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allée et venue

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On y croyait il y avait tout les ombres faisaient l'affaire pas d'autres échos que nos pas   –   alors pourquoi ce pincement    –   le chemin des ombres mène  le coeur où il veut dénoue les chevelures et côtoie les édifices sans se soucier de laideur les douces paroles de la saison nous berçaient à l'entrée des villes ou au coeur des forêts nos souffles à l'écoute de la légende des fleurs – qu'importe leur fausse notes – on y croyait on était heureux Photo M.

presque inaperçu

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il vient sans raison né d'un frisson petite histoire  presque inaperçue  dans un lieu sombre l'image sonore du verre sa partition pour l'autre oreille celle qui attend tapie celle que l'on tait né d'un rien anodin sans écrin sur la dune  l'odeur subtile se fait goutte versée à l'œil vite humide  trop émotif des années plus tard cartographié le frisson écrit le passage secret chemin de l'esprit du souvenir Si le chemin s'oublie la lumière qui l'éclaire reste   

l'art du point de jour

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Le soir offre dans sa pénombre de belles excuses à l'effacement de nos faux fuyants le  regard libéré se tourne v ers  ce qu'il refusait  de voir l'esprit fouillant ses méandres croit aux vrais choix  de vie  la nuit peut alors broder chacune de nos faiblesses d'un ourlet sans points de jour  

on ne va pas se genêt

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Que l'on aime donc que l'on aime de toutes les couleurs de toute sa force quelque soit le terrain ça pousse ça croît  et ça meurt certaines fleurs sont plus belles sur la caillasse que sur l'herbe si admirables sous la pluie qu'elles font oublier la légèreté  du rayon de soleil on ne demande rien  à une fleur on ne lui reproche pas sa couleur  ou sa forme que l'on aime donc ainsi ça pousse  ça croît et ça doit mourir

pas d'inquiétude

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Un bout de ciel n'a pas besoin d'adresse l'oiseau qui le traverse sait que nulle frontière ne l'arrêtera –  l'oiseau a-t-il l'idée de la frontière  – Un bout de nuage dans le tomber du jour la couleur qui le teinte n'a de signification que dans  sa fraction de seconde –  faut-il se souvenir de l'endroit exact  – Deux yeux qui regardent l'oiseau et le nuage figés dans l'instant photographié confient à l'esprit liberté de l'oiseau  et force du nuage

oublier l'arbre

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à Cédric B. Le chêne de toute sa ramure un jour fera place au ciel Arbre oublié arbre familier Comme quand s'ouvre le regard paysage éclairci chemin déblayé  

fermeture éclair

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Les yeux clignent pour éviter de voir les oreilles s'étourdissent à ne pas entendre je reste donc je suis j'évite de bouger dans l'instantané d'un non regard le relation s'est close  fin de la rencontre remise à zéro obligatoire ne pas prendre le risque lèvres celées dents serrées trop têtue pour être honnête facilité ou peur et tu questionnes les lignes défensives érigées en forteresse les yeux clignent et te voient les oreilles s'ouvrent et t'entendent tu restes donc je suis évitons de bouger

la course

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La vie te tient la vie de rien dans la peau lises de la vague du soir dans la course inutile de chaque jour quelqu'un est venu te voir et tu l'as déjà oublié remisé au non souvenirs aux rencontres ratées la vie te tient mine de rien dans le chant du coucou ou de la huppe dans l'épaisseur de l'air coincé derrière ta glotte avec cela et tout le reste tu te dis qu'il faudra oui il faudra un jour que ça s'arrête la vie te tient tu n'y peux rien 

entre deux pierres

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gauche sur des cahots du chemin mon pas prétend s'affranchir de l'emprise du dédale cherche des portiques de soleil levant faut il toujours monter pour repousser les murs sortir des impasses s'offrir au ciel monter et consentir au silence où se surprendre pour que sorte un désir  entre deux pierres la lumière offre des prodiges qui déploient mes ailes  

presqu'aquatique

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Si partie très loin j'oublie les courants originels et ne considère quelles eaux guident ma nage je sais où la patience du coeur m'attend Nulle question n'inquiète la mémoire lacustre le temps retourne invariablement à la dune