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la rencontre

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Couleur de crépuscule  le mouvement s'inscrit  hors de la couleur diaphane Chose étrange  cette présence au passé fragment d'un rêve  lié à la réalité fixée à jamais C'est un vertige  au détour des pas qui surprend tel un soudain désordre  dans l'infini du presque rien

mise en lumière

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Sur le sable s'imagine la vague deux ou trois gouttes au front tout est possible elle t'affranchit de l'inconnu offre lune et soleil réunis Et tu te réjouis de son impertinence lape son goût salin don des oiseaux marins promesse de liberté éblouie tu la regardes  scintiller Sur le sable  tu es halo lumineux

particules lumineuses

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Poussière en raies trompeuses exhalées du sous-bois de la caresse du vent nait le trouble un instant le regard s'assombrit Derrière l'œil clos le sourire brûlant du jour traque l'ombre lourde de la mémoire des insectes Tous les drames de la vie se jouent sans compromis au revers du fragile basculement  de quelques particules de poussière 

la fuite ?

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 sous la surface dans la perfection du cercle la pierre piégée ***     l'instant piégé le leurre d'une photo vif sans hameçon *** charme de l'enfance d'une envolée de robe  sort le cri joyeux

soir sur le fleuve

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 Le fleuve quand la nuit tombe se tourne vers ses rives la clarté des derniers rayons brille sur ses courts remous tel un troupeau fidèle au courant Un soir j'y ai surpris l'or de la nuit égaré entre deux pluies de printemps froides et insistantes nébulosités de l'espace ou vagues balbutiements   à cet instant j'étais heureuse 

où va se loger le réconfort

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 Comme le brocard bondissant échappé des bois vers l'inconnu j'attends que la lumière m'abreuve Sous les sabots brûlants la course folle de l'urgence de l'instant surgit toute la tristesse des vivants Mon coeur a besoin de réconfort étonné de n'avoir su suivre la course animal apeuré sur la route improvisée

ville et oiseau

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 Il y a dans la ville des milliers d'oiseaux dont je n'ai jamais entendu le chant autant de vols gracieux qui échappent à mon regard Aujourd'hui un vol de grues est passé  au-dessus des grues bâtisseuses de forêts de grands ensembles les migrateurs prennent de haut les toits des villes et les hommes les envient de les savoir libres et sans toit Un bref instant dans le trait d'un oiseau j'ai cru deviner ce qu'est vivre percevoir le monde un bref instant la vibration de l'air dans ses plumes m'a rendue heureuse

rencontre nocturne

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La fenêtre s'éclaira dans la pénombre ouvrant le vide de l'obscurité quelqu'un ne dormait plus réveillé par un appel ou un doute quelqu'un qui me regardait peut-être  blotti derrière la fenêtre  et que je le regardais sans le voir une belle rencontre dans le rayonnement d'une illusion nocturne  

dos à la dune

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Il y eut ce long et patient travail du vent dans les oyats ce calme avant que ne s'estompe doucement le sel de la vague Mélancolie du retour Ce nuage qui peuple les branches du chant lointain  je le goûte répandu en lichens et mousses lissés du céladon d'une fin de journée immobile  

illusion en profondeur de champ

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Le soir erre de roseau en roseau goûte les pans fragiles des rives tu te donnes au beau mystère assise dans l'air léger Heure de lumière blanche au creux du pli des yeux  émus par la tendresse du sifflement d'un insecte  Tu sais que lorsque le soleil aura touché la terre envahie par  la mélancolie des ombres le corps apaisé se dévoilera  

cultures d'hiver

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Le vert apprivoise les champs s'allonge jusqu'à la forêt ose défier sous la lumière d'automne le bec des oiseaux Partout des graines de silence en semi de patience  

tombée du jour

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Ainsi s'annonce la nuit d'une clarté éclatée au sommet des pins  émotion lumineuse ouverture du coeur Au vol soudain d'une tourterelle le regard fuit un ébouriffement  à fleur de peau Rien ne pourra empêcher  le noir de l'emporter mais le souffle qui viendra clore les yeux sera aussi doux  qu'un au revoir

petites beautés

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un papillon sur la vitre de la chambre  une pomme grignotée par un escargot sous l'arbre la larme de l'enfant confronté à la patte du chat un petit pincement à l'évocation d'une photo le soir j'aime feuilleter les petites beautés du jour ce fut une belle journée

crépusculaire

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sous le ciel de l'après-midi crépusculaire le poids des nuages est inexplicable l'éclat brut et huilé de l'océan semble étouffer sous la clarté d'un gris quasi indécent je connais ce souffle court du ciel cette intensité annonciatrice d'un chaos proche comment résister à cette beauté silencieuse et compacte comment ne pas tracer sur la ligne de l'horizon surligné de noir des mots à la limite de l'effacement   

chemin de ronde

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Décrire ce paysage, le photographier  c'est se souvenir qu'avec la pluie  les mousses reverdiront sous le dépôt  passif des feuilles mortes c'est trouver sur le chemin de ronde  la trace des pas qui retiennent leur souffle pour ne pas s'oublier dans l'humus du passé. (Castelmoron d'Albret, 3/1/15)

retour à la source

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Quand le soleil fait crépiter la roche  on se prend à guetter la source pour humer ses verts éclats entre deux rochers. Au détour du chemin une langueur de saison prétexte les chuchotis du torrent pour se couler dans l'ombre comme si dans la prairie soudain offrait aux jambes nues les tressaillements de l'eau joyeuse  

les mots simples

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 Il ne fait pas avoir peur  des mots simples ils sont le lit de notre vie ils zigzaguent le long de nos jours tél le lièvre  grimpant  la dune. (Trop tard il a fui)

sujet de conversation

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Il vient tant de regards portant leurs rêves d'enfant jusqu'à l'eau que l'onde s'ébroue de tous ces cris retenus et petit à petit épuise leurs bavardages  

rien que de l'air

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 De petites choses troublent l'air quand il fait encore sombre comme si la maison se penchait pour écouter les pas précipités dans la rue  le léger décalage dans les tic tac des pendules ou l'humeur d'une ombre légère sur les lames du parquet. Derrière les fenêtres encore closes la porte de la chambre baille  et l'on devine sans les voir des dizaines d'oiseaux au bord des branches. Ce n'est que de l'air, rien que de l'air et un soupçon de parfum qui traîne sur la peau.

tendre vert

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  Tendre vers le vert s'ouvrir au ciel et à l'eau dans la douceur du renouveau dans le plus petit souffle  ou la pire des tempête rien ne sera plus propice  au repli en soi à l'éveil de soi que le vert apaisant  des grands arbres