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tertre

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Qu'espérer de l'imprononçable  fermenté sous les paupières  entre deux renoncements vertige de l'azur et du vent vertige de l'horizon sans fin dans la transparence d'être  Tant reste à franchir pour entendre la voix de l'oiseau sans embuer le regard

brins

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Sait on jamais où l'on va en quel lieu porter le regard ou le pas un brin d'herbe agité par le vent ouvre la forêt le ciel tout entier chaque jour un voyage fétu voué à l'abandon du temps  

naissance

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  Est-on jamais en accord avec son image  là entre deux pages ce bébé qui aurait pu être moi J'épuise le regard du miroir lui oppose la parole souterraine mais voilà tu es telle que je t'imagine Cela commence par le malentendu d'un rêve ou d'un jeu enfantin  le souffle d'un pays imaginé Là même où la vie s'immobilise refluant jusqu'au lieu sans éraflures sagesse des anges et des elfes Comment se reconnaitre dans l'image au contours flous du ventre d'une mère dans le calme abattement d'une naissance

l'idée de l'eau qui court

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De ces rives fraîches que restera-t-il dans le coeur à part quelques odeurs et le doux bruit de l'eau La quiétude poursuivra son chemin les grillons continueront à susurrer à l'oreille les yeux fatigués d'avoir tant donner se réfugieront dans leur cercueil de fraîcheur Cheminant peut-être aurais-je accepté l'appui d'une épaule à ma mélancolie                                             (l'eau c'est la vie)  

portrait autre

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Sur la dune le soir descendait à l'abri de la rumeur émergeait du sable un monde d'insectes exhibant ses ossements blanchis L'instant ignorait le temps présent dans un tissage de patients silences ne s'entendait au fond de soi que la claire et ancestrale voix tue  

soir (2)

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lumière ambiguë frôlant champs et forêts la vie s'évapore puis l'ombre gagne accroche chaque chose trop tôt trop vite la terre est grise derniers cris d'oiseaux inquiets la nuit s'avance   

soir (1)

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Déjà loin des cimes le cercle lumineux flotte dans le ciel  arraché à la pesanteur du jour On le devine dans la brume du soir dans son infini et plein abandon  aux desseins de la nuit Tout en bas la forêt en crêtes sombres demeure peuplée de petits êtres farouches Demain le cycle continuera  nouant en lanières de brume les troncs au sable et à la tourbe  

sur la ligne

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Un frisson ressenti  noté entre deux lignes nulle réponse à attendre juste abandonner la ligne au rêve et la laisser nous hanter Que deviennent-ils ses rêves prisonniers de l'utopie de la page images intimes endormies dans la spirale du temps On note pour sortir du néant où la suite des jours  nous plongent on trace la ligne qui se perd dans le vide lumineux de nos désirs déçus  

au pas de l'oiseau

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Au rendez-vous du matin tu décris l'oiseau confiant qui se coule dans la fraîcheur Il se nourrit du canal  et des herbes folles avare de cris au saut du jour Ainsi va le pas sur le sentier au fil des saisons entre rencontres attentes et abandons  

fleur sur la main

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  Quand le présent s'évapore aussi vite  que deux gouttes de pluie d'été sur une dalle chaude   quand  la peur joue l'indifférence que  tu te tiens encore debout  au petit matin   il est temps de plier ton baluchon de mots inutiles une fleur en main suffira

chemin de ronde

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Décrire ce paysage, le photographier  c'est se souvenir qu'avec la pluie  les mousses reverdiront sous le dépôt  passif des feuilles mortes c'est trouver sur le chemin de ronde  la trace des pas qui retiennent leur souffle pour ne pas s'oublier dans l'humus du passé. (Castelmoron d'Albret, 3/1/15)

en bulle

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 Une bulle de tristesse s'est coincée ce matin entre deux branches. Le soleil timide s'est enroulé autour d'elle pour la réchauffer rien n'y a fait... Elle s'est étirée a baillé et s'est mise en boule pour la journée. C'est un peu de l'humeur de l'été qui  s'agrippe à cette petite boursouflure pour s'y inventant des prétextes.

à vide

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Le souci avec le vide, pense-elle,  c'est que tu ne peux le combler. De quelque sorte qu'il soit il nettoie le paysage épuise les paroles jusqu'à être béance du geste. Tu regardes autour de toi  des trésors de beauté affleurent au bord du vide comme des évidences. Tu regardes encore, l'heure qui les portait n'est plus et le champs est à l'abandon. ici

sur la toile

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Tu regardes en allant le soleil jouer sur la toile une griffe du jour sur ta peau. Rien ne laisse paraître le travail patient que tisse la nostalgie dans la boîte noire de ta tête, entre les os, jusqu'à la moelle. Le pas va, il porte encore. Le jour parfois s'émeut  d'une patte innocente.

eden

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Du reflet sur le mur surgit le trouble,  l'important, soudain, dérisoire s'efface. Et ce beau né de l'inconnu agrippe le temps,  l'enroule au regard,  et une petite félicité caresse la peau d'un frisson. Il aura suffit d'une simple note lumineuse suspendue sous un toit pour que douleur étreigne éden.   

brin d'air

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Un filet d'air glisse sur les murs en petites vagues muettes dans la trop lumineuse clarté du jour. - Rien ne trouble l'herbe folle - Au moindre interstice à la plus petite fissure une présence discrète s'impose. - Rien n'attendrit l'herbe folle - Pour savoir la nature des choses il faut s'en éloigner et de cette position distante comprendre la force de la chose.  

dissolution

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parfois on dit des choses

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Les rêves suspendus au fil des nuits prennent d'étranges formes, des couleurs irréelles. Les roses sont depuis longtemps fanées au jardin, elles parlent avec les morts. Il faut confier l'odeur du jardin la nuit aux morts. Parfois, on leur dit des choses, on les interroge maladroitement, on les entend aussi, un peu.

tailler dans le principe

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Tu voudrais garder du champs du temps pour faire et dire donner à chaque jour un regard porté ailleurs Tu ne peux te résoudre à jeter ton vieux nécessaire tu peines à te résoudre à et renâcles lâchement Question de principe faudrait pas céder à la pression éluder en déchargeant la bête en tranchant dans le vif du sujet

rapace

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perçant la pierre d'un coup de bec l'oiseau hors de ce monde heurte ma solitude pour renaître blotti en moi  étrange le creusement le poids de la plume sur la toile dans l'espace sans limite du temps il semble m'inviter dans ses cercles paisibles en grandes boucles dans le ciel détail  tapisserie château de Pau