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Affichage des articles du août, 2020

Je ne vais pas te raconter d'histoires

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Les histoires accélérations inutiles du courant qui s'ennuie toujours présentes sans cesse renouvelées une précaution de la pensée par crainte d'agonie  

suivre les contours du vide

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Tu me parles du vide de sa lourdeur que tu traînes un sac à dos trop grand balancé au vent Je te parle du non-choix de son évidence qui t'entraîne besace rivée à l'épaule au long chemin Combien d'heures creuses avons-nous passé et passerons-nous dans la voluptueuse transparence de l'abandon ? Pourtant rien en nous ne sera jamais vide même pas notre silence

Pas de panique

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J'ai chaussé mes sandales et me suis mise en route sans me retourner Partir sans rien dire Il faut s'éloigner  de ce que l'on aime pour savoir le regarder Partir pour mieux revenir

Mots des flots

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Un jour quelqu'un a murmuré à mon oreille le nom des vagues et des courants.  J'ai appris les mots des flots prononcé chaque syllabe de l'écume. Cette langue immense se lit sur les lèvres libres du vent qui  tempête. Demain ma voix trouvera refuge  dans la sourde rumeur de la  mer.

Où coule serein l'été

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Certains jours d'été attendent l'automne ils portent en eux la chute des feuilles une odeur de sève fatiguée du chant des oiseaux. Alors je trouve refuge dans le présent de mon pays pour qu'il égrène longtemps sous mes pieds ses balades de jeunesses familières. Au fil du vent qui soupire en moi j'espère garder ce qui ne brûlera pas des derniers soupirs de l'été dans le feu  de la mémoire.

délices d'été

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Je hume le matin à travers le feuillage le miel de la nuit s'épuise lentement d'avoir trop donné aux rêves   Dans la trouée bleue l'esprit erre en apesanteur un vol d'oiseaux manque et déjà dans la forêt l'odeur des mûres parle Une pensée cherche  le fruit qui exulte  la résine et la pigne la figue juteuse surprise tendres légèretés à cueillir la journée 

odeur

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Une odeur légère reconnaissable flotte de la forêt jusqu'à la dune. Août traîne ses nuages gris dans  un ciel de bleu pur et l'océan verdit  usant le sable Odeur paradoxale d'une rentrée qui ne sera qu'une contrariété du temps Je lève un pied puis l'autre sur le chemin ramasse  quelques apparences les glisse  dans ma silhouette  il semble pourtant que ce soit vrai demain je serai encore ici

Aimer ce dont on ne peut se séparer

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Au nom murmuré les flots déferlent. J'ouvre les yeux et je vois son ombre. J'aimerai toujours ce dont je ne peux me séparer et j'avancerai encore du bois  vers cette dune. Dans les recoins de l'âme résiste là où coule la source du souffle une envie d'exister malgré le chagrin qui s'attarde.

Tanka de l'aigrette

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du bec et de l’œil parfaitement outillée discrète elle guette le temps perd sa mesure face à l'immobilité Tant d'heures dissoutes en divagations et contemplations...  Je soupçonne l'aigrette de, parfois, céder à la tentation.  Sinon, pourquoi, alors qu'elle semble pêcher, pousse-t-elle le même petit cri que moi lorsqu'elle est dérangée ?  

les galaxies de l'enfance

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Mes galaxies de l'enfance ont des étoiles qui se dévoilent l'une après l'autre dans ma vie d'adulte De beaux souvenirs parlent me retiennent un instant dans le bel âge de l'insouciance je me blottis D'autres astres brillants naissent dans la candeur des premiers pas et le tendre rire des jeux ma vie se vide A sept mois, mon petit Gustave est fraîcheur du rire et vérité du regard ; aujourd'hui je lui ai involontairement"emprunté" son petit jouet. J'en suis ravie !  

tristesse

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Si parfaite tristesse qui d'un petit tremblement de la lèvre se soulage dans un soupir. L'été se débat dans les feuillages glisse perplexe sur la suite des jours Déjà le déclin s'annonce et la tristesse installée au coeur  suit la courbe des branches. Elle qui refusait l'oubli a depuis longtemps  au pied de la dune perdu  le combat des absents. Temps de grandes marées , l'eau mange la dune

tanka du cormoran

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des années perché sur la plus haute branche en gardien du pont être grand n'est pas gage d'une belle hauteur d'esprit Chaque année, lors de ma petite exploration du courant de Mimizan en kayak, , je retrouve perché sur la même branche le  grand cormoran , fidèle au poste. Protégé, mais considéré par beaucoup comme nuisible, sa population ne semble pas varier ici. En Brenne, ce grand pêcheur qui fait des ravages dans les étangs, n'est pas très apprécié.  

dans l'ombre de l'arbre

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 Aujourd'hui pour la première fois le soleil a capturé l'ombre dans l'arbre avec une convoitise qui frisait l'insolence. La journée s'annonçait identique à toutes celles qui avaient précédé traînant sa fatigue entre les branches  lasses. Une troupe de moineaux affolés par l'odeur des figues surchauffées envahissait sans pudeur ni retenue l'espace. En un instant le vert s'est imposé intense et immobile dans la clarté  aujourd'hui pour la première fois le soleil hésita.

tanka du gravelot

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en bord de laisse la faim défie le risque dans l’œil du gravelot demain garder le plaisir de cultiver les envies   Gravelot à collier interrompu, Mimizan plage sud Occupé à fouiller dans la laisse, il semble oublier le marcheur. Pourtant, le regard guette, le corps est en alerte.    

