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Affichage des articles associés au libellé et après ?

le vrai du faux

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ton regard fuit et ce ne sont pas les excuses que tu lui donnes qui éviteront de te perdre ta tête penche toujours du même côté dans l'arc du regard qui n'ose heurter curieuse habitude de chercher dans le reflet de ta vie le pouvoir d'être ce que tu voudrais sans oser te l'avouer

morceaux de toi

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  un morceau de toi s'est échoué dans un coin de ma tête et je ne sais qui  de lui ou de moi est le plus cassé on tente d'éviter les échardes les tessons et autres débris de la vie on essaie   on essaie mais ils se planquent ils trouvent où rester tapis  entre deux cafards en y réfléchissant bien je crois que plusieurs morceaux de toi squattent ici ou là je les imagine menant leur vie dans des lieux secrets en moi je les sens de temps en temps côté gorge côté coeur  et celui de la tête en circonvolution de notre histoire 

à l'arrêt

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je t'attends mais l'oiseau me devance son vol me presse force le temps je t'ai attendu si longtemps  que je ne sais plus sur quelle montre regarder une heure où tu n'es plus comment mesurer la perte du cadran où tu t'inscrivais comment écrire l'impensable absence l'oiseau s'est posé a mis son vol à l'arrêt peut-être est-ce  ce qu'il veut me signifier de l'attente l'arrêt tout arrêter sans se retourner

bruit des pas

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 entre deux marées le sable avale le pas ombre son bruit si vague déjà le tien dans l'oreille attristée 

cloche

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 en creux dans la nuit  fort du battant lumineux le silence ai-je entendu les cloches le jour où tu es partie

Bain de soleil

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Une à une les bretelles sont tombées et la robe lumineuse s'est noyée dans l'étang qui pourrait croire  que sous la surface brillante un monde obscur et aveugle règne sur toutes vies Dans les pupilles claires de sombres images nagent vers le coeur le breuvage ne sera jamais amer à qui sait distiller sa peine Une à une  les bretelles sont tombées et le corps nu a nagé vers le fond de l'étang

musique à son ombre

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en  pensant à ma mère qui fut portée par la musique Vers quatorze heures l'ombre s'ajoutait à l'ombre lourde du soleil exalté don précieux de l'arbre gardien des notes qui ont guidé mon chemin jusqu'au musicien À l'instant où mes pas entrèrent dans l'ilot frais je perçus l'odeur diffuse du bonheur ... des semaines plus tard je le revois et je ressens ce presque rien qui me touche ce peu de douceur et d'apaisement du coeur Dernier spectacle de danse ensemble au G.T., dix ans déjà !

rosée

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      et après la nuit dans ce qui est encore songe s'écrivent les renoncements ravalés en mots absents petites gouttes fragiles  abandonnées au frisson vite évaporées     que faire ici où si peu demeure du songe juste là en ce jeu de lumière entre clarté et obscurité si ce n'est chérir chaque goutte de rosée au plus près de soi

ces éclats de soleil déchirants

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je d'ombre je devine en moi ton image je réfugiée dans les pointillés de toi. peut-être ce qui nous tenait ensemble l'ombre d'un instant  je et toi  la lumière décide  il suffit d'un nuage d'une ombre au bord des paupières qui est le survivant jusqu'à ce que tout s'éteigne définitivement  

quelque chose à retenir

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L'oeil aux aguets du soleil soulignant le trait des cimes Soleil chaud d'un soir d'été rosissant la nuit promise quelque chose comme une vague incertitude  celle qui ombre le pas vers demain celle qui teinte de regret les fruits non cueillis du jour

cadran lunaire

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L'heure est bleue bleue des rires du jour bleue l'onde obscure bleue la bascule dans la nuit la compagnie des oiseaux nocturnes La courbe du soir sur l'autre rive celle qui nous cache les mystères inaccessibles  les faux orgueils du jour elle sera toujours noire

polaroid

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[au gris d'un matin  un poème s'est effacé       maladresses et inattentions       sont toujours significatives un autre a pris la place qui couvait son feu] Chaque soir dans l'encre du ciel la hulotte jette son cri Je lève les yeux  sans jamais imprimer autre chose que sa voix Délire aquatique au sein du courant une eau échevelée coud au limon fécond  les stigmates du temps loin de avenir ou du passé Je vois la rive j'entends l'oiseau ne sait les faire  tout à fait miens aveu révélé au papier sensible du poème  de l'impuissance à aller au-delà de soi     

fond de bassin

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Pas bouger pas parler même pas respirer le voyage sous l'eau est un piège aux gencives  exsangues Le fond se tente au risque d'être en désaccord avec la surface reflet heurté du vide entre pur et impur rien n'est oublié des alluvions rien n'est pardonné aux eaux défuntes la vase conserve chaque effondrement pourtant je me souviens

sous le corps épineux

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Bruissement de bulles closes sur la surface des mots le pensée hésite entre silence et chant obstiné L'océan bat aux tempes use les lèvres blêmes des bouches sur le sable le corps épineux sèche ses écailles Mémoire de l'eau sur les mains tout n'est qu'histoires anciennes effritées entre les doigts d'autres signes aux vivants    

la fuite

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Dans le lointain la promesse de l'ombre fait espérer la fougère sous le ventre course des bêtes le soleil entre les arbres chasseur impitoyable a soif de chevauchées  Pour l'instant rejoindre la troupe frotter son dos et ses bois aux jeunes pousses avancer dans ce peu de lumière entre les troncs sang et résine mêlés  la forêt à bout portant

dans la robe froissée le coeur bat encore

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dans la robe froissée le coeur bat encore combien de temps dépouiller la peau n'est pas toujours muer hors le temps accroche ici et là des humeurs ou des troubles de temps en temps dans la robe lissée le coeur en fait autant pas pour longtemps

dévastée

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 Devant mes pas de grands bancs de nuages l'écume tranquille des vagues le sable tendre un peu boudeur et la vaste étendue dévastée des braises Le feu a cessé de courir quelque chose manque à vivre quelque chose de disparu 

murs aveugles

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J'ai interrompu la marche arrivée là dans la lumière du soir cherchant à tâtons le mouvement silencieux des cœurs  Peut-être a-t on vécu autrefois derrière ces murs aveugles familles irrémédiablement aspirées par le vide [Ne plus penser à ce qui éloigne à ce qui n'existe plus que dans la tête fatiguée aux incertains repères que la mémoire ne sauve plus] J'ai repris la marche un oiseau montait dans le ciel porté par le courant ascendant si vite avalé par l'obscurité  naissante

entracte

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Dans les heures gagnées  aux dépens des nuits sans rêve  la musique tapisse les murs de sa lumière de porcelaine À la réflexion je ne suis plus sûre des limites du non rêve  ni du bruit des pas sur les marches ou de l'ombre imprécise de la silhouette  ni de la photo où affleure la présence (le mot photo lui convient-il aujourd'hui ?) l'évanouissement des notes suit son cours dans l'enchevêtrement de la mémoire 

figure de proue

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île sans nom  Sibylle nouant les mots au courant à venir tant d'odyssées désirées échouées dans l'éclat d'un soir