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Affichage des articles associés au libellé naturellement

souffle des bois

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L'esprit s'attache à l'obligation du tronc élancement à l'endroit où l'herbe manque il faut procéder à la verticale le regard en harmonie avec la perspective attentif et obstiné Arrivent dans l'air des éléments transportés par le vent lentement ils occupent l'interstice des paupières mi-closes deviennent petits remous de soi Monde vaporeux de la matière intime métamorphose des rêves évanouis l'idée devient geste végétal dans l'élévation et la tension du bois dans le souffle photographié  

retrouver le goût

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  Promenade sous les branches une autre façon de découvrir le ciel entre les jeunes feuilles d'un vert tendre et la sensation d'être suspendue au souffle court de la brise printanière Sur les bords de la rivière les traces d'anciens débordements nappent le sol d'étranges signes que les pas des promeneurs brouillent sans y prendre garde Imprégné du chuchotement de l'eau et des oiseaux le lieu reprend un instant son aspect sauvage comme si la fine pluie soudaine pouvait redonner goût et fraîcheur   aux petites choses de la vie

automne kaki

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Il y a la guerre  là-bas dans l'arbre volées de cris  et de coups de bec l'affaire est d'importance  chaque fruit gagné un pied de bec à la pénurie  manquerait plus que les pies ou les corbeaux soient de la partie le défense du territoire demanderait des étourneaudrones pour protéger les lignes arrières La guerre couve souvent bien plus proche que l'on ne pense  

libres motifs à pauses

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 l'oiseau s'invente mille branches où se poser libres impromptus j'aime penser la pierre accueillante aux possibles

les dessous de l'instant

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jeu de lumières  vert et bleu se questionnent en naît l'harmonie d'un lieu ou d'un bref instant  tu te sens parfois sortir neuf

à l'état sauvage

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  Je ne sais du monde que ce que mes yeux m'en disent je n'entends des bêtes que l'odeur sortie du sous-bois je ne comprends des hommes que l'idée que je m'en fais Muette de toutes mes syllabes perdues  orpheline du sang de mes ancêtres tout ne serait que lèvres momifiées sans la chronique odorante de mes pas comme cicatrice gravée sur l'écorce de mes mots

visiteur du matin

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 C'est une présence furtive dans les bambous  la vie qui ouvre le jour silhouette d'ombres  et de mystères  une patience dans le jardin harassé par le ciel Aussitôt disparue tu restes suspendue immobile... Guetter une présence est sûrement essentiel pour s'affranchir du vertige du temps

fougères

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Juste comme la feuille belle et franche là où la couleur hésite Horizon et limite de la pensée déposée en l'homme En ces jeux de lumière l'épure du silence poing fermé du terreau Dans son écrin la mémoire des arbres une grandeur à oublier le ciel

naturalisme

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Untel t'attire tu t'étonnes de ces antennes communes que tu classes instinctivement dans ta famille tu observes son comportement y trouves matière à réflexion lui confies ta parenté en toute sincérité avant qu'il ne te dévore et te digère dans sa carapace vide Autrefois tes leçons de choses dessinaient un espace aux heures longues mémoire de la terre aujourd'hui confiée à Wikipédia la marche du monde  devenue effrayante soumet l'innocence à la réalité du nuisible à venir  Pour en savoir plus sur les longicornes de France, une étude passionnante

au pré

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Du vol d'un bourdon ne restent que quelques vibrations Le trèfle l'a cueilli dans le vert du pré voilé d'un soupçon d'ombre Temps passé du bourdon  et temps présent du pré en harmonie scellent ma pensée  

il ne manque rien au matin

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Voilà le matin un intervalle où les idées de la nuit et celles du jour écrivent la métamorphose de l'esprit Entre les feuilles le torrent de l'existence accompagne le chant de la terre tu es sur pieds si tôt pour l'entendre qu'il fait encore nuit

forestière

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Dans la forêt derrière la dune la peau des arbres parle  du chaud dans les veines du désir et de la nostalgie de la rude terre assoiffée. Ce n'est pas l'appétit qui les mène s'ils s'accordent quelques libertés et font œuvre de grâce et d'audace ce n'est que pour tenter de survivre    

... la nature des ville (2)

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Prétexte à coulée le vert glisse ses demi-tons entre les rumeurs  assourdies de la ville Pas un oiseaux pas un insectes tous lentement asphyxiés sous le cynisme du béton même si parfois ...  

...la nature des villes (1)

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L'homme me dit "La nature reprend ses droits" puis il tourne les talons regard sur son téléphone Des ados descendent bruyamment en poussant des cris "Passage interdit, ce n'est pas pour moi" avec un regard de défi. Le vert n'est pas assorti à la ville le vert se noie dans le gris  

sas

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Le long du canal les arbres brisés côtoient des mousses et des lichens en bandes vertes, dans le territoire rétréci du sas elles rêvent mollement à la conquête de rives sauvages. Il flotte à l'entour une humidité insistante où rien ni personne ne vient rompre le froid reflet, sur les pierres noircies de curieux signes et scarifications scellent une langue d'insectes aquatiques estropiés Ainsi faudra-t-il forcer le regard à se détourner et continuer le chemin loin de l'eau sale sans horizon, laisser à l'imaginaire les vieilles peausseries l'histoire n'ira pas plus loin dans l'eau trouble traînées vertes dans le reflet troublant gît la mémoire

jardiner la ville

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Entre deux réverbères et quelques pavés l'herbe folle ou le pois de senteur opposent à la ville leur verte persévérance Dans les tunnels jardinés en grottes apaisantes bruit de la ville et du musée étouffés l'éphémère dialogue végétal minéral une (dés)illusion ?  

crépusculaire

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sous le ciel de l'après-midi crépusculaire le poids des nuages est inexplicable l'éclat brut et huilé de l'océan semble étouffer sous la clarté d'un gris quasi indécent je connais ce souffle court du ciel cette intensité annonciatrice d'un chaos proche comment résister à cette beauté silencieuse et compacte comment ne pas tracer sur la ligne de l'horizon surligné de noir des mots à la limite de l'effacement   

fontaine

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Chant de l'eau  au détour de la rue à voix basse l'appel des gouttes là-bas dans l'ombre d'un mur inonde la petite place. La fontaine est un îlot à l'esprit léger dont je ne sais pas grand chose, elle me rappelle une joie aux parfums fleuris où flottent des cheveux gris.  

temps végétal

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Heureux de briller  le pont s'incline sur l'eau Tu dis que tu gardes de l'enfance le souvenir de prés boutons d'or de fleurs sous le menton Le pont vermoulu avoue son âge, invite à fuir Dans le jardin sans clôtures toutes les issues sont possibles au temps végétal  

petits paradis

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certains jours légers éviter tous poèmes en garder l'idée pour ceux plus nombreux qui le voudraient mais ne le sont écrire pour se taire la voix légère est instant authentique presque un silence elle donne sens  s'applique à évoquer de petits mondes