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Notes estivales (2)

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 Arrivées et départs rythment la saison chaude comme autant de quêtes et de désirs renouvelés. Le chat guette une proie mollement, les arbres baissent la tête, le ciel se désespère du plus petit nuage, est-il nécessaire d'espérer pour entreprendre? Liberté du matin. J'écoute le chant des oiseau, à mi-chemin du sommeil. Leurs appels glissent dans l'ombre qui respire. Accord. Tristesse. Appels impérieux. Pourquoi quitter le sillage des émotions de la nuit pour les chuintements du jour. Les larmes du départ ne sont jamais inutiles...

notes estivales (1)

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 Revenir sur ses pas n'efface pas le parcours le souligne juste un peu plus (Mimizan 22h) La tranquillité des matins d'été repose sur l'harmonie du chant des oiseaux (Mimizan 6h) L'oreille qui se sait seule n'entend pas si on la siffle ou si certaines fréquences avec l'âge  deviennent moins perceptibles doit-on en déduire que l'on devient sourd ou moins réceptif à certaines sollicitations ? (...)

Rencontres matinales

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Rien d'extraordinaire, mais l'ordinaire ne l'est-il pas si l'on prend le temps de l'observer ? Je photographie depuis des années les mêmes lieux à la recherche de nuances, de disparitions ou d'éclosions, chaque sortie me réserve une ou plusieurs surprises : une attitude, une teinte, un chant, un œil aux aguets.  Aujourd'hui, si le chevreuil croisé n'a pas daigné ressortir de son fourré malgré ma patience, les odonates m'ont offert un joyeux ballet le long des étangs. Pour tout savoir et reconnaître les odonates  https://www.anvl.fr/petit-monde-libellules/ Je repartage une photo d'un cœur copulatoire d'Agrion prise le 21 juin lors de la sortie kayak sur le canal de Lacanau au Bassin

micronotes

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post-it ou micro-pense-bête Je laisse dans mes poches depuis tant d'années des billets que mes mains ne peuvent échapper aux petits carrés de papier. Je me souviens de chaque jour, de chaque lieu, des personnes qui m'accompagnaient avec une précision diabolique, comme si ces modestes tickets étaient un concentré de ma mémoire, un fil à tirer. Réparer un oubli en forme de micro-algues  parce que je ne voudrais pas qu'un passant-par-ici croit que l'océan que je glorifie à longueur de photos ne mérite pas qu'il vienne s'y baigner... http://www.sirtin.fr/2013/02/15/dou-viennent-les-mers-de-mousse/ https://fr.wikipedia.org/wiki/Phaeocystis#R.C3.A9partition micro-confidence  confidences galantes? étrange se revoir jeune le temps de l'éclat d'un rayon sur le dos de la main d'un regard amoureux réinventé derrière les yeux

Notes de pluie

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Mauvaise humeur. Lorsqu'on travaille, chaque matin se ressemble : mêmes horaires, mêmes rituels de lever, même odeur de café à la même heure, ... Il en est ainsi depuis des dizaines, voire des centaines d'années. Une habitude, pourtant, a évolué, l'homme qui sortait sur le pas de sa porte de bon matin pour humer l'humeur du temps, n'ouvre plus de porte, ni de fenêtre mais un écran avant de chausser ses bottes de pluie. Et j'ai la stupéfaction de voir arriver des enfants de six ans à l'école en petite tenue par un froid glacial ou temps de pluie. " Maman a regardé la météo, il faisait soleil." A quand l'animation auditive qui fera foi du bruit de la pluie sur le toit ? Chagrine ? L'automne nous prive de lumière, de volées d'oiseaux mais pas de pluie. Tout s'obscurcit,  jusqu'au moindre pigeon qui tourne la tête. J'ai toujours trouvé la fin de ce premier trimestre scolaire maussade. La vie du jour trop remplie

Notes d'automne

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Il y a des roches qui retiennent l'écume et d'autres qui s'en moquent. (Faut-il batailler pour ce qui nous fuit ou pour ce que nous redoutons ?  Soyons heureux de nous poser la question, preuve que nous sommes bien vivants.) On dit que l'on voit ce que l'on a envie de voir, que les mêmes événements se reproduisent au même endroit. Il est vrai que nous ne cessons de marcher sur nos traces. Je te vois et tu ne me vois pas. Au jeu du chat et de la souris, nous nous égarons, nous nous perdons. Nous retrouverons-nous ? Le regard se pose en dépose de ce que nous espérons voir, le regard se tourne vers où nous voulons entendre, le regard est aveugle s'il ne suit pas l'émotion. (pénombre sur la grande bleue depuis les hauteurs de St Paul, Octobre 2019) "Il existe des peintres qui ont le pinceau sans posséder l'encre, et d'autres qui possèdent l'encre sans avoir le pinceau ; ceux qui ont la technique sa

Notes de rentrée (suite et fin)

