Articles

Affichage des articles associés au libellé nuit

je suis là

Image
 une vie de plus sur les façades obscures luciole anonyme la ville entasse les vies en petits phares brillants

guette l'aube

Image
 Les ombres de la nuit résistent qu'importe les rêves fanés dans l'éternel balancement des cimes le désir foudroie le clair-obscur des âmes Impression de ranimer une voix morte d'exhumer les mots premiers les ombres titubent et nous avec les matins de profond silence Les ombres de la nuit résistent mais voici la main qui effleure la peau enflammée de l'écorce et l'embrasement déshabille la forêt 

marches nocturnes

Image
J'aime marcher dans mon quartier quand la vie se vide la marche n'est acceptable en ville  qu'à la nuit tombée si éloignée de la forêt qui aime la clarté Les trottoirs dressent un peuple rigide hors de l'effervescence humaine entre deux labyrinthes obscurs dos d'immeubles ou haies hantés par quelques bêtes secrètes Je regarde le lent passage  des nuages sur les lampadaires les petits bois urbains ont  des tremblements vert trouble aux feuilles à naître Sommeillent là des présences d'êtres fragiles croisées d'autres soirs  silhouettes familières unies  un bref instant à mes yeux attentifs ombres pour mes pas A la lumière confuse les couleurs périssent me reviennent des pensées vers quelques morts ou vivants que j'aime

cartographie céleste

Image
La nuit porte ses fruits en archipels d'étoiles patients compagnons d'éternité aux grains de presque rien accrochés à nos yeux s'offre le globe lumineux calme et rassurant l'infini serait redoutable privé de la carte  des constellations un néant abandonné de ses imperceptibles vibrations 

remue la cendre

Image
Certains ciels en douloureux étonnements entrechoquent réalité du jour finissant et rivages lointains oubliés plus tard  quand l'obscur n'obligera plus le regard les vieilles cendres libérées de la tourbe s'envoleront le feu reprendra  

mémoire de rives obscures

Image
fraîcheur matinale la mer jusque dans les yeux en nappes claires sous les lambeaux de la nuit encore un jour à ouvrir

l'étrange rencontre

Image
à O. La ville la nuit balaie les contradictions du jour l'œil prend la pose  questionne chaque petite fenêtre dans son rectangle Tant de forêts confuses  cherchent un sens aux étoiles on voudrait que la ville s'endorme mais elle persiste dans l'étrange rencontre  

dépôt de garantie nocturne

Image
  Tout le jour j'ai lissé le visage du ciel écouté le souffle chaud de ses lèvres fiévreuses une larme au coin des yeux Le corps trouve sa fin dans le sommeil Ainsi le veut la nuit dans la nudité de ses ombres rien en elle où je ne déchiffre l'inutile nécessité d'être

à l'heure verdâtre

Image
La première heure me prend enfermée dans la nuit loin dans l'idée creuse de vies antérieures Ai-je vécu ce qui se dénoue dans l'heure verdâtre moi dont les rêves ont fui  un jour surpris par la mort A l'heure la plus folle même le songe se tait une dernière violence de la nuit dégage de familières fumées ce qui n'était que délire resplendit 

fêlure

Image
Rien n'est rose quand la nuit tombe rien n'est facilement transcriptible faute à la petite fêlure  qui vient distordre le rayon de la pensée faute au goût amer de la révolte  passagère d'un jour si vite oubliée Faute ou grâce ? Les yeux tombent derrière les carreaux imparfaits un abri aux petits mensonges si vite esquivés

conque nocturne

Image
Lune grêle œil nocturne de murmures tus la lucarne dans sa pâle  stupeur divague enlace l'ombre Dans le cortège des livides néréides nocturnes la conque brillante gobe de sa bouche triste le rêve absent Instant d'un bref frisson  

rentrer de nuit (suite)

Image
Les anges égarent leurs ailes  errant dans le noir à la recherche  de leur route entre les lucioles fluorescentes d'un désir ranimé par le faisceau cru des phares Nul repère  je ne sais où tu te trouves seuls quelques animaux plus sauvages que moi osent défier l'image rêvée plus grande le souvenir

rentrer de nuit

Image
Je ne sais ce qui m'émeut autant dans le halo triste coincé entre les ombres de la forêt Tout est si fragile la nuit tout est si tenu un rien nous fait basculer Rentrer de nuit est une lente descente en soi un obscur désir de sauvage  

étoile

Image
 Une étoile suffit-elle à la nuit pour être nuit ? Quand tu éteins la lampe les yeux ouverts tu vois bien la forme des choses tu entends l'équivoque de la lumière Réalité ou rêve ? Mémoire ou vision? Quelque chose dans l'étoile dit la nuit  il suffit d'y penser.

lecture la nuit

Image
Écrits sur l'immense noir les mots de l'astre volage disent clairement pendant que tu dors l'énigme. Rêve. Demain prisonnier du réel tu ne les reconnaitras pas.  

coup de froid

Image
Tu vois au loin le soleil givrer les fenêtres bleues toutes les issues comme si le ciel voulait envahir l'espace Tu cherches ta main pour contenir le tremblement le fais disparaître dans un mélange de souvenirs et d'oublis que tu serres dans tes bras  

sas

Image
Le long du canal les arbres brisés côtoient des mousses et des lichens en bandes vertes, dans le territoire rétréci du sas elles rêvent mollement à la conquête de rives sauvages. Il flotte à l'entour une humidité insistante où rien ni personne ne vient rompre le froid reflet, sur les pierres noircies de curieux signes et scarifications scellent une langue d'insectes aquatiques estropiés Ainsi faudra-t-il forcer le regard à se détourner et continuer le chemin loin de l'eau sale sans horizon, laisser à l'imaginaire les vieilles peausseries l'histoire n'ira pas plus loin dans l'eau trouble traînées vertes dans le reflet troublant gît la mémoire

lueur

Image
Lune fragile amie de la nuit quelle direction prendre sous ta pâle lueur  si présente et pourtant bientôt tue Dans l'absence soudaine   - solitude obscure née d'une amnésie de tous repères - se glisse un rêve sans angoisse mesure d'une paix fragile un instant égarée  

insomnie

Image
 Certaines nuits guettent le sommeil lui jouent des tours de passe-passe, l'air est lourd, le drap épais. La lune l'œil glauque nappé de brumes tardives force les interstices du volet. Ces nuits-là, le sommeil exténue la pente descente obscure, entre abandon et appréhension. Il n'accompagnera le corps qu'à la première rosée.

prétextes

Image
Parce qu'elle était là et que sa main tâtonnait vers son visage et plus tard parce qu'elle aima regarder entre les arbres le rire tremblant du soir. Parce que la lumière  venait de basculer l'enveloppant de pénombre et que les hautes branches feraient refuge à ses silences  au plus profond de la nuit.