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sas

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Le long du canal les arbres brisés côtoient des mousses et des lichens en bandes vertes, dans le territoire rétréci du sas elles rêvent mollement à la conquête de rives sauvages. Il flotte à l'entour une humidité insistante où rien ni personne ne vient rompre le froid reflet, sur les pierres noircies de curieux signes et scarifications scellent une langue d'insectes aquatiques estropiés Ainsi faudra-t-il forcer le regard à se détourner et continuer le chemin loin de l'eau sale sans horizon, laisser à l'imaginaire les vieilles peausseries l'histoire n'ira pas plus loin dans l'eau trouble traînées vertes dans le reflet troublant gît la mémoire

chemin de ronde

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Décrire ce paysage, le photographier  c'est se souvenir qu'avec la pluie  les mousses reverdiront sous le dépôt  passif des feuilles mortes c'est trouver sur le chemin de ronde  la trace des pas qui retiennent leur souffle pour ne pas s'oublier dans l'humus du passé. (Castelmoron d'Albret, 3/1/15)

dans ses mains

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 Je pensai aux mains  à celles fatiguées de mon grand-père je vis un instant ces veines sa peau tannée et fine saisir ma paume Je pensai voir ses mains et je fus surprise de tenir cette branche frêle j'aurais souhaité sentir battre sous les pores du bois vide à nouveau le sang qui ouvre la parole

20h06

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l'heure unique à jamais inscrite  non renouvelable un regard écrit l'instant l'oubli le rend incomparable  

l'ordinaire (soir)

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je viens surprendre à la fenêtre le rouge aux lèvres des nuages courtisant la nuit sous l'œil taquin  de la lune  bientôt les ombres glisseront  sur le mur d'en face et j'irai sans pensées là-haut échanger des heures contre  un peu de repos

l'ordinaire (matin)

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 le réveil avant l'aube en compagnie du silence au plafond la fissure en rappel d'autres craquelures la fenêtre à claire voie pour le chant des oiseaux  rabatteurs des ombres de la nuit et le café qui donne envie de rester au lit

parfums de nuit égarés à l'aube

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un parfum de nuit amarré au premier rayon hante chaque tronc *** pas à pas prudent l'aube marche sur le dos de la nuit qui fuit *** d'un léger frisson la peau de l'aube se ride linceul de la nuit *** tout renaît au jour dans le regard tranquille soupir du matin *** des brassées d'ombres tout se perd dans la mousse odeur du sous-bois *** tout renaît au jour   la peau de l'aube se ride  odeur du sous bois. Arnaud

(la douceur)

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Demain tu ouvriras tes yeux uniquement aux douces choses caresses de l'instant promis tu seras unique et rare Rien n'est plus doux à mes yeux que ces petites queues de lapin sur la cheminée, elle portent en elles toute la tendresse de l'enfance et le chant si incarné de Simone Kermes ! Riccardo Broschi   "Chi non sente" Chi non sente al mio dolore Qualche affano dentro al core Vada pur tra foschi orrori Tra le valli a sospirar. Il mio bene, il padre, il regno Mi ha rapito fato indegno. Sommi Dei, se giusti siete Fin ponete al mio penar.

(voyage en mon jardin en compagnie des musiciens de Saint-Julien1)

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Le regard se resserre se confine dans les contours fouille la moindre imperfection la plus petite bassesse  de forme ou de couleur. L’œil se fait microscope avide du détail saugrenu prêt à se raconter des histoires aux premier mouvement d'aile  dans le blanc sureau de la haie. La très belle flûte de François Lazarevitch    à la tête des musiciens de Saint_Julien et la voix d ' Annie Dufresne

regard perdu

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Tout se tait dans l'attente aimable du wagon et de la passante du trottoir à la voie la nature résiste oeuvre assise sur un banc sans mot dire le vent et quelques feuilles battent la mesure du cœur de la voie au trottoir du banc à l'arbre un regard se perd

JE pas que de mains

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A bouger encore, agiter son corps pour achever ce qui a débuté dans la candeur des jours lointains. Imprimer ce quelque chose de sourd qui remonte et dépasse la frustration du mot. Et ce sont les mains qui lancent des signaux articulent ce "JE" céleste corps à corps minéral dans l'illusion filante tendu vers le visage affûté par la nuit maman les ptits oiseaux  ou le JE pas que de mains de Christian Ugolini

retour à la source

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Je vole sans illusion deux ou trois éclaboussures à la nuit. Quelle folie, le jour ! Mouillé ! Gris ! Gouttes sur le front. Gouttes dans les yeux. Le ciel chavire si loin de la ligne d'horizon, avant de couler dans le caniveau, fatigué. Retour à la source.

