Articles

Affichage des articles associés au libellé par la fenêtre

vitre de ville

Image
Rumeur de la ville contenu dans la largeur d'un regard tant de lumières et de nuit de soupirs obscurs étoilés au service d'une féérie absurde La nuit peut battre encore aux tempes de pierre sous la lueur joyeuse de la grande roue la substance du désir tournera son énigmatique empreinte encore ce soir un ou deux mots collés à la joue  à travers une vitre

éclats

Image
Pris entre deux branches le chant d'un oiseau  surprend le matin trois notes brèves enroulées  au bruissement des bambous Pas une alarme ni une aubade juste trois notes uniques en lueur naissante un pli entre les pensées  désordonnées et la brusque intrusion d'un éclat de voix du voisin  

fenêtres à taire

Image
contemplant le mur par la fenêtre ouverte aujourd'hui tait hier * je sais des fenêtres n'ouvrant que sur elles-mêmes sourdes et muettes au ciel * mur sans fenêtre oubli de la lumière et de la liberté

juste avant que tout ne disparaisse

Image
Tu n'es plus en quête de ce qui glisse entre les toits cet indistinct du soir hésitation ou envolée  entre les colonnes brisées tu te laisses surprendre la nuit tarde à venir ils l'ont balisée tu ne pourras pas te perdre si tu cesses de regarder dehors tout est entièrement clos perdu dans le fond vide du mystère une libre dérive tu déclines l'invitation de la fenêtre sans volets les ellipses de la tête ont définitivement oublié la rassurante ligne droite du regard 

restes à jeter par-dessus l'épaule

Image
  en robe grise le matin déshabille un lambeau de rêve un jour le désert des nuits retrouvera ses songes ***  au bord du trottoir tout un monde s'efface dans le caniveau la pluie lave le regard autre lumière de soi

visiteur du matin

Image
 C'est une présence furtive dans les bambous  la vie qui ouvre le jour silhouette d'ombres  et de mystères  une patience dans le jardin harassé par le ciel Aussitôt disparue tu restes suspendue immobile... Guetter une présence est sûrement essentiel pour s'affranchir du vertige du temps

vers d'autres fenêtres obscures

Image
Entre deux bancs de brume la nuit retient son souffle elle sait que d'un rayon  elle disparaîtra soudain La calme obscurité  s'offre au jour ici  en toute quiétude là-bas elle imprime sa marque jusqu'à l'heure la plus lumineuse Les oiseaux chantent-ils le matin aux fenêtres détruites par la folie humaine ?  

silencieux festin

Image
Haut perché moi à guetter de ma table dans le rectangle de la fenêtre le mouvement sur les branches et les petits becs saisis entre deux feuilles  Sourire du jour glissé entre les lèvres dans le silence des voix l'air tremble un peu et  j'hésite à m'envoler Disparu l'oiseau  je ne vois que le silence  de tes mots par la fenêtre et dans un morceau de soleil  ton absence qui a des ailes (avec dans l'ordre d'apparition dans le troène , la fauvette, le merle et l'étourneau)  

comme un bruissement

Image
Sans répit tes pensées ouvrent des fenêtres béantes que tu raccommodes avant qu'elles ne te nouent Tu prêtes à chacune une part de solitude amassement de souvenirs en libre service  Rien de nouveau sous le soleil tant avant  ont vu la lointaine clarté de l'enfance qui demeure Aujourd'hui et demain passera l'ombre en vert trouble derrière les yeux fermés comme un bruissement

rencontre nocturne

Image
La fenêtre s'éclaira dans la pénombre ouvrant le vide de l'obscurité quelqu'un ne dormait plus réveillé par un appel ou un doute quelqu'un qui me regardait peut-être  blotti derrière la fenêtre  et que je le regardais sans le voir une belle rencontre dans le rayonnement d'une illusion nocturne  

aube

Image
  L'aube pose une nonchalance sans embarras sur le rebord  de la fenêtre ensommeillée Dehors la rue noyée dans la pénombre chuchote quelques rêves égarés comme si le jour devait s'en effrayer Est-ce le chant d'un oiseau ou ce léger souffle par le fenêtre  qui froissent le silence de la maison ? La lueur de la lampe de chevet meurt contre aujourd'hui et s'effraie  soudain du temps perdu à attendre la lumière

Repaire

Image
Il n'est pas rare  qu'au seuil du crépuscule le chant d'un oiseau égaré  vrille de sa vibration légère la fine couche d'amertume  déposée heure après heure. Etrange sensation d'une perte indéfinissable blottie sous le derme du jour vite avalée par l'ordinaire  et rassurant regard par la fenêtre   —  avec ou sans tourterelle  — 

par habitude

Image
Dos à la chambre silencieuse bras pleins de la vibrante présence au soir ne reste du jour que quelques cimes conquises entre des branches hirsutes et quand la rumeur du crépuscule cède au fantasme obscur le regard porte vers le pin espérant deviner en lui une réponse à l'improbable sentiment d'être "Qu'est notre insomnie, sinon l'obstination maniaque de notre intelligence à manufacturer des pensées, des suites de raisonnements, des syllogismes et des définitions bien à elle, son refus d'abdiquer en faveur de la divine stupidité des yeux clos ou de la sage folie des songes ? L'homme qui ne dort pas [...] se refuse plus ou moins consciemment à faire confiance au flot des choses." Marguerite Yourcenar - Mémoires d'Hadrien  

Un certain matin

Image
On aurait pu croire que tout était terminé alors que   rien n'avait commencé... Une lueur dans le regard un reste de parfum sur la peau mouraient lentement  alors que chaque meuble chaque grain de poussière chaque ombre ou lame de paquet prenait soin dans la chambre de l'heure longue du réveil et que le soleil se levait  rouge de désir inassouvi

avril

Image
L'éclat du soleil mourant accroché à un reste d'averse  un vol de migrateurs au-dessus des toits assez pour les yeux  ce soir Au bord de la fenêtre un petit vent frais   surprend  le visage d'avril un sanglot pour l'hiver un sourire au printemps  

à sa place

Image
Aujourd'hui j'ai ouvert la fenêtre de mes deux bras et j'ai embrassé le matin dans une trouée de nuages La brume amassait dans les bambous un monde étrange et solide Je compris que je me trompais de place je n'étais pas seule sur le fil  occupée à écouter le vent  couler à travers mon plumage  Tous les matins depuis des années, nos regards se croisent. Ce couple de tourterelles niche dans un arbre devant ma fenêtre et passe une bonne partie de la journée à observer les alentours perché sur le fil ou le poteau. Nos regards se cherchent, et se trouvent, un de mes plaisirs quotidiens par la fenêtre .

à petits pas (fatalement ?)

Image
le temps passe, ne laisse rien le silence gagne, n'oublie rien perdu le cri bleu le corps s’endort seul là aux yeux le sommeil si fort le temps lasse, ne livre rien le silence croît, n'épargne rien

illusion

Image
oiseau image d'un oiseau l'illusion se veut imparfaite elle verse dans le factice pour accueillir le voyageur dans sa parenthèse de l'oiseau muet le voyage plaint le chant naturellement  

intimité

Image
Dans cette fenêtre étroite qu'ouvrent les yeux se distingue le profil caché de notre intimité livrée à l'infinie solitude de notre être.  

matin gris

Image
Dans le ciel ombré  de gris léger chaque chose a clos ses couleurs. Mélancolie du matin. À cette heure les yeux rêveurs s'enflamment de l'eau tendre d'un nid ou d'une feuille.