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lueur

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Lune fragile amie de la nuit quelle direction prendre sous ta pâle lueur  si présente et pourtant bientôt tue Dans l'absence soudaine   - solitude obscure née d'une amnésie de tous repères - se glisse un rêve sans angoisse mesure d'une paix fragile un instant égarée  

détours

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  La musique du pas imprimée sur les murs et la tête au-delà qui cherche son histoire on traverse la ville à corps perdu  espérant des mots qui sonnent comme l'écho sur la pierre au détour d'une rue on écrase un ticket au fond de la poche jusqu'à étrangler le trouble sans trop savoir quelle direction prendre dans quelle anfractuosité attendre un sourire ou un bras

même le chagrin

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Le message se brouille s'efface un peu plus  après chaque vague on finit par parler sans larmes avec certains jours un grain  dans la voix que l'on ne perçoit même plus Mais il y a les yeux dans le coin du miroir la mélancolie des yeux qui écrit ce qui ne peut s'oublier C'est peut-être ça qu'on cherche à travers la vie, rien que ça, le plus grand chagrin possible pour devenir soi-même avant de mourir. Louis-Ferdinand Céline- Voyage au bout de la nuit

sentiment du temps

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aux multiples avidités des aubes coulées par la fenêtre aux feuilles qui jonchent l'allée brisées dans l'élan le temps est un désert égaré dans les ciels de jeunesse une mélancolie oublieuse des distances chaque nuit

de l'autre côté des murs

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Les murs se lézardent et jaunissent dans les recoins de la maison derrière de vieux bouquets fanés La cendre fait son œuvre de poussière  couvre les rêves et les rires Personne ne saura lire l'âme  des traces cachées retranchée dans le secret du temps mémoire des raisons d'habiter mémoire des raisons de résister très loin d'ici Très loin d'ici

sur l'écran noir de mes nuits

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Sur l'écran noir de mes nuits s'offrent les mots longs à l'angle du chéneau à l'équivoque de l'astre sourd aux rêves au balancement doux d'irréelles chairs Lueurs en essaim sur la pellicule rayée moi qui n'ai pas choisi cette clarté je doute désormais des ombres qu'elle projette quand je pense t'oublier pour ma délivrance

totem

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Je m'appuie à cette effigie abandonnée aux rails effacés elle a la tristesse d'un spectacle qui aurait mal fini Dressée docile sur son piédestal  tel le souvenir d'un abandon aussi fragile et insignifiante que  la trace d'un pas sous la pluie qu'une blessure au ciel Jalon d'un deuil aux limites de la consolation  

pris sur le fait

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   un banc ne retient ni désirs ni nostalgies il les partage  

lunaire

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Il s'est mis à pleuvoir dans ma tête sous le vent radouci du soir. de vieilles douleurs assoupies  dans le souvenir. Dans la clarté nue de la lune le mur d'ombres des songes les a tues d'un rapide soupir  avant que s'envole le premier oiseau de nuit  

Entre deux eaux

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L'eau attire et repousse mon regard dans un même mouvement. L'onde contient l'élan qui  attire vers elle le corps surpris par son miroitement. Je sais l'eau je la cherche elle a ce pouvoir que je lui accorde qui me captive et me remplit elle a cette beauté sauvage et intrigante qui fait céder en moi les résistances et les tensions feu dérisoire perdu au milieu des flots leçon de survie  

nocturne

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Les voix nocturnes se meuvent derrière les grilles  et les fenêtres fermées. Elles naissent en vagues sous la lueur équivoque de la lune toutes lumières éteintes. Dans la ténébreuse solitude chacun découvre en elles un miroir aux absences et à la mélancolie.  

Cinq fils à tisser les songes

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 J'écoute la tourterelle sortie de l'orage.       Maintenant la nuit n'est qu'une mer de vapeur. Prenant son élan un souffle bondit par la fenêtre.       Reste seule allongée dans la calme de la soirée. Tout se tait et se tend dans l'obscurité.

Ce que l'insomnie offre aux troubles nocturnes

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Certaines nuits d'été éloignent le sommeil chaque heure yeux béants ajoute son étoile de fatigue. Dans la mauvaise volonté  des nuages orageux des restes de batifolage du jour poursuivent lieux et images. Les lignes complexes  du chemin de la pensée se dilatent dans les méandres des ténèbres. Certaines nuits d'été les rêves s'absentent l'obscurité dépouillée s'achève dans un tremblement. Soixante nombre du jour à décompter les minutes et les années.

L'été le long des routes

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L'été brûle tout au bord des routes longues le moindre mouvement à la tombée de la nuit propage dans les roseaux un signe de vie où tremble un désir de fuite   Roselière Port Maubert

se raccrocher aux branches

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A regarder la nuit étoilée pressentiment de l'infini en vague nocturne tu t'imagines le mystère Demain tu t'exténueras  au soleil corolle déployée entre tes doigts clairs un soupçon de colère ne te fera rien regretter

tout est présent

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Le soir en approchant ouvre la porte aux lanternes  et aux chiens de garde de la mémoire. Ces autrefois vivaces ne sont que l'histoire d'une fille aux présents interminables usant les mots à mi-chemin Son extérieur vu d'ici s'écrit en superpositions d'ombres qui harcèlent une même image une même attente  de retourner en ce lieu où elle était présente

en lieu inconnu

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Inlassablement le grain  de nos silhouettes enlise mes paupières Est-ce toi qui t'éloignes ou mes yeux qui ne savent plus te regarder ? J'improvise un pas de côté mais la réalité ne doit pas être ici c'est une autre histoire qu'écrivent mes pas une histoire qui incorpore l'absence qui la faire sienne

ratures

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En marge du cahier s'écrit ce que je ne saurai jamais ce que les nuages qui passent  au-dessus de moi cachent de moi-même. Je m'enquiers des pages manquantes des messages raturés de l'encre transparente des années qui passent Inutile de penser prendre du repos  entre doute et tentation les lignes dictent l'oubli suturent le cahier avant de le confier aux bons soins de la nuit.

(en manque)

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En manque d'iode dans la peau d'un poème de sable à faire surgir la dune  oiseau sur l'épaule La brume des yeux fouille les mots d'algues brunes espère la rumeur  et la vague qui  emportera l'oiseau  Comme s'il suffisait de penser à l'autre monde dans la suffocante torpeur d'aujourd'hui

(Aux trousses d'une ombre)

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Ce soir je poursuis un vieux fantôme  je le traque jusqu'au cœur du songe et si dans le rêve je le retrouve je déciderai de rester avec lui Arrive ! Que je donne de l'ombre et de la consistance à ta présence s'il est vrai que la réalité sait peu de choses la quête de l'illusion servira de boussole Ce soir de petits nuages invisibles envoient des signaux dans mes yeux je prête l'oreille aux tentatives du silence de te réduire à tout jamais en cendres