prélude à la nuit

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  Pas de panique deux ou trois petits insectes volaient en tous sens se heurtant aux parois de la lampe. Il était tard. Le soleil en se couchant avait tu le vent le murmure de l'océan remplissait la chambre d'un doux frôlement qui se répandait sur les draps. Tout était calme. Il apparut plus tard dans la transparence de la nuit que quelques fantaisies s'étaient glissées dans le halo du sommeil. Rien qu'une vraie lueur.  

sans anabolisant

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vent compagnon de la marée descendante jamais ne faiblit les éléments se gravent dans le métabolisme  

Noyade

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Tu avances prudente dans l'évocation  peur de perdre quelque chose dans l'espace calmé de la photo. Et qui pensais-tu surprendre à part toi ? Un ciel trop clair un arbre et des ballots de paille. Sans le moindre scrupule tu les laisses noyer. cette belle journée où il ne s'était rien passé.  

jaune à déguster

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Quand le jaune s'ébat entre de tendres soupirs verts c'est l'été qui dans ses éclats invite les yeux La promesse colorée remplit le jardin d'une pudeur de papillon effarouché sans un bruit L'air se replie dans les mains de l'ombre un goût de lumière se fane le soir venu  

invocation

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La terre promise n’apparaît que les soirs de peu de vigilance quand l'obscurité surprend le rose l'image première surgit de  l'impalpable. Une faiblesse saisit le coeur où l'enfance patiemment a niché le souffle coupé par l'irruption on s'agrippe à ce mince fil lié  au destin.

Cinq fils à tisser les songes

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 J'écoute la tourterelle sortie de l'orage.       Maintenant la nuit n'est qu'une mer de vapeur. Prenant son élan un souffle bondit par la fenêtre.       Reste seule allongée dans la calme de la soirée. Tout se tait et se tend dans l'obscurité.

Ce que l'insomnie offre aux troubles nocturnes

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Certaines nuits d'été éloignent le sommeil chaque heure yeux béants ajoute son étoile de fatigue. Dans la mauvaise volonté  des nuages orageux des restes de batifolage du jour poursuivent lieux et images. Les lignes complexes  du chemin de la pensée se dilatent dans les méandres des ténèbres. Certaines nuits d'été les rêves s'absentent l'obscurité dépouillée s'achève dans un tremblement. Soixante nombre du jour à décompter les minutes et les années.

une vague ressemblance

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Soif

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Traces subsidiaires des gouttes sur la poussière du chemin  Il y a dans le cri de l'oiseau  assoiffé guettant l'averse et dans le vol discret de l'insecte affolé la même langueur que dans le pas  du brocard égaré en plein champ sous le plomb de l'après-midi Une rudesse gagne les prés les mains tremblent de soif

Brenne en haïku (fin ?)

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Gaïa surchauffe dans l'air irrespirable un rien fait ombre Refaire le chemin, suivre la piste, demande une abnégation de la mémoire. Sinon, à quoi bon revenir sur les traces. Il est curieux de constater combien la mémoire est sélective et protéiforme. Retour à Chaumont, les images se bousculent et me bousculent.

Brenne en haïku (encore)

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pic de chaleur confondus dans le reflet l'homme et l'animal Anesthésiés, nous avançons dans la vie en essayant d'éviter les embûches que nous tend la vie. Parfois, un événement, une rencontre nous donne la force de sortir de notre torpeur et nous faisons preuve de ressources que nous n'aurions jamais soupçonné, nous, toujours un pied au bord du précipice.

Brenne en haïku (suite)

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 plaine de miel bruissante de lumière cendres de l'été Métamorphose du regard,  l'oeil ouvre et décrit l'instant. Le mot volontaire complète ce qui deviendra le seul recours de la mémoire sensuelle.

Brenne en haïku

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le calme nourrit le regard dans les branches pas un nuage Les migrations estivales appellent des arrêts, des pauses, des haltes dans le corps et dans la tête. Ce sont des temps à vivre autrement et autre chose. Qui mieux que le haïku peut ressentir ces instants de recomposition de soi.

À l'ombre de soi

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Cesse de te questionner ni l'ombre ni la lumière n'ont de réponse  à ce quelque chose qui hante le chant que tu t'aies fabriqué Paupières mi-closes tu peux continuer longtemps à susurrer tu ne seras jamais  rien de plus que le témoin de toi-même

eau de vie

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Le ruisseau  ce bonheur qui court dans l'herbe j'y respire la fraîcheur du tourbillon joyeux compagnon de mon père du père de mon père et son grand- père  Courbée sur l'eau je me reconnais dans le flux du cycle mémorable

chef d'oeuvre en péril

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Avec ferveur ou résignation je consens à vivre suspendue au-dessus de mes gouffres combien de désirs cherchant écho   combien d'appels de douloureux réveils  sans cesse ébranlée mais toujours debout dans la faille de ma mélancolie je résiste innocente Blaye, mur côté fleuve avant travaux de consolidation

un désir d'oiseaux

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Sur les rives ombragées de dizaines d'étangs retrouver plumes et becs dans le petit matin frais ou le soleil couchant Se perdre dans les voiles de verdure et respirer la pureté d'un envol  Tout à coup courbée sur l'eau percevoir  une palpitation surprise d'être bien vivante Retour en Brenne