Chute libre

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Dans les allées vibrantes le pas des promeneurs laisse des reflets blancs et noirs brillants bien dessinés. Les regards glissent sur les flaques traversent sans voir le vent qui tourne les feuilles. Eux qui ne savent que marcher visage tendu sur le vide entendent-ils la chute libre de l'eau du ciel ? (Jour de pluie, parc de Bourran, Mérignac)

le goût de la pêche le soir

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Te rappelleras-tu un jour le goût de la pêche le soir, quiétude offerte à la nuit dans un reste de touffeur du jour ? As-tu oublié le geste qui s'offre à l'océan la marche à pas lent jusqu'à l'aube de l'image égarée entre clarté et obscurité ? Te rappelleras-tu qu'un jour la nuit a dérobé le nuage qui cache nos rêves... (Soir sur le rivage, Mimizan)

crépuscule

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La lumière s'émeut cajolée par l'oyat fléchissant. Un brin de vie l'accompagne vers la nuit invitation au crépuscule proche. Là où l'océan attire l'âme, calme ses tempêtes pour l'offrir au jour à venir, rien de grave ne peut arriver.

en vie

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Attendre que viennent puis disparaissent l'odeur de la rose exprimée du souvenir dans la pâle et lente lueur du matin un je ne sais quoi attentif aux mots du poème un feu intérieur la vie.

orée au matin

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Accroché à une ronce, la lueur matinale  offre au rouge-gorge un radieux prétexte  à s'émouvoir du silence. Les amours de la nuit irradient un instant entre les ombres des troncs, s'attardent comme s'ils n'étaient pas certains de se retrouver au soir. Deux pieds dans la rosée, l'été vacillant se laisse séduire par un air d'arrière-saison. Le présent n'est qu'un grain de poussière épris de son rayon.

beautés du soir

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La beauté se croise n'importe où, dans une friche ou un champ de ruine. C'est une fleur qui jaillit du néant, un sourire qui fleurit sur des lèvres fanées. La beauté, la vraie, pas la fabriquée, te surprend elle te prend par la main, les yeux ou le cœur, elle ne concerne que toi, elle ne s'adresse qu'à toi. Ce sont des larmes qui ne se partagent pas, qui les comprendrait ? La beauté est parfois si discrète que tu passes à côté sans la voir. J'ai le regret de toutes celles qui m'ont échappé et la joie de toutes celles à venir. Je me suis faite belle dans mes habits usés,  Comme un jardin fleuri dans un village en ruine.  LE SUICIDE ET LE CHANT  poésie populaire des femmes pachtounes, Sayd Bahodine Majrouh

Paradoxe du soir

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Dans la lumière du soir l'illusion d'une non fin d'un ondoiement sans limite le feu de la vie comme une force un refus au renoncement. Bientôt le cri des oiseaux envahira l'horizon, sans que nous nous en apercevions nos rêves de vie glisseront dans les brumes de l'automne, une offrande à l'instant qui n'en finit pas, au roulement intarissable. ( Mimizan 24/8/19) [Il existe une heure de la  soir ée où la prairie va dire quelque chose. Elle ne le dit jamais. Peut-être le dit-elle in fin iment et nous ne l'entendons plus, ou nous l'entendons, mais ce quelque chose est intraduisible comme une musique...   Jorge Luis Borges ,  L'auteur]

de l'autre côté du miroir

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Xavier Rêche "Clôture"  jardin d'Hélys Auvézère dans le miroir la verte risée frémit son reflet complice le soir au jardin d'Hélys Auvézère entre Cherveix-Cubas et Tourtoirac l'image n'a pas d'accent elle parle toutes les langues et ses reflets ont la mouvance des herbes folles sur l'échiquier le long du sentier  ouvrir l'oeil décris ce jardin photographie le chemin les pas accomplis  et ceux de demain pas qui te mènent au départ rien ne bouge dans la friche du soir équilibre  LO-Renzo jardin d'Hélys Rencontrer Alain Piot dit Massimo et Moniqa Ray Bool  au jardin d'Hélys  « En tout cas, je ne veux être la prisonnière de personne.  Je veux être la Reine. »