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La rentrée s'attarde au rythme d'un été presque indien. Septembre tout entier est mois de transition. Au jardin, les nuits fraîches deviennent presque froides et font tomber les feuilles. C'est le prunus, premier fleuri qui jette à terre ses larmes lie-de-vin presque noires. Brrr, on ressort les bonnes couvertures en laine ! dans la marmite pommes et coings en compote bonbon d'automne Prendre notes automnales des couleurs du printemps pour faire semblant d'oublier l'hiver à venir... ************** Longtemps que je n'avais pas lu un recueil de nouvelles qui "m'accroche" autant. Cadeau d'Hervé, je retrouve dans Le faussaire de Xu Zehen des accents des Gens de Pékin de Lao She. Né en 1978 dans le Jiangsu, Xu Zechen a étudié la littérature chinoise à l’université de Pékin où il vit actuellement. Auteur de trois romans et d’un recueil de nouvelles, il a remporté de nombreux prix littéraires et a été sélectionné par 

Brèves de rentrée

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Prolonger, s'étirer, retarder (s'attarder ? ), différer ou s'en/remettre, repousser, atermoyer, surseoir, reculer (sans s'excuser) pour s'offrir aux dernières chaleurs en se lovant dans les nuances de l'été finissant... Dans la série "les temps changent" (et nous avec !) réflexions sur le vif et le dos du campeur : - l'itinérance est reconnue comme une demande, de plus en plus de campings proposent des emplacements à prix réduit vélo+ tente rando, chouette ! - camper oui, mais original , de plus en plus de campings proposent des hébergements qui mettent en avant l'originalité reconnue comme une demande. Mon grand-père serait mort de rire en voyant de jeunes couples caqueter dans des poulailler perchés Et vive la tradition ! Ralentir, terme paradoxal de notre "formidable" époque ! Alors que chacun veut tout vite et en quantité, ce même chacun cherche par tous les moyens à atténuer les effets du temps (qu'

Notes estivales (4)

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 Les jours raccourcissent et je songe avec délice au plaisir proche d'errer au mois de septembre. J'aime les soirées courtes et fraîches de fin d'été, elles ont le grain et la nostalgie des vieilles photos. Bouricos, déjeuner sous le vieux chêne. La table posée sur des tréteaux est recouverte d'une toile cirée rayée sur laquelle les pèlerins de passage s'accoudent dans le respect et la paix du lieu, instant simple et pur comme j'aime. L'éloignement volontaire est le meilleur atout de l'oubli. Rien ne filtre dans les combes des Causses, dans les pierriers. Les bories restaurées ne gardent pas trace du vignoble ancestral ; la forêt a avalé jusqu'à la raison de leur architecture. Les jours, les semaines, les mois, loin de l'évocation donnent aux souvenirs et aux sentiments la fadeur qui appelle le désintérêt. Pourtant, toi qui lis, as-tu remarqué combien la proximité quotidienne peut jouer de l'oubli ? " C'est qu'on

Notes estivales (3)

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Lire à la plage me rend fainéante. Il y a quelques années, j'enchaînais les bouquins allongée sur le sable. Aujourd'hui, la plus petite nouvelle dure, dure, dure des heures tant mon esprit vagabonde et se laisse envoûter par le chant des vagues. (Une des raisons qui me font préférer l'Atlantique à la Méditerranée, j'y reviendrai...) (entre autres, il a quand même fallu tenir 3 semaines !) Après plusieurs mois à m’intéresser (en dilettante) au monde des araignées , je suis toujours stupéfaite du nombre infini d'espèces ! Trouver un endroit où planter sa tente, vierge de toutes animations et dans un cadre verdoyant devient compliqué. Fin de beaucoup d'aires champêtres, elles cèdent à la mode écolobobo et des vieux campings municipaux où tu dois pister pour foncer à la douche. (Une pensée pour la postière de Rosnay en Brenne qui cumulait deux boulots, fallait pas la rater pour avoir un pain de glace !) Camping municipal Rosnay Confitures d'été

Notes estivales , d'un regard naît la lumière (2)

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J'observe le lent flétrissement des fleurs d’agapanthe, quinze jours et toujours autant de bleu. De quoi faire rougir de jalousie un coquelicot ! Un bio de Stevenson terminée et je reste sur ma faim. Je voudrais lire ses poèmes, rien ou si peu en dehors des poèmes enfantins. Chants du voyage aux Belles Lettres indisponible, beaucoup trop cher d'occasion. Si quelqu'un veut s'en défaire, suis preneuse ! Nous regardons les oiseaux, petits êtres charmants et sauvages avec ravissement. Pourtant leur comportement a souvent de curieuses similitudes avec le nôtre. Le curiosité était plus forte que la crainte pour l'aigrette qui précédait mon kayak le long du Courant et les moineaux de plus en plus entreprenants, quémandent leur part de mie de pain dès que je m’assoie sous l'arbre. Curiosité et recherche de la facilité, deux travers de notre époque. Petits et grands bonheurs sur le sable natal : regarder les mouettes rieuses frôler la vague, sculpter le sab

Notes estivales, d'un regard naît la lumière ( 1 )

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Lagunes cachées, jardins oubliés, forêt rempart vivant, le pays le plus simple peut être de cocagne. Tout l'après-midi  j'ai regardé rouler les vagues furieusement. Le soir, les mouettes rieuses volent toujours du Sud vers le Nord. Certains sujets n'ont pas besoin d'être questionnés, ils portent en eux réponse naturelle et définitive. Chacun les siens, et la vague continuera à déferler et la mouette suivra sa route. Route des hauts de Mimizan, juillet 2019