jour d'herbe folle tendre et vert lumineux ouvert comme le chant timide d'un oisillon au printemps C'était un jour d'eau calme souffle pastel de plumes dans l'insouciance du pas C'est un trouble retenu qui vit encore aujourd'hui  

dans l'innocence du sommeil

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D'anciennes peurs glissent vives sur le front des rêves. Une lutte contre l'évidence où se perd une vérité à peine ébranlée  par l'image troublante  qu'elle renvoie  en son miroir de ténèbres. L'attente sous les eaux privera le soir de ses ombres.  

droit d'asile

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L'arbre s'est ceint de douces  présences. cris d'enfants sous les feuilles folles déclarations songes tus de vieilles voix nu et muet il leur offre  le cercle dense  de sa vitalité  

amaryllis

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amaryllis il m'aurait plu de porter ce nom disposer sans façon de la qualité de fleur et je me serai perdue  dans la courbe rouge d'un  pétale  l'espace d'un épanouissement le temps d'espérer flétrir au soleil d'automne  

les yeux ouverts

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On devrait faire certaines choses  comme si c'était la dernière fois :  fermer une porte ou un livre, embrasser ou tenir dans ses bras. On devrait faire certaines choses comme si c'était la première fois fermer une porte ou un livre embrasser et tenir dans ses bras Les yeux écarquillés  voir soudain comme si on s'éveillait au monde une dernière fois. Quand j'ai fermé les yeux le monde est devenu vivant la tourterelle dans le pin  a libéré son chant. Il a dit :"Peut-être un jour..." et l'image est devenue plus nette derrière les paupières l'obscurité a commencé à bouger. (2012)

parce qu'il faut bien que le chat y soit pour quelque chose...

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Par la porte entrouverte glissent de petites présences si fragiles qu'un battement  de paupière suffit à les effrayer. Un léger désordre dans les draps une photo qui oublie son support saisissent l'œil et suffisent à signaler leur présence. Bien sûr la porte qui claque ou le passage du chat n'y sont pas étrangers pourtant je continue à croire en leur douce compagnie qui comble mon coeur