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Affichage des articles associés au libellé crème de jour

essen/ciel

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Parfois le matin se fait un ciel de n'importe quoi un bout de rêve le cri d'une hulotte un pas sur le trottoir... Les yeux lissent lentement les embruns de la nuit et tu sais qu'aujourd'hui sera suspendu à chacun de tes pas  

robe d'été

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Rien ne se passera aujourd'hui entre les premières et les dernières lueurs du jour dans le champ clos du déjà vécu le vent peine à souffler sous l'écrasant soleil là où je devine le flottement de la robe froissée du soir je vois que rien ne changera rien ne jaillira des flots rien ne dérangera ordonnancement des heures

besoin de chaleur

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J'ai attrapé le soleil tard après tant de brouillard J'ai respiré la fraîcheur du soir sur la pierre encore chaude Je ne sais pas où demain sera je ne sais que jouir  de l'instant innocent  de la tendre légèreté de la terre  

brume

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un baiser

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  Le bleu étoilé tendre paraît dans les rayons frais de janvier en secret  S'ouvre tout à coup l'angle de la grande douceur dans les yeux sans ombre Lentement le froid meurt oh, pas celui du dehors encore vif l'intérieur Et je goûte le sirop intact  du baiser volé il y a longtemps

un peu dans le flou

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Quand la brume persiste comme une aube sans fin que sur les branches les anneaux verts des lichens tiennent l'arbre debout l'inachevé et l'ennui éreintent le regard coupé du vaste et du profond en attente d'une autre histoire Ainsi pris d'un peu de flou et de solitude les pas cherchent un endroit où rester  

porte battante

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Grandit dans l'ombre l'idée de passer la porte d'aller au-delà du bois au-delà du déjà vécu Entre tentation  et premier pas  le questionnement Où trouver la liberté dans l'abri clos et obscur ou dans l'étreinte  de  l'horizon sans limite Au battant entrouvert l'issue fera secours en attendant...

soir aux Lilas

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L'air léger du soir tient debout par miracle  cerné par l'immense tension du halo clair Entre deux superpositions de souvenirs la blanche aspiration du rêve éteindra bientôt la sensation du trop-plein du jour laissant le peuple d'en bas aux ombre des hauts fûts foulant le silence des pas  

détours

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  La musique du pas imprimée sur les murs et la tête au-delà qui cherche son histoire on traverse la ville à corps perdu  espérant des mots qui sonnent comme l'écho sur la pierre au détour d'une rue on écrase un ticket au fond de la poche jusqu'à étrangler le trouble sans trop savoir quelle direction prendre dans quelle anfractuosité attendre un sourire ou un bras

efflorescence

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Silhouette de marbre à l'âge des désirs cachés  paysage dérobé à la ville Le pas rapide des marcheurs  contrepoint sur le trottoir  ignore derrière les barreaux  l'éternel début de floraison Jardin jaloux de sa vie silencieuse ni joyeux ni triste une pudeur de déesse parfumée  

un signe ?

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Il y a toujours ce petit détail qui attire  ce clin d'œil du paysage ou de l'autre au détour du chemin une touche claire dans les couleurs de la vie destinée au rêve plus qu'au souvenir  

pochette surprise

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C'est un petit bout de papier ou une photo  un caillou blanc ou une écorce on le garde précieusement sans savoir vraiment pourquoi C'est un geste ou un regard surpris une silhouette ou une parole murmurée des égards que la vie nous adresse  remisés au fond de nos poches trouées Un jour on le surprend cet oublié  cette petite chose en délicieuse surprise qui nous chavire un instant ce peu caché qui nous fait bien vivant

petites beautés

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un papillon sur la vitre de la chambre  une pomme grignotée par un escargot sous l'arbre la larme de l'enfant confronté à la patte du chat un petit pincement à l'évocation d'une photo le soir j'aime feuilleter les petites beautés du jour ce fut une belle journée

dans l'ordre des choses

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La nuit succède au jour le retour au départ la séparation à l'amour c'est dans l'ordre des choses A l'extérieur de la fenêtre  les arbres sont d'un vert tendre l'intérieur les ignore c'est dans l'ordre des choses Bientôt les branches se dénuderont le ciel plongera dans l'automne on croit fixer la chaleur alors que la chair tremble dans le matin froid  

en chemins

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Depuis que je sais marcher j'ai parcouru bien des bois et des forêts Il y a toujours eu un chemin prêt à dérouler devant mes pieds l'ombre fraîche d'un arbre à laisser deviner quelque horizon lumineux J'ai feuilleté tant de fois certains sentiers que chacune de leurs pages caillouteuses a une histoire à raconter là tout en avançant un caillou dans la main je épreins la manne du monde authentique et envoutante  

au pas de l'oiseau

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Au rendez-vous du matin tu décris l'oiseau confiant qui se coule dans la fraîcheur Il se nourrit du canal  et des herbes folles avare de cris au saut du jour Ainsi va le pas sur le sentier au fil des saisons entre rencontres attentes et abandons  

sans pareil

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certains jours se vivent hors saison rien ne les distinguent des autres  pourtant, ils laissent dans leur sillage  une odeur ou une sensation un regard comète inoubliable certains jours le temps fait une pause le présent se nourrit d'une fleur  ils portent une écume légère sur les épaules et dans les mains le souffle des rêves (dehors la vie brasse déjà les pas en dérive) certains jours quelque chose d'étouffé submerge l'image de la chambre et tout s'oublie 

chers vieux débris

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les fins d'été laissent sur le sable de vieux débris de peaux et de cris que les oiseaux de mer affamés s'empressent de se disputer aux nettoyages intempestifs des engins ratisseurs nocturnes les marées d'équinoxe succèderont apportant leurs flots de vieux bois sur les plages délaissées quelques restes de civilisation retournés à l'état sauvage joueront les prolongations  

des corps tristes

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perdu dans le cri bleu le corps s'endort aux  yeux un sommeil si fort guipures et broderies  habillent la chaude lumière dore le corps  endormi sur la pierre  

retour à la source

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Quand le soleil fait crépiter la roche  on se prend à guetter la source pour humer ses verts éclats entre deux rochers. Au détour du chemin une langueur de saison prétexte les chuchotis du torrent pour se couler dans l'ombre comme si dans la prairie soudain offrait aux jambes nues les tressaillements de l'eau joyeuse