marches nocturnes




J'aime marcher dans mon quartier
quand la vie se vide
la marche n'est acceptable en ville 
qu'à la nuit tombée
si éloignée de la forêt qui aime la clarté

Les trottoirs dressent un peuple rigide
hors de l'effervescence humaine
entre deux labyrinthes obscurs
dos d'immeubles ou haies hantés
par quelques bêtes secrètes






Je regarde le lent passage 
des nuages sur les lampadaires
les petits bois urbains ont 
des tremblements vert trouble
aux feuilles à naître

Sommeillent là des présences
d'êtres fragiles croisées d'autres soirs 
silhouettes familières unies 
un bref instant à mes yeux attentifs
ombres pour mes pas







A la lumière confuse
les couleurs périssent
me reviennent des pensées
vers quelques morts
ou vivants que j'aime

Commentaires

Enregistrer un commentaire

A lire ou relire

pas d'inquiétude

on ne va pas se genêt

allée et venue

presque inaperçu

l'art du point de jour