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Affichage des articles du 2024

allée et venue

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On y croyait il y avait tout les ombres faisaient l'affaire pas d'autres échos que nos pas   –   alors pourquoi ce pincement    –   le chemin des ombres mène  le coeur où il veut dénoue les chevelures et côtoie les édifices sans se soucier de laideur les douces paroles de la saison nous berçaient à l'entrée des villes ou au coeur des forêts nos souffles à l'écoute de la légende des fleurs – qu'importe leur fausse notes – on y croyait on était heureux Photo M.

presque inaperçu

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il vient sans raison né d'un frisson petite histoire  presque inaperçue  dans un lieu sombre l'image sonore du verre sa partition pour l'autre oreille celle qui attend tapie celle que l'on tait né d'un rien anodin sans écrin sur la dune  l'odeur subtile se fait goutte versée à l'œil vite humide  trop émotif des années plus tard cartographié le frisson écrit le passage secret chemin de l'esprit du souvenir Si le chemin s'oublie la lumière qui l'éclaire reste   

l'art du point de jour

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Le soir offre dans sa pénombre de belles excuses à l'effacement de nos faux fuyants le  regard libéré se tourne v ers  ce qu'il refusait  de voir l'esprit fouillant ses méandres croit aux vrais choix  de vie  la nuit peut alors broder chacune de nos faiblesses d'un ourlet sans points de jour  

on ne va pas se genêt

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Que l'on aime donc que l'on aime de toutes les couleurs de toute sa force quelque soit le terrain ça pousse ça croît  et ça meurt certaines fleurs sont plus belles sur la caillasse que sur l'herbe si admirables sous la pluie qu'elles font oublier la légèreté  du rayon de soleil on ne demande rien  à une fleur on ne lui reproche pas sa couleur  ou sa forme que l'on aime donc ainsi ça pousse  ça croît et ça doit mourir

pas d'inquiétude

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Un bout de ciel n'a pas besoin d'adresse l'oiseau qui le traverse sait que nulle frontière ne l'arrêtera –  l'oiseau a-t-il l'idée de la frontière  – Un bout de nuage dans le tomber du jour la couleur qui le teinte n'a de signification que dans  sa fraction de seconde –  faut-il se souvenir de l'endroit exact  – Deux yeux qui regardent l'oiseau et le nuage figés dans l'instant photographié confient à l'esprit liberté de l'oiseau  et force du nuage

oublier l'arbre

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à Cédric B. Le chêne de toute sa ramure un jour fera place au ciel Arbre oublié arbre familier Comme quand s'ouvre le regard paysage éclairci chemin déblayé  

fermeture éclair

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Les yeux clignent pour éviter de voir les oreilles s'étourdissent à ne pas entendre je reste donc je suis j'évite de bouger dans l'instantané d'un non regard le relation s'est close  fin de la rencontre remise à zéro obligatoire ne pas prendre le risque lèvres celées dents serrées trop têtue pour être honnête facilité ou peur et tu questionnes les lignes défensives érigées en forteresse les yeux clignent et te voient les oreilles s'ouvrent et t'entendent tu restes donc je suis évitons de bouger

la course

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La vie te tient la vie de rien dans la peau lises de la vague du soir dans la course inutile de chaque jour quelqu'un est venu te voir et tu l'as déjà oublié remisé au non souvenirs aux rencontres ratées la vie te tient mine de rien dans le chant du coucou ou de la huppe dans l'épaisseur de l'air coincé derrière ta glotte avec cela et tout le reste tu te dis qu'il faudra oui il faudra un jour que ça s'arrête la vie te tient tu n'y peux rien 

entre deux pierres

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gauche sur des cahots du chemin mon pas prétend s'affranchir de l'emprise du dédale cherche des portiques de soleil levant faut il toujours monter pour repousser les murs sortir des impasses s'offrir au ciel monter et consentir au silence où se surprendre pour que sorte un désir  entre deux pierres la lumière offre des prodiges qui déploient mes ailes  

presqu'aquatique

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Si partie très loin j'oublie les courants originels et ne considère quelles eaux guident ma nage je sais où la patience du coeur m'attend Nulle question n'inquiète la mémoire lacustre le temps retourne invariablement à la dune 

L'arbre dans la ville

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Planté dans la chair pierre entre ivresse verte  et ciel immobile il a figé en silence son regret  des voix humides de la forêt  qu'il ne saura jamais  un arbre un arbre né des pavés et de l'asphalte noire remous de mousse et de sève enserre de ses bras l'enfant de la ville

belvédère

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En haut du belvédère  elle pense à tous les gens   qui ont vraiment compté et qui s'en sont allés et elle voit la bête morte de loin sa dépouille  parait inoffensive confondue avec sol  les gens et la bête  presque indolores  lui serrent un peu le coeur en haut du belvédère 

sarcelles d'hiver

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Si peu pourrait dissiper notre enrouement intérieur  sur l'étang le cri des sarcelles ne trouble même pas la surface * Sur l’étang le jars, lui, s'entraîne au printemps. Jars

tentation du réel

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Le soir ravit au jour usé son ciel de fumées grises sans chercher plus loin en passant ignorant l'horizon On pourrait se croire ailleurs inventer de nouvelles scènes l'esprit égaré en attente de nuit pourtant un éclair de lumière suffit parfois à ouvrir l'espace réel

indésouchable

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sous l'écorce maigre tous les périls d'une vie proie facile livrée aux syrex sans bras tendus au ciel fin de la résistance  de la lutte pour la place au soleil quel vent perfide  a décidé du terme du combat quelle ombre s'est oubliée si bas coups de sabre et de tabac vermine parasites les écumeurs de sève les profiteurs de bien se paient de l'intérieur

dans la peau des arbres

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En chemin j'ai respire enfin et me suis oubliée dans l'écorce rugueuse du pin familier Rien de bien spectaculaire à décrire ici rien qui intéresse l'autre ou les petites affaires  du monde En chemin du parfum  des arbres est née la forêt  l'oeuvre de la nature est bien plus généreuse que celle des hommes dans la peau des arbres je peux exister  

vitre de ville

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Rumeur de la ville contenu dans la largeur d'un regard tant de lumières et de nuit de soupirs obscurs étoilés au service d'une féérie absurde La nuit peut battre encore aux tempes de pierre sous la lueur joyeuse de la grande roue la substance du désir tournera son énigmatique empreinte encore ce soir un ou deux mots collés à la joue  à travers une vitre

folia

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Dans les premières lueurs du jour  où toutes les agitations du jour naissent juste sur ce fil de pensées encore confuses la note d'un oiseau vénère la lumière folia une sorte de sourire  dans l'aube aimable comme s'il suffisait de penser au soir pour enjamber l'attente

boulafacettes

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Je me demande où être  ici Je sens en chaque mot le poids de la perte dans l'espace de la page entre un ciel trop haut et des pieds collés au sol l'empreinte de vie dans le mot  simple projection de l'esprit

paysage intérieur

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  Voûte des cimes paysage interieur en boîte crânienne  La mémoire des arbres glissent dans le temps  sa réalité tactile Tout ramène au végétal la pensée en mimétisme  renait de sa puissance poétique 

gemmage

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À l'ombre des sentiers familiaux se discerne l'indispensable gemme matière cristallisée qui rassure le tracé sinueux modelé par la main de l'homme l'empreinte des arbres font taire le doute    l'espace authentique ici  lie l'identité des liens à l'écorce

réalité invisible

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l'image cueillie par l'œil recrée la vie à l'endroit  où elle se perd et  la forêt renait  en son vert  dans les bras tendus aux mousses et lichens Je remonte dans la mémoire  du pied au lit humide des feuilles à la main sur l'écorce odorante captive du contresens de l'image  entre paysage réel  et paysage fantasmé

sculpter rouille

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Rien ne se laisse oublier les résurgences de la rouille ne se contrôlent pas Dans chaque mur élevé dans chaque fenêtre percée  les scories du passé poursuivent à notre insu leurs lentes dégradations cartographie des heurts  du monde sur le cuir tendre Tant de friches témoins plus ou moins volontaires et affichés où la rouille inscrit la part éphémère des traces internes menant aux galeries souterraines des sédiments de la mémoire   

polaroid

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[au gris d'un matin  un poème s'est effacé       maladresses et inattentions       sont toujours significatives un autre a pris la place qui couvait son feu] Chaque soir dans l'encre du ciel la hulotte jette son cri Je lève les yeux  sans jamais imprimer autre chose que sa voix Délire aquatique au sein du courant une eau échevelée coud au limon fécond  les stigmates du temps loin de avenir ou du passé Je vois la rive j'entends l'oiseau ne sait les faire  tout à fait miens aveu révélé au papier sensible du poème  de l'impuissance à aller au-delà de soi     

souffle des bois

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L'esprit s'attache à l'obligation du tronc élancement à l'endroit où l'herbe manque il faut procéder à la verticale le regard en harmonie avec la perspective attentif et obstiné Arrivent dans l'air des éléments transportés par le vent lentement ils occupent l'interstice des paupières mi-closes deviennent petits remous de soi Monde vaporeux de la matière intime métamorphose des rêves évanouis l'idée devient geste végétal dans l'élévation et la tension du bois dans le souffle photographié  

enclos sylvestre

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La forêt se terre tel l'animal tapi dans l'ombre forces odorantes tendues  entre ciel et sol rien n'a lieu ni ne bouge ici pas et souffles absorbés d'évidents messages s'écrivent en ce qui se tait à chaque espace retenu nait l'accord  pressenti blotti à fleur de terre où veille le temps